22 février 2016
Des substances inquiétantes dans 185 produits cosmétiques du quotidien Le Monde.fr | Publié le 22 février 2016 | 17h03 Dentifrice, shampooing, déodorant, crème pour le visage, après-rasage… L’Union fédérale des consommateurs (UFC)-Que choisir a fait d’inquiétantes découvertes en passant au peigne fin 185 produits cosmétiques du quotidien pour adulte et bébé. L’association de consommateurs a livré ses résultats, lundi 22 février, sous forme d’une base de données détaillant leur composition, dans laquelle « des substances préoccupantes du fait de leur caractère toxique, allergisant, irritant ou perturbateur endocrinien » ont été retrouvées. Sur les 185 produits, 62 contiennent des allergènes, majoritairement de la méthylisothiazolinone (MIT), « un allergène majeur d’autant plus irritant qu’il est très majoritairement ajouté à des produits non rincés qui resteront en contact prolongé avec la peau ». Pas moins de 101 produits recèlent également des perturbateurs endocriniens, dont 44 sous la forme de méthoxycinnamate d’éthylhexyle, un filtre UV perturbant le fonctionnement œstrogénique et thyroïdien. « Pourquoi donc mettre des filtres UV totalement inutiles dans des eaux de toilettes, des démaquillants ou des produits capillaires ? », s’interroge l’association. Les grandes marques aussi concernées Acheter des grandes marques n’offre en outre aucune garantie, ces substances ayant été détectées dans leurs produits comme dans ceux des marques de distributeur, observe l’association. Ainsi, parmi les 26 produits contenant les parabènes à longue chaîne, on trouve 3 produits de la marque Roc, 2 produits L’Oréal, 2 produits Carrefour, 2 Leclerc, et 17 d’autres marques courantes. « Pire, huit lingettes pour bébés des marques Bébé Cadum, Mixa, Nivea, Pampers, (…) contiennent du phénoxyéthanol, un conservateur toxique pour le foie et le sang ! », s’inquiète l’UFC-Que choisir. Les mentions commerciales « faussement rassurantes » figurant sur les emballages ne valent rien, assure l’association, puisqu’il n’existe aucun encadrement réglementaire spécifique. Ainsi, malgré la mention « hypoallergénique » présente sur le lait de toilette Mots d’enfants de Leclerc, la crème pour le change des bébés de Corine de Farme ou encore sur les nettoyants féminins Physélia Intimate, l’UFC-Que choisir a relevé la présence de MIT, « un conservateur auquel des dermatologues ont décerné en 2013 la palme peu enviable de l’allergène de l’année ». Appel à la vigilance L’association appelle les consommateurs à la vigilance en attendant que les fabricants changent leurs pratiques et qu’une « réglementation enfin protectrice » soit mise en place. Elle met à leur disposition une carte repère utilisable au moment de l’achat avec les 12 substances les plus dangereuses, ainsi que sa base de données accessible gratuitement sur son site Que choisir.org. Cette étude confirme et amplifie les conclusions de celle qu’a publiée l’organisation non gouvernementale Women in Europe for a Common Future (WECF) la semaine dernière. L’ONG mettait en lumière des substances présentant un « risque élevé » dans des produits cosmétiques pour bébé.
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22 février 2016
Vieillissement, cancer... La Rapamycine, une molécule miracle venue de l'île de Pâques ? L'OBS.fr | Publié le 22 février 2016 | 11h49 Par Véronique Radier Une substance découverte dans des poussières de l’île de Pâques est efficace contre plusieurs cancers, le rejet des greffes et… le vieillissement. De grands labos sont sur la piste. Retour sur la folle histoire de la Rapamycine. C’est une histoire qui ressemble à un épisode de "La Quatrième dimension" ("The Twillight Zone"), ce feuilleton culte des années 1980. "Ting ting ting ting…" Son générique électrisant propulsait le téléspectateur dans l’univers inquiétant des télépathes ou au cœur des brumes fantomatiques du triangle des Bermudes. La folle saga de la Rapamycine, une mystérieuse substance aux incroyables propriétés anticancer et antivieillissement qui, un temps, sauva la vie du chercheur l’ayant découverte n’aurait pas déparé parmi les meilleurs opus de la série. Tout commence en 1964. Des chercheurs canadiens débarquent sur l’île de Pâques, cet énigmatique confetti de roches battu par les vents au milieu du Pacifique. Avec ses alignements de milliers de têtes géantes en basalte noir, les moais, elle semble appartenir à un autre monde. Ces statues monumentales ont été érigées voici des siècles par une civilisation disparue qui, abattant pour les construire tous les arbres de l’île, aurait condamné Rapa Nui - c’est son nom en langue autochtone - à une sécheresse inhospitalière. Nos scientifiques parcourent l’île, à l’affût de végétaux ou de minéraux. Ces chercheurs canadiens ont ainsi découvert la "Rapamycine", une molécule produite naturellement par la bactérie Streptomyces hygroscopicus et découverte sur cette île du Pacifique Sud en 1975. La Rapamycine ou "Sirolimus" est utilisée depuis 1999 comme médicament immunosuppresseur contre le rejet de greffe d'organe - avec notamment le "Rapamune" de Pfizer. Les propriétés de cette molécule apparaissent aujourd'hui aussi mystérieuses que les "Moaïs" de basalte de Rapa Nui (photo ci-contre), entre immunosuppression aux effets anticancéreux paradoxaux, allongement de la durée de vie et traitement potentiel pour la maladie d'Alzheimer. Comme nous allons le voir, de récents travaux mettent également en lumière sa capacité à augmenter la mémoire et la cognition. Alors que l'immunosuppression médicamenteuse implique, classiquement, un risque de cancer souvent 10 à 100 fois plus élevé pour le sujet humain, la Rapamycine semble avoir l'effet inverse, en diminuant la fréquence des formations de nouvelles tumeurs (2) ainsi qu'en stimulant certains types de leucocytes, les cellules T CD8 (ou lymphocytes T cytotoxiques CD8), qui détruisent par exemple les cellules infectées par des virus, les cellules cancéreuses et les bactéries. Ses activités carcinogènes semblent ainsi largement contrebalancées par son action anticancéreuse. Elle est aussi sujette à d'autres controverses : un risque infectieux hypothétiquement plus important, le développement parfois rapporté de fibrose pulmonaire idiopathique et surtout, la possibilité de symptômes diabétiques (hypercholestérolémie). De manière assez concrète, par exemple dans le cadre d'un mode de vie et d'une alimentation saine, le principal effet secondaire (peu commun et non dose-dépendant) à prendre en compte est l'éventualité de la fibrose pulmonaire, qui peut être prévenue par le suivi du patient (et l'arrêt du traitement -quand possible- si faiblesse pulmonaire ou dès les premiers soupçons de symptômes). Parmi ses applications bénéfiques dans le cadre de traitements futurs (8) - au-delà du cas spécifique du cancer, on peut mettre en évidence : l'inhibition de la réplication du VIH via entre autres la down-regulation du corécepteur CCR5 et l'induction de l'autophagie, l'appoint aux traitements palliatifs de la polykystose rénale type dominant (PKD ou "ADPKD") ainsi que de la sclérose tubéreuse de Bourneville. Mieux encore, on sait depuis 2006 que la Rapamycine est capable d'allonger la durée de vie des eucaryotes (9 - article complet), ce qui comprend l'être humain. Chez la souris, une augmentation de l'espérance de vie totale observée est comprise entre respectivement 9 et 14% pour les mâles et femelles, avec également des taux de survie plus importants (et moins de maladies liées à l'âge) que le groupe contrôle (ne bénéficiant pas de la Rapamycine dans leur alimentation) (10, 11). C'est en ce sens que le Sirolimus fait l'objet de recherches dans le cadre de la thérapeutique palliative de la progéria. Concernant le cerveau, la Rapamycine présente là encore des propriétés très encourageantes, avec notamment, de manière comportementale et observée chez la souris, des effets d'augmentation de la mémoire, des capacités d'apprentissage et de réduction des lésions dans le cas de la maladie d'Alzheimer , et avec des bénéfices similaires dans les cas de l'autisme, de l'épilepsie et du handicap mental inné (modèle souris Tsc2+/−) . Vendredi dernier, le docteur Veronica Galvan et son équipe - les auteurs de l'étude de 2010 publiée dans PLoS ONE , bénéficient d'un communiqué du UT Health Science Center at San Antonio (Etats-Unis), rapportant les progrès de leurs recherches sur les effets de la Rapamycine. Les résultats sont sans équivoque : augmentation des niveaux des neurotransmetteurs sérotonine, dopamine et norépinéphrine. Entre autres observations comportementales : diminution de l'anxiété et de la dépression, amélioration de l'humeur, augmentation de la mémoire et de l'apprentissage tout au long de la vie et "inversion" du déclin cognitif lié à l'âge. Des effets valables chez la souris saine, jeune, adulte comme âgée, ce qui permet de définir la Rapamycine comme un candidat intéressant au statut de "nootrope". Par ailleurs, étant donné que la pharmacocinétique et les effets secondaires du Rapamune (sur l'Homme) sont connus et étudiés depuis 1999, une application "off-label" de prescription de la Rapamycine par des médecins aurait déjà cours aujourd'hui en regard de la prévention et du "traitement" de la maladie d'Alzheimer. De prochaines études spécifiquement liées aux capacités "nootropiques" du médicament, sur l'être humain, devront déterminer le degré d'intérêt pour l'augmentation cognitive et les thérapies anti-sénescences (comme la maladie d'Alzheimer). 17 février 2016
Cancers oropharyngés : le cunnilingus menace-t-il les hommes ? France TV Info.fr | Publié le 15 février 2016 | 10:28 Aux États-Unis, les hommes sont deux fois plus touchés que les femmes par les cancers de la gorge et de la bouche liés à une infection par un papillomavirus (HPV), en lien avec la fréquence des rapports sexuels bucco-génitaux, selon une étude présentée le 12 février 2016 lors de la conférence annuelle de l'American Association for the Advancement of Science (AAAS). Le sexe oral augmenterait le risque de cancer oropharyngé de 22%, selon une étude publiée en janvier 2016 dans le Journal of the American Medical Association. Ce type de cancer a augmenté de 225% depuis vingt ans. Dans la plupart des pays occidentaux, près de deux tiers des cancers de la gorge et de la bouche sont provoqués par une infection par le HPV 16, en lien avec pratique de la fellation ou du cunnilingus. Or, selon des travaux présentés ce 12 février à Washington par l’épidémiologiste Gypsyamber D'Souza, et relayés par l’Agence France Presse, ces cancers toucheraient désormais "beaucoup plus les hommes - surtout blancs d'âge moyen - que les femmes." Les données présentées par la chercheuse n'ont pas encore été publiées dans une revue scientifique. "Notre étude montre que chez les hommes le risque d'une infection par le HPV s'accroît avec le nombre de leurs partenaires avec qui ils ont eu des relations sexuelles buccales", a expliqué la chercheuse. En revanche, chez les femmes, le nombre de partenaires récents n'a pas semblé augmenter le risque d'infection. Autrement dit, à nombre égal de partenaires, les hommes auraient beaucoup plus de risques d'être infectés par des HPV. L'étude montrerait en outre que les femmes qui ont eu plus de partenaires pour des relations vaginales avaient moins de risque d'infection par le HPV transmis par ces pratiques. Selon la chercheuse, cette donnée suggère qu'une première exposition vaginale au HPV confère une plus grande protection en déclenchant une forte réaction immunitaire. Chez les hommes, la réponse du système immunitaire pourrait être plus faible, ce qui les rendrait plus vulnérables à une infection. L’infection oropharyngée à HPV est assez fréquente et la plupart des personnes l'élimine en un ou deux ans, mais les hommes moins que les femmes. Le HPV ne déclenche pas directement les mutations responsables de la tumeur, mais provoque des changements dans les cellules infectées dans la gorge ou le col de l'utérus qui deviennent cancéreuses. 1er février 2016
Zika, une vraie menace pour la santé La Parisienne.fr | Publié le 1er février 2016 | 04h09 Il est plus petit qu'une pièce d'un centime, mais provoque à travers le monde une somme d'inquiétudes. Le moustique-tigre, principal vecteur, continue à propager le virus Zika « de manière explosive ». Au Brésil, mais aussi aux Antilles, Martinique en tête, il a également touché plusieurs milliers de personnes. Une situation telle que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) convoque ce lundi un comité d'urgence. Les experts devront dire si l'épidémie constitue une « urgence de santé publique de portée internationale ». Cela y ressemble déjà. Si les conséquences de Zika ne sont pas toutes établies, les médecins ont déjà constaté qu'il ne provoque pas seulement les symptômes — éruptions cutanées, fièvre, douleurs musculaires — qu'on lui connaissait. Il est maintenant fortement soupçonné de pouvoir causer chez le fœtus des microcéphalies, entendre une malformation de la boîte crânienne du bébé. Gravissime. C'est pour cela que, récemment, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a « fortement » déconseillé aux femmes enceintes de voyager aux Antilles et en Guyane. Sa collègue ministre des Outre-Mer, George Pau-Langevin s'en est offusquée, jugeant non nécessaire « les solutions aussi drastiques » consistant à dire « n'allez pas dans les Antilles-Guyane ». La compagnie aérienne Corsair desservant les Antilles a annoncé autoriser les femmes enceintes ou voyageurs avec bébé à annuler ou reporter leur déplacement. En toile de fond, l'économie locale craint d'être la perdante de cette crise sanitaire. Les professionnels du tourisme veulent toutefois garder l'espoir. En Guadeloupe, où l'épidémie gagne l'île (lire ci-dessous), la situation est d'autant plus scrutée que la Coupe Davis de tennis s'y déroulera du 4 au 6 mars. 14 janvier 2016
Bonnes résolutions : en 2016, bien dans son assiette ! Le Point.fr | Publié le 14 janvier 2016 Par Marie Christine Morosi La betterave Cultivée depuis l'Antiquité, cette racine sucrée est une grande amie de notre foie. Crue ou cuite, râpée ou mixée en jus ou en purée, elle peut tout se permettre. Les amateurs de curiosités végétales l'apprécieront aussi blanche, jaune ou marbrée de rose, pour varier ses effets dans l'assiette. Accords gourmands : cassis, panais, sarrasin, graines de courge grilles La papaye Avec sa pulpe rose-orange et ultravitaminée, elle renforce les défenses immunitaires et lutte contre le vieillissement. Ses graines noires, un peu poivrées, peuvent aussi relever une vinaigrette. Accords gourmands : chou rouge, carotte, mangue Le chou kale C'est la vedette de la saison. Avec ses longues feuilles frisées, cette variété ancienne de chou sauvage ne détrône pas pour autant le chou vert pommé, les bouquets du brocoli, ni ceux du chou-fleur. Cru ou cuit, il s'invite émincé en salade, en soupe et en jus mixé. Accords gourmands : épinards, concombre, ananas, pomme La lentille Cette légumineuse répertoriée parmi les premières cultures connues a plus que jamais la cote tant pour ses ressources en fer et en magnésium que pour ses nouvelles et séduisantes couleurs. Aux côtés de la lentille verte du Puy, on la découvre désormais corail, rouge ou rose de champagne. Le jumelage de ses protéines et acides aminés avec ceux de céréales reste l'un des meilleurs substituts aux protéines animales. Accords gourmands : cresson, céleri-rave, noisettes, carotte L'avocat Originaire du Mexique, qui en est le premier pays producteur, l'avocat prospère sur tous les continents. Son succès tient non seulement à ses qualités gustatives, mais aussi à ses propriétés antioxydantes, dont il est un champion. Moins calorique qu'on ne le croit (138 kcal pour 100 g) mais riche en potassium et pauvre en sodium, il favorise l'élimination des toxines. Accords gourmands : radis noir, concombre, fèves, citron vert Le quinoa Conquis par cette petite graine sans gluten, le professeur Jean-Philippe Derenne vient de lui consacrer une somme de 600 pages, dont 200 recettes, Tout savoir sur le quinoa (Fayard). Accords gourmands : potimarron, raisins secs, endive Et aussi... Le céleri : rave ou en branches, riche en vitamines, en minéraux et en fibres, c'est l'un des indémodables légumes détox. Le fenouil : son bulbe dodu anisé, riche en vitamines C et E, favorise la digestion. Il s'invite sans complexe au menu, cru ou cuit. L'oxalys : tout comme le pourpier et l'ail des ours, cette petite oseille sauvage est de plus en plus appréciée pour aciduler les plats. Les graines : riches en oméga 3, les graines d'amarante, de sarrasin, de millet, de chanvre font partie des conquérantes. La grenade : ses grains, croquants et juteux, relèvent d'une touche sanguine le chou-fleur, la roquette, la mâche ou le riz. L'ananas : Fruit détox par excellence, il facilite la digestion. À associer sans complexe et sans modération au kiwi et au raisin. 13 janvier 2016
Autisme : un "faux pli" dans le cerveau ? Le Point.fr | Publié le 13 janvier 2016 | 06:38 Par Anne Jean Blanc Un marqueur cérébral spécifique de l'autisme a-t-il – enfin – été découvert ? La publication, mardi 12 janvier, dans la revue Biological Psychiatry: Cognitive Neuroscience and Neuroimaging, de chercheurs du CNRS, d'Aix-Marseille université et de l'AP-HM suscite bien des espoirs. Ils annoncent, en effet, avoir identifié un tel marqueur, détectable par IRM et présent dès l'âge de deux ans. Cette découverte pourrait faciliter le diagnostic et la prise en charge précoce des patients. Quant à l'étude elle-même, elle a aussi permis de montrer que, contrairement à une idée profondément ancrée, le plissement du cortex, de « l'écorce cérébrale », n'est pas terminé à la naissance. Certains sillons (les plus superficiels) continuent à se creuser avec l'âge, chez les enfants atteints d'autisme comme chez les autres. « Les troubles du spectre autistique sont un ensemble de troubles neurodéveloppementaux (autisme typique, syndrome d'Asperger ou encore trouble envahissant du développement non spécifié) qui affectent principalement les relations sociales et la communication », rappelle le communiqué du CNRS. Ils sont associés à un développement anormal du cerveau. Selon les données les plus récentes en neuro-imagerie, il existe alors des anomalies dans le plissement du cortex cérébral (la formation des circonvolutions à la surface du cerveau). Mais il a été jusqu'à présent impossible de mettre en évidence des marqueurs spécifiques de chacune de ces troubles, et notamment de l'autisme typique. Un biomarqueur susceptible d'aider à des prises en charge plus précocesTout pourrait changer grâce aux travaux de chercheurs de l'Institut de neurosciences de la Timone. Ils se sont intéressés à un nouveau marqueur géométrique, appelé « sulcal pit ». Il s'agit du point le plus profond de chaque sillon du cortex cérébral. « C'est à partir de ces points que se développent les plis présents à la surface du cerveau. Ils sont donc mis en place très tôt au cours du développement, probablement sous influence génétique, ce qui en fait des indicateurs adaptés aux comparaisons entre individus », précise le communiqué. L'équipe a donc réalisé des IRM pour mesurer ces fameux « sulcal pits » chez 102 garçons âgés de 2 à 10 ans et classés en trois groupes (enfants atteints d'autisme typique, atteints de trouble envahissant du développement non spécifié et sans troubles). Ils ont ainsi découvert que, dans l'aire de Broca (une région impliquée dans le langage et la communication), la profondeur maximale d'un sillon était moins importante chez les jeunes atteints d'autisme que chez les autres. Qui plus est, « cette atrophie très localisée est corrélée aux performances de communication chez le groupe d'enfant autistes : plus le sulcal pit est profond, plus les compétences en termes de production de langage sont limitées. » Cette anomalie pourrait donc constituer un biomarqueur de l'autisme, susceptible d'aider à un diagnostic et à des prises en charge plus précoces. Il ne faut pas oublier que, à l'heure actuelle, cette pathologie n'est diagnostiquée que sur la base de signes cliniques, à partir de l'observation des enfants et d'entretiens avec leurs parents et le « verdict » ne tombe que vers l'âge de 4 ans et demi, en moyenne, en France. De précieuses années pourraient donc être gagnées. 13 janvier 2016
Découverte d'une enzyme contre l'excès de sucre, une possible arme anti-diabète France TV Info.fr avec AFP | Publié le 11 janvier 2016 | 22:16 La découverte d'une enzyme qui neutralise les effets toxiques des excès de sucre dans l'organisme en régulant l'utilisation du glucose et des lipides par différents organes pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements contre le diabète et l'obésité. Cet enzyme, appelée glycérol-3-phosphate-phosphatase (G3PP) dont on ignorait jusqu'alors l'existence dans les cellules des mammifères, joue un rôle clé pour éliminer les effets d'un excès de sucre, expliquent ces chercheurs dont les travaux sont dirigés par Marc Prentki et Murthy Madiraju du Centre de recherche du centre hospitalier de l'université de Montréal (Canada). Cette avancée est publiée lundi dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (article en anglais). Lorsque le glucose est anormalement élevé dans l'organisme, le glycérol-3-phosphate dérivé du glucose atteint des taux excessifs dans les cellules ce qui peut provoquer des dommages aux tissus. "Nous avons constaté que la G3PP peut dégrader une grande partie de ce glycérol-3-phosphate en excès et le détourner de la cellule, de sorte que les cellules bêta pancréatiques productrices d'insuline et les divers organes sont protégés des effets toxiques d'un niveau élevé de glucose", explique Marc Prentki, professeur à l'Université de Montréal. Le glucose et les acides gras sont les principaux nutriments des cellules des mammifères. Obésité, diabète adulte et pathologie cardiovasculaires en cas de dérèglements Leur utilisation dans les cellules régule de nombreux processus physiologiques comme la sécrétion d'insuline par le pancréas, de glucose dans le foie, le stockage des lipides dans les tissus adipeux et le métabolisme des nutriments pour produire de l'énergie. Un dérèglement de ces processus provoque l'obésité, du diabète adulte (type 2) et des pathologie cardiovasculaires. L'insuline est une hormone clé produite par les cellules du pancréas pour réguler l'utilisation du glucose et des lipides. Si ces cellules sont exposées à trop de glucose et d'acides gras, les mêmes nutriments deviennent toxiques et les altèrent, provoquant leur dysfonctionnement et le diabète. L'enzyme G3PP est de ce fait essentielle au bon fonctionnement du métabolisme en étant nécessaire à la fois pour la production d'énergie et la formation des lipides, soulignent ces scientifiques. Les résultats de ces travaux offrent une nouvelle cible thérapeutique potentielle contre l'obésité, le diabète et le syndrome métabolique, estiment ces chercheurs. Pour cela ils s'efforcent de trouver "de petites molécules capables d'activer l'enzyme G3PP", ce qui en cas de succès et après des tests concluants sur des animaux, constitueraient une classe entièrement nouvelle de traitement contre le diabète et l'obésité. 4 novembre 2015
Pour votre santé, la charcuterie a aussi ses avantages Huffington Post.fr | Publié le 26 octobre 2015 | 18h17 Par la Rédaction du Huffington Post Inquiétante nouvelle pour les amateurs de charcuterie et de viande rouge. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé ce lundi 26 octobre que la consommation de charcuterie est cancérogène et que celle de viande rouge l'est aussi "probablement". Faut-il pour autant arrêter de consommer de la charcuterie? Non! Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) reconnaît qu'on "ne sait pas encore bien comment la viande rouge et la viande transformée accroissent le risque de cancer", même si leurs soupçons se portent sur les composés chimiques se formant pendant la transformation des viandes. Par ailleurs, du point de vue nutritionnel, tout n'est pas à jeter au rayon charcuterie. Pour rappel, dans cette grande famille, on retrouve les jambons, saucisses, saucissons, andouilles, boudins, pâtés, rillettes, paupiettes... ainsi que les salaisons. PROTÉINES Ce n'est une surprise pour personne, la viande, notamment la viande rouge et la charcuterie, sont sources de protéines. Constituées d'acides aminés, les protéines nous donnent de l'énergie. Les protéines animales, qu'on retrouve dans la viande, le poisson, les œufs et les produits laitiers, sont les mieux assimilées par le corps et ce sont les plus équilibrées en acides aminés. La Table Ciqual de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), classe les aliments en fonction de leur composition nutritionnelle. Dans celle-ci, la viande des grisons arrive en 4e position avec une teneur en protéines de 37,4g pour 100g de viande, derrière la gélatine (87,6/100g), la levure alimentaire (48/100) et le parmesan (39,4/100). De manière générale, les charcuteries et salaison sont bien positionnées. Le confit de canard représente ainsi une bonne source de protéines (30,7g/100) ainsi que le jambon sec (26,6g/100) et le saucisson sec (26,5g/100). FER C'est l'une des interrogations souvent posées aux végétariens: où trouver du fer en dehors de la viande? Difficile de faire mieux que le boudin (évidemment, il est constitué de sang!) pour trouver du fer. Avec 22,8mg de fer pour 100g de boudin, il est l'un des produits charcutiers les plus riches en fer. Le fer, qui permet aux organes d'être approvisionnés en oxygène, est très important pour la santé. Les personnes qui font des carences en fer sont fatiguées, essoufflées, ont du mal à se concentrer. Elles sont également moins résistantes aux infections. Autre charcuterie bonne source de fer, le pâté de foie de volaille (9,19mg/100). Sinon, il faudra vous tourner vers les abats et la viande rouge. Et les épinards? Si l'on dit souvent qu'ils sont une excellente source de fer, force est de constater que par rapport au boudin, il n'en est rien... Dans le classement de l'Anses, il n'arrive qu'en 131ème position avec 3,42mg de fer pour 100g d'épinards crus. Les épinards cuits, eux, n'en comptabilisent que 2,14mg/100. C'est pourtant le légume le plus fort en fer. Sachez que le thym, le cumin et le curry sont d'excellentes sources de fer, devant le boudin noir. Evidemment, le hic est qu'il est un peu compliqué de consommer 100g de curry. ZINC Oligo-élément anti-oxydant, le zinc protège nos cellules du vieillissement prématuré. Pour avoir une bonne défense immunitaire, il est indispensable. On en trouve surtout dans les fruits de mer et les abats, mais les charcuteries sont bien positionnées. Pour de la viande des grisons, comptez 5,9mg de zinc pour 100g; 4,35mg pour le jambon cuit, 3,6mg pour le saucisson sec, 3,35 pour la pancetta... On est bien loin des 21,3mg de zinc pour 100g d'huîtres, mais la charcuterie est bien une source non négligeable de zinc. En dehors de la charcuterie, des abats et viandes, on peut trouver du zinc dans le pain de seigle (un peu moins de 10mg pour 100g), certains fromages (le maroilles, le morbier...). On le trouve aussi dans les fruits et légumes secs même si, comme pour les protéines, il est moins bien assimilé par le corps dans ces aliments. VITAMINES B La charcuterie est l'une des principales sources de vitamines B1 (ou thiamine). La vitamine B1 est indispensable à l'organisme pour qu'il puisse utiliser les glucides. La vitamine B3, quant à elle, permet aux cellules de produire de l'énergie. Sur plus de 1300 aliments contenant des vitamines B1, l'Anses, classe par exemple le jambon sec, découenné ou dégraissé en 19e position, avec 1,2mg de vitamines B1 pour 100g de jambon. Très bien positionné également, la coppa, (salaison à partir d'échine de porc désossée). La viande de porc est également un aliment de choix pour faire le plein de cette vitamine. Dans cette liste, par comparaison, le premier légume est le haricot vert. Il n'arrive qu'en 154e position avec 0,26mg de vitamines B1 pour 100g. Mais pour se passer de charcuterie, on peut aisément se tourner vers les produits céréaliers, qui en contiennent beaucoup et souvent plus que celle-ci. Germes de blé, riz soufflé, céréales de petit déjeuner, graines de blé, sont autant d'aliments, avec les légumes secs, sources de la vitamine B1. MAIS AUSSI: LIPIDES, CHOLESTÉROL, SELS... Tout ceci ne signifie pas qu'il faut consommer beaucoup de charcuteries pour éviter les carences... Selon les recommandations des autorités, il faut en limiter sa consommation. Les charcuteries sont notamment très riches en sel, qui augmente la pression artérielle et accroît les risques de développer une maladie cardiovasculaire. Elles figurent parmi les aliments les plus riches en sodium (le sel est constitué de chlorure de sodium). Le jambon sec en contient par exemple 2430mg pour 100g. Le saucisson, 1980mg/100, le chorizo 1730mg/100, les lardons 1650mg/100... Par comparaison, le légume le plus salé est le cœur de palmier et il n'en contient que 740mg/100g. Il n'y en a que 282mg/100 dans une carotte. Les charcuteries contiennent par ailleurs des matières grasses... mais souvent moins que la viande. Dans 100g de saucisson, on retrouve par exemple 3,6g de lipides, alors qu'il y en a 10,5g dans 100g de bœuf braisé, ou encore 5,8g dans 100g d'entrecôtes de bœuf. Les pâtés, le foie gras, l'andouillette, sont quant à eux des ingrédients qui contiennent énormément de cholestérol. Il s'agit, comme bien souvent, de ne pas abuser de ces aliments. Comme l'a annoncé le ministre de l'Agriculture Stéphane le Foll après l'annonce de l'OMS, "au-delà d'un certain niveau de consommation, on peut avoir un cancer. On le savait déjà. On peut et on doit consommer de la viande, mais on doit le faire de manière raisonnable." 2 novembre 2015
Produit ophtalmique suspect. 13 Espagnols et 2 Français perdent un œil Ouest-France.fr | Publié le 2 novembre 2015 Un produit chirurgical ophtalmique, fabriqué en Allemagne, serait responsable de la perte de l'usage d'un œil pour 13 Espagnols ainsi que deux Français, opérés en juillet. Deux patients français ont perdu l'usage d'un œil après une chirurgie utilisant un produit ophtalmique suspect fabriqué par la société allemande Alamedics Gmbh, a indiqué ce lundi l'agence du médicament ANSM. « Deux incidents ont été déclarés en France au mois de juillet 2015, avec pour conséquence une perte fonctionnelle de l'œil », a indiqué l'ANSM, interrogée par l'AFP après des informations espagnoles faisant état de treize patients ayant perdu l'usage d'un œil à l'issue d'interventions chirurgicales réalisées avec le même produit suspect. « Les ventes sont interrompues » Le retrait en France de l'Ala Octa, le produit incriminé, a été décidé dès la fin juillet, a précisé le Dr Brigitte Heuls, chargée des dispositifs médicaux à l'ANSM, tout en insistant sur le fait qu'« à ce stade, il n'existe pas d'élément accusant directement le produit ». Ala Octa se présente sous la forme d'une solution aqueuse. Il est utilisée principalement dans la chirurgie de la rétine. Dans un courrier adressé le 13 juillet par la société Alamedics aux distributeurs, avant d'être mis sur le site de l'ANSM le 18 septembre, le Dr Christian Lingenfelder expliquait que « le produit Ala Octa a été soupçonné d'être à l'origine de processus dégénératifs de la rétine ». « Les ventes sont interrompues jusqu'à ce que les circonstances soient parfaitement clarifiées », ajoutait-il. « 41 cas de personnes affectées » Sur son site internet, Alamedics précise qu'Ala Octa est un produit « chimiquement et physiologiquement inerte et absolument non-toxique ». Samedi, l'Agence espagnole du médicament et des produits de santé (Aemps) avait fait état de « 41 cas de personnes affectées par l'usage du produit de chirurgie Ala Ala Octa », retiré de la vente par le ministère espagnol de la Santé en juin. « Jusqu'à présent ont été confirmés 13 cas d'amaurose (cécité) », soit la perte complète de la vue d'un œil, avait précisé l'Aemps. Des patients ont souffert d'autres complications énumérées par l'Aemps: nécrose rétinienne, atrophie du nerf optique, diminution de l'acuité visuelle, inflammations. Outre les patients affectés en Espagne, le laboratoire allemand évoquait également « un cas en Italie ». Seulement 75 doses d'Ala Octa ont été commercialisées en France depuis la mise sur le marché du produit en 2012, selon l'ANSM. 25 octobre 2015
Il serait plus facile de perdre du poids à la ménopause Medisite.fr | Publié le 25 octobre 2015 Le sport, c’est bon pour la santé, quelque soit votre âge. En revanche son impact sur la perte de poids n’est pas le même pour toutes les femmes. Si les femmes ménopausées sont plus sédentaires que les femmes en période de pré-ménopause, une étude a révélé que le sport leur faisait perdre du poids plus facilement. Ses résultats ont été présentés à la 26ème réunion annuelle de la North American Menopause Society (NAMS). Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs, de l’Université du Massachusetts Amherst (Etats-Unis), ont comparé 630 participantes en pré-ménopause à 274 femmes ménopausées. On a confié à chacune un accéléromètre afin de mesurer leurs périodes de sédentarité et d’activités physiques. Résultat : l’IMC (indice de masse corporelle), le pourcentage des graisses corporelles et le tour de taille des secondes s’est révélé plus élevé en général. Cependant, la réduction de la sédentarité et l’augmentation de l’activité physique, qui ont un effet sur les indices cités pour toutes les femmes, ont eu plus d’impact pour les femmes en post-ménopause. Une activité physique, même légère, fait tout la difference "Dans l’ensemble, en mesurant la structure corporelle, nous avons constaté que l’activité physique avait un impact plus important chez les femmes ménopausées que chez les femmes en pré-ménopause" a expliqué le Dr Lisa Troy, auteure principale de cette étude et chercheur à l'Université du Massachusetts . "Nous avons également établi un lien entre le tour de taille et le comportement sédentaire chez les femmes ménopausées. Lorsque la ménaupose arrive, le changement physiologique des femmes peut diminuer leurs motivations sportives. Il est donc important de pratiquer une activité physique, même légère : elle fait la différence dans la structure corporelle. |
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April 2022
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