20 avril 2015
Maladie "mystérieuse" au Nigeria : des herbicides suspectés Pourquoi Docteur.fr | Publié le 20 avril 2015 à 06h00 Par Julien Prioux Une maladie mystérieuse a tué 18 personnes dans le sud du Nigeria. Ils ont succombé 24 heures après les premiers symptômes. Pour l'heure, des herbicides sont suspectés. Personne ne sait d’où elle vient et pourtant elle fait des ravages ! Après l’épidémie d’Ebola c’est une maladie mystérieuse qui vient de tuer subitement 18 personnes dans le sud-ouest du Nigeria. « Vingt-trois personnes (ont été) infectées et 18 morts ont été enregistrés », a déclaré un responsable de la santé dans l'Etat d'Ondo, Dayo Adeyanju Un précédent bilan faisait état de 17 morts. Le porte-parole de l'Etat en question, Kayode Akinmade avait déclaré auparavant que cette « mystérieuse maladie » était apparue « vers le début de la semaine dans la ville d'Ode-Irele, au sud-ouest du pays. » Une mort en 24 heures Et la pathologie inquiète les autorités nigérianes aussi à cause de son caractère foudroyant. Selon M. Akinmade, « les quatre premières personnes à avoir contracté la maladie mystérieuse entre dimanche et lundi sont mortes dans les 24 heures après l'apparition des symptômes. » Il a cependant rassuré les habitants en rajoutant : « en dehors des 18 morts enregistrés, nous n'avons pas découvert de nouveaux cas au cours des dernières 72 heures. Aucun patient souffrant de la maladie n'est hospitalisé et la maladie ne s'est pas propagée au-delà de la ville », a-t-il conclu. Côté symptômes, il s’agit de maux de tête, de pertes de connaissance et de poids, de troubles de la vue, suivis malheureusement d’une mort dans les 24 heures. Ni une maladie virale, ni Ebola « Les premiers tests effectués n'ont pas indiqué qu'il pouvait s'agir d'une maladie virale ou en particulier d'Ebola », a précisé le porte-parole de l'Etat d'Ondo. Ebola est une fièvre hémorragique d'origine virale qui a fait plus de 10 600 morts lors des derniers mois essentiellement dans trois pays d'Afrique de l'Ouest : Liberia, Sierra Leone et Guinée depuis début 2014. Elle a globalement épargné le Nigeria où l'épidémie a aujourd'hui disparu. Des herbicides en cause Pour l'heure, la cause privilégiée par les experts pour expliquer l'origine de ces décès pointe vers des préparations phytosanitaires ayant la propriété de tuer les végétaux. « L'hypothèse actuelle est que des herbicides sont la cause de la maladie », a expliqué un porte-parole de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Gregory Härtl, dans un tweet posté ce dimanche. Il n'a pas précisé comment ces herbicides auraient empoisonné les malades. A Genève, un autre porte-parole de l'agence de l'ONU a indiqué au Parisien que des prélèvements de fluides corporels avaient été envoyés samedi à l'Hôpital universitaire de Lagos, et que les analyses étaient en cours pour mieux comprendre ces décès. Une ville en quarantaine Dans l’attente, sur une chaîne locale nigérianne, Olusegun Agagu, le gouverneur de l’Etat d’Ondo (sud-ouest du Nigéria), a demandé à la population jusqu’à nouvel ordre de rester chez elle, et de prendre des mesures strictes d’hygiène (par exemple couvrir sa bouche avec un masque). La ville d’Ode-Irele reste donc toujours placée sous quarantaine.
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18 avril 2015
Les ronfleurs chroniques présenteraient des symptoms d'Alzheimer précoces L'Express.fr | Publié le 17 avril 2015 à 19:25 Par Pauline Chateau Selon une étude américaine, les personnes souffrants de troubles du sommeil pourraient développer des déficiences cognitives comme la maladie d'Alzheimer plus tôt que la moyenne. Avis aux ronfleurs. Selon une récente étude parue dans la revue américaine Neurology, les personnes atteintes de troubles du sommeil, comme les apnées du sommeil, présenteraient des déficiences cognitives précoces. Et donc seraient plus sujets à la maladie d'Alzheimer. Autrement dit, leur mémoire, leur attention et leur pensée auraient tendance à s'affaiblir plus vite que les autres. En moyenne, ces déficiences surviendraient 12 ans plus tôt, à 77 ans au lieu de 90 ans. Au total, l'Association américaine de neurologie a suivi près de 2500 personnes âgées de 50 à 70 ans. De fait, lorsqu'un individu ronfle ou souffre d'apnée du sommeil, il prive son cerveau d'oxygène. Ces arrêts respiratoires provoquent l'hypoxie. La quantité d'oxygène apportée aux organes corporels est bien inférieure à la moyenne. Une privation d'oxygène qui aurait des conséquences directes sur notre cerveau et donc favoriseraient la maladie d'Alzheimer, selon l'Association américaine de neurologie. Les auteurs de l'étude ne généralisent néanmoins pas ce lien à tous les ronfleurs. 8% des Français souffrent d'apnées du sommeil Alors quelles sont les solutions pour les ronfleurs? A ce jour il n'existe aucun médicament permettant de soigner les apnées du sommeil. Mais il existe un traitement par ventilation à pression positive continue, aussi appelé PPCO. Semblable à un petit aspirateur, l'appareil délivre de l'air sous pression au patient par le biais d'un masque. Or à en croire le Centre du cerveau de l'Ecole de médecine de l'université de New York, ce traitement pourrait définitivement retarder les effets néfastes des troubles du sommeil sur le cerveau. En France, près de 8% de la population souffre d'apnées du sommeil, selon l'Institut National du Sommeil et de la Vigilance. 17 avril 2015
J'ai arrêté le sucre pendant un an : -6 kilos et peau lumineuse, une expérience magique L'OBS - Santé | Par Danièle Gerkens Pendant un an, je n'ai pas mangé de sucre. J'ai éliminé tous les sucres simples (qu'on appelait avant sucres rapides). Je n'ai plus mangé de sucre brut, chocolat, crèmes glacées, crèmes desserts, yaourt sucrés, pâtisseries, viennoiseries, gâteaux, et évidemment tout ce qui est nourriture transformée, où le sucre est omniprésent. J'ai conservé les sucres complexes (ou lents), et j'ai donc continué à manger des pâtes, des légumineuses etc… Pourquoi me lancer dans une telle expérience ? Le sucre responsable de tous les maux chez les Anglo-saxons D'abord, j'ai une histoire familiale qui fait que je suis sensibilisée aux soucis de santé et au diabète. Ensuite, je suis passionnée depuis toujours par tout ce qui touche à l'alimentation, et à "Elle" je travaille depuis quelques années sur les sujets santé et société. J'ai remarqué que ce sujet "no sugar" montait depuis longtemps dans les médias anglo-saxons. Selon eux, le sucre est responsable d'énormément de maladies et de maux. J'aime vulgariser des sujets qui me paraissent importants et j'avais envie d'un projet plus vaste. Je me suis dit qu'il fallait tester, sur une durée suffisamment longue pour qu'on puisse constater des effets. Un an est une période symbolique. Un peu comme arrêter la cigarette Je ne vais pas mentir, au départ, cela a été laborieux. Je ne suis pas une grande consommatrice de sucre, mais j'en consommais quand même plusieurs fois par jour : au petit déjeuner, à la fin du déjeuner en dessert, et le soir, en terminant mon repas par un gros morceau de chocolat. J'avais beau ne pas sucrer mon thé, j'avais quand même une consommation non négligeable. Les deux premiers mois, il a fallu que mon organisme s'habitude à ce changement soudain. D'après ce qu'on m'a dit, cela m'a fait le même effet que lorsqu'un fumeur arrête la cigarette. Il y a eu des hauts et des bas, des craquages et des frustrations. Un teint plus lumineux Et puis, après huit premières semaines, les effets positifs sont arrivés. Au niveau du teint, plus lumineux. Mon blanc d'œil était plus blanc, j'avais l'impression d'avoir la peau en meilleur état. Mon esthéticienne m'a dit que la peau nettement plus propre et les pores plus serrés. Au bout de ces deux mois, le voyant sucre ne s'allume plus. Je n'en avais plus du tout envie. Je n'y pensais même plus. Au bout d'un an, j'ai perdu six kilos. J'en pesais 66 au départ, et j'en pèse aujourd'hui 60,5. Mon poids ne fluctue plus. Je n'ai plus de coup de barre. Plus de fringales, presque plus de sinusites et mes terribles allergies aux pollens ont disparu. Au cours de cette année, j'ai appris que manger un petit déjeuner trop sucré provoque une baisse de glycémie violente quelques heures plus tard, en dessous de la normale. Alors qu'avec un petit déjeuner salé, on n'oscille plus toute la journée, et la glycémie est stable. Mon palais a changé : on trouve des saveurs sucrées dans des produits alors qu'elles vous échappaient avant. Les tomates, le lait… Aujourd'hui, je trouve ça extrêmement sucré. Regarder les étiquettes Ce mode de vie a changé mon quotidien mais n'a pas non plus été si contraignant : je cuisine beaucoup et j'adore ça. J'ai toujours fait mes courses au marché et chez des petits producteurs et commerçants. Ça ne m'a pas fait peur. J'ai simplement regardé les étiquettes un peu plus qu'avant. Je n'ai pas non plus imposé ma façon de manger à ma famille. Ma fille, qui avait 7 ans au départ, a d'abord paniqué quand j'ai annoncé mon intention de ne plus manger de sucres, alors qu'elle n'est pas non plus bec sucré elle-même. Mais au final, comme j'ai cuisiné moins de pâtisseries et de desserts (même pas 15 en un an), elle a réduit aussi d'elle-même et naturellement sa consommation de sucre. Non à l'aspartame Durant cette période, je ne me suis pas tournée vers l'aspartame, qui me laisse perplexe. J'ai intégré trois édulcorants dans ma cuisine, mais à faibles doses pour ne pas stimuler l'envie de sucré : -la stevia, mais elle est très difficile à utiliser et laisse un goût de métal dans la bouche lorsqu'on l'utilise pure -le sirop de riz que l'on peut cuire, ce qui est pratique - le xylitol fait à partir de l'écorce du bouleau Je n'ai jamais eu peur d'une carence quelconque, car le sucre n'apporte rien, ni vitamines, ni minéraux, surtout lorsqu'il est blanc. C'est ce qu'on appelle des calories vides. Surtout un plaisir normatif On m'a souvent dit que j'avais retiré tout le plaisir de ma vie. Dieu merci, le plaisir n'est pas que buccal. Je crois seulement que j'ai retiré un plaisir social et normatif. C'est dérangeant car ne plus manger de sucre remet en cause quelque chose de totalement intégré dans le quotidien, des rituels scandant l'année religieuse (Noël, Pâques), le calendrier social (mariage, baptême, dîners) et les anniversaires. Mais pour moi, cela a été libérateur : j'ai été capable de le faire, j'ai été capable de marquer mon indépendance vis-à-vis de ce produit. Ça nourrit une belle confiance. Je ne veux pas être un gourou "no sugar" : je pense juste qu'il faudrait passer du "sucre partout et tout le temps" au "sucre que je veux quand je veux". Moins, c'est mieux, c'est l'idée du concept de "slow sugar". Je reste attentive J'ai réintégré le sucre très légèrement dans mon alimentation depuis un mois et demi. Je constate que c'est comme si la "pensée sucre" était remontée de quelques étages, qu'elle était plus proche de la surface, qu'elle rôdait. Ça ne m'inquiète pas, mais je reste attentive. C'est définitivement quelque chose auquel on est très sensible. Et qui laisse supposer qu'on pourrait très peut facilement reglisser dans une (sur)consommation de sucre. Propos recueillis par Audrey Kucinskas |
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