25 février 2016
Pour en finir avec les ruminations et les pensées négatives Le Point.fr | Publié le 25 février 2016 | 06:17 Nous prenons quotidiennement près de 6 000 décisions sans y réfléchir – attraper ce crayon, ouvrir la porte, monter la marche puis l'autre, remplir le lave-vaisselle, regarder son smartphone, croiser les jambes. À ces centaines de gestes inconscients, notre mental adjoint des milliers de pensées furtives, dont, affirment les spécialistes, près de 90 % sont négatives (« je n'y arriverai jamais, je vais rater mon bus, je suis sûr qu'il va pleuvoir »). Nos vies ressemblent ainsi à une litanie de ruminations malheureuses, entrecoupées de fugaces instants de joie. Le mindfulness, pratique méditative inspirée du bouddhisme, offre une méthode pour cesser ce pilotage automatique en entraînant notre capacité d'attention. Cette « conscience vigilante », comme on pourrait traduire l'expression en français, se développe par des exercices, bénéfiques pour notre santé psychique, car, en focalisant sur ce qui se passe ici et maintenant, notre cerveau barre la route aux flots de pensées vides. Vertus de l'acceptation Afin de s'entraîner en douceur à cette méthode, les éditions Eyrolles proposent, sous la plume d'Alexandra Frey et d'Autumn Totton, un cahier d'exercices ludique, Mon journal de mindfulness*, dans lequel le néophyte découvrira quelques règles de bases. Pour commencer, il importe de s'ancrer dans le présent en y ramenant ses pensées flottantes, « ce qui implique de laisser venir nos pensées sans leur résister ou les chasser ». On s'exercera aux vertus de l'acceptation, « les choses sont ce qu'elles sont, ce qui ne signifie pas qu'elles ne changeront pas ni qu'il serait impossible de les changer ». Dans un second temps, on s'entraînera à lâcher prise, à ne plus s'accrocher à des émotions, mais à simplement profiter de l'instant. Les auteurs, se fondant sur de nombreux travaux scientifiques, rappellent que le mindfulness est un état naturel de la conscience et que, en s'exerçant, il se développe, consolidant les circuits dans le cerveau dont la neuro-plasticité est désormais connue. En clair, plus on s'attache à porter attention à l'ici et maintenant, plus c'est aisé. Et plus c'est aisé, plus c'est fatal à nos ruminations. * Mon journal du mindfulness, d'Alexandra Frey et Autumn Totton, éditions Eyrolles, 14,90 euros.
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23 février 2016
Grossesses tardives : la mise en garde des médecins Le Parisien.fr | Publié le 23 février 2016 | 00h00 Par Florence Deguen et Marc Payet C'est peu dire que Margarita Louis-Dreyfus, la patronne de l'Olympique de Marseille, a surpris en annonçant être enceinte de jumelles... à 53 ans. L'accouchement est prévu pour avril. Et pourtant la surprise ne s'est pas teintée de l'habituel parfum de scandale propre aux grossesses « hors normes »... La société s'habitue, c'est un fait : avoir un enfant passé 45 ans, alors que l'horloge biologique rend presque impossible la probabilité d'une grossesse spontanée, arrive de plus en plus. Selon l'Insee, les chiffres sont en forte progression. 2 642 femmes de plus de 45 ans ont accouché en 2014, alors qu'elles n'étaient que 1 050 en 2000. Encore plus spectaculaire, 138 femmes ont accouché à plus de 50 ans dans les hôpitaux français en 2014, contre seulement 40 en 2000 ! Les médecins suivent et accompagnent, tout en étant de plus en plus nombreux à alerter sur la « dangereuse » banalisation du phénomène. « A cet âge, 99,9 % des femmes sont obligées d'avoir recours au don d'ovocytes », assure le professeur François Olivennes, gynécologue à Paris, qui est « totalement surpris par l'ampleur de cette évolution ». Des risques démultipliés Les conséquences pour la santé sont pourtant là. « Même avec un ovocyte jeune, l'utérus de ces femmes a vieilli, les tissus ne sont plus aussi bien vascularisés... Elles encourent beaucoup plus de risques d'avoir un problème grave pendant leur grossesse qu'une femme de 30-35 ans. » Des accidents de santé se produisent déjà et pourraient bien se multiplier à l'avenir, vu le succès des cliniques espagnoles ou grecques qui proposent de bénéficier de dons d'ovocytes jusqu'à 50 ans. « Il y a trois types de profil », constate le professeur Olivennes. « Des femmes qui n'ont pas trouvé l'âme sœur à temps, des nouvelles unions où l'un des deux n'a pas d'enfant ou bien ils en ont chacun de leur côté mais veulent absolument le leur... Et aussi, c'est incroyable mais fréquent, des couples ensemble depuis des lustres et qui arrivent benoîtement devant moi : on est prêts ! » Aujourd'hui une femme de 50 ans peut espérer vivre encore trente-six ans. Pour beaucoup, cela vaut bien de prendre le risque. Y compris du qu'en-dira-t-on. Dr Belaisch-Allart : « Ce n'est pas raisonnable » Vice-présidente du Collège national des gynécologues-obstétriciens, exerçant dans les Hauts-de-Seine, le docteur Belaisch-Allart alerte les femmes sur les risques de faire un bébé sur le tard. Il existe de plus en plus de grossesses très tardives. Pourquoi ? Dr BELAISCH-ALLART. Effectivement, tout a changé ! En 1950, une femme de 50 ans était une vieille femme, une grand-mère. En 2015, une femme de 50 ans peut, grâce aux techniques de dons d'ovocytes, être mère. C'est un changement profond. Mais on a tendance à oublier les risques que cela entraîne, pour la femme et pour le bébé. Justement, quels sont ces risques ? En décembre, nous avons réalisé à l'hôpital de Sèvres une synthèse des études les plus récentes sur le sujet, parues à l'étranger et en France. Elles vont toutes dans le même sens, celui d'une augmentation des risques pour la mère et pour l'enfant qui va de pair avec l'âge de la mère. Cela augmente le risque de mortalité de la mère, du fœtus, et accentue le risque d'hypertension artérielle. Et la probabilité d'avoir un grand prématuré est beaucoup plus importante. Mais les femmes de plus de 45 ans sont-elles au courant des risques ? Souvent, elles ne le sont pas assez. Les sociétés savantes de médecine ont fait des communications sur le sujet, mais cette réalité n'a pas encore vraiment convaincu l'opinion publique. Pourtant il y a urgence. Pour nous, gynécologues-obstétriciens, cela devient un vrai problème de santé publique. On est de plus en plus souvent confrontés à des complications pour les grossesses très tardives. Commencer une grossesse après 50 ans, cela ne nous paraît pas raisonnable. D'ailleurs, en France, l'Assurance maladie ne rembourse pas les frais liés à la PMA après 42 ans. Mais des pays comme l'Espagne ou la Grèce autorisent ces dons d'ovocytes jusqu'à 50 ans. Que dire aux femmes tentées par cette démarche ? Il ne s'agit pas de leur dicter leur conduite, bien sûr. Si elles veulent absolument tenter cette démarche, nous leur conseillons vivement de faire au préalable un bilan cardiologique et métabolique et de tenir compte des avis de prudence qui peuvent alors être édictés par les médecins. Il est recommandé aussi d'éviter, pour les grossesses très tardives, les grossesses multiples, qui sont plus à risque. Notre message essentiel est : ne banalisons pas de façon excessive les grossesses très tardives. 22 février 2016
Des substances inquiétantes dans 185 produits cosmétiques du quotidien Le Monde.fr | Publié le 22 février 2016 | 17h03 Dentifrice, shampooing, déodorant, crème pour le visage, après-rasage… L’Union fédérale des consommateurs (UFC)-Que choisir a fait d’inquiétantes découvertes en passant au peigne fin 185 produits cosmétiques du quotidien pour adulte et bébé. L’association de consommateurs a livré ses résultats, lundi 22 février, sous forme d’une base de données détaillant leur composition, dans laquelle « des substances préoccupantes du fait de leur caractère toxique, allergisant, irritant ou perturbateur endocrinien » ont été retrouvées. Sur les 185 produits, 62 contiennent des allergènes, majoritairement de la méthylisothiazolinone (MIT), « un allergène majeur d’autant plus irritant qu’il est très majoritairement ajouté à des produits non rincés qui resteront en contact prolongé avec la peau ». Pas moins de 101 produits recèlent également des perturbateurs endocriniens, dont 44 sous la forme de méthoxycinnamate d’éthylhexyle, un filtre UV perturbant le fonctionnement œstrogénique et thyroïdien. « Pourquoi donc mettre des filtres UV totalement inutiles dans des eaux de toilettes, des démaquillants ou des produits capillaires ? », s’interroge l’association. Les grandes marques aussi concernées Acheter des grandes marques n’offre en outre aucune garantie, ces substances ayant été détectées dans leurs produits comme dans ceux des marques de distributeur, observe l’association. Ainsi, parmi les 26 produits contenant les parabènes à longue chaîne, on trouve 3 produits de la marque Roc, 2 produits L’Oréal, 2 produits Carrefour, 2 Leclerc, et 17 d’autres marques courantes. « Pire, huit lingettes pour bébés des marques Bébé Cadum, Mixa, Nivea, Pampers, (…) contiennent du phénoxyéthanol, un conservateur toxique pour le foie et le sang ! », s’inquiète l’UFC-Que choisir. Les mentions commerciales « faussement rassurantes » figurant sur les emballages ne valent rien, assure l’association, puisqu’il n’existe aucun encadrement réglementaire spécifique. Ainsi, malgré la mention « hypoallergénique » présente sur le lait de toilette Mots d’enfants de Leclerc, la crème pour le change des bébés de Corine de Farme ou encore sur les nettoyants féminins Physélia Intimate, l’UFC-Que choisir a relevé la présence de MIT, « un conservateur auquel des dermatologues ont décerné en 2013 la palme peu enviable de l’allergène de l’année ». Appel à la vigilance L’association appelle les consommateurs à la vigilance en attendant que les fabricants changent leurs pratiques et qu’une « réglementation enfin protectrice » soit mise en place. Elle met à leur disposition une carte repère utilisable au moment de l’achat avec les 12 substances les plus dangereuses, ainsi que sa base de données accessible gratuitement sur son site Que choisir.org. Cette étude confirme et amplifie les conclusions de celle qu’a publiée l’organisation non gouvernementale Women in Europe for a Common Future (WECF) la semaine dernière. L’ONG mettait en lumière des substances présentant un « risque élevé » dans des produits cosmétiques pour bébé. 22 février 2016
Vieillissement, cancer... La Rapamycine, une molécule miracle venue de l'île de Pâques ? L'OBS.fr | Publié le 22 février 2016 | 11h49 Par Véronique Radier Une substance découverte dans des poussières de l’île de Pâques est efficace contre plusieurs cancers, le rejet des greffes et… le vieillissement. De grands labos sont sur la piste. Retour sur la folle histoire de la Rapamycine. C’est une histoire qui ressemble à un épisode de "La Quatrième dimension" ("The Twillight Zone"), ce feuilleton culte des années 1980. "Ting ting ting ting…" Son générique électrisant propulsait le téléspectateur dans l’univers inquiétant des télépathes ou au cœur des brumes fantomatiques du triangle des Bermudes. La folle saga de la Rapamycine, une mystérieuse substance aux incroyables propriétés anticancer et antivieillissement qui, un temps, sauva la vie du chercheur l’ayant découverte n’aurait pas déparé parmi les meilleurs opus de la série. Tout commence en 1964. Des chercheurs canadiens débarquent sur l’île de Pâques, cet énigmatique confetti de roches battu par les vents au milieu du Pacifique. Avec ses alignements de milliers de têtes géantes en basalte noir, les moais, elle semble appartenir à un autre monde. Ces statues monumentales ont été érigées voici des siècles par une civilisation disparue qui, abattant pour les construire tous les arbres de l’île, aurait condamné Rapa Nui - c’est son nom en langue autochtone - à une sécheresse inhospitalière. Nos scientifiques parcourent l’île, à l’affût de végétaux ou de minéraux. Ces chercheurs canadiens ont ainsi découvert la "Rapamycine", une molécule produite naturellement par la bactérie Streptomyces hygroscopicus et découverte sur cette île du Pacifique Sud en 1975. La Rapamycine ou "Sirolimus" est utilisée depuis 1999 comme médicament immunosuppresseur contre le rejet de greffe d'organe - avec notamment le "Rapamune" de Pfizer. Les propriétés de cette molécule apparaissent aujourd'hui aussi mystérieuses que les "Moaïs" de basalte de Rapa Nui (photo ci-contre), entre immunosuppression aux effets anticancéreux paradoxaux, allongement de la durée de vie et traitement potentiel pour la maladie d'Alzheimer. Comme nous allons le voir, de récents travaux mettent également en lumière sa capacité à augmenter la mémoire et la cognition. Alors que l'immunosuppression médicamenteuse implique, classiquement, un risque de cancer souvent 10 à 100 fois plus élevé pour le sujet humain, la Rapamycine semble avoir l'effet inverse, en diminuant la fréquence des formations de nouvelles tumeurs (2) ainsi qu'en stimulant certains types de leucocytes, les cellules T CD8 (ou lymphocytes T cytotoxiques CD8), qui détruisent par exemple les cellules infectées par des virus, les cellules cancéreuses et les bactéries. Ses activités carcinogènes semblent ainsi largement contrebalancées par son action anticancéreuse. Elle est aussi sujette à d'autres controverses : un risque infectieux hypothétiquement plus important, le développement parfois rapporté de fibrose pulmonaire idiopathique et surtout, la possibilité de symptômes diabétiques (hypercholestérolémie). De manière assez concrète, par exemple dans le cadre d'un mode de vie et d'une alimentation saine, le principal effet secondaire (peu commun et non dose-dépendant) à prendre en compte est l'éventualité de la fibrose pulmonaire, qui peut être prévenue par le suivi du patient (et l'arrêt du traitement -quand possible- si faiblesse pulmonaire ou dès les premiers soupçons de symptômes). Parmi ses applications bénéfiques dans le cadre de traitements futurs (8) - au-delà du cas spécifique du cancer, on peut mettre en évidence : l'inhibition de la réplication du VIH via entre autres la down-regulation du corécepteur CCR5 et l'induction de l'autophagie, l'appoint aux traitements palliatifs de la polykystose rénale type dominant (PKD ou "ADPKD") ainsi que de la sclérose tubéreuse de Bourneville. Mieux encore, on sait depuis 2006 que la Rapamycine est capable d'allonger la durée de vie des eucaryotes (9 - article complet), ce qui comprend l'être humain. Chez la souris, une augmentation de l'espérance de vie totale observée est comprise entre respectivement 9 et 14% pour les mâles et femelles, avec également des taux de survie plus importants (et moins de maladies liées à l'âge) que le groupe contrôle (ne bénéficiant pas de la Rapamycine dans leur alimentation) (10, 11). C'est en ce sens que le Sirolimus fait l'objet de recherches dans le cadre de la thérapeutique palliative de la progéria. Concernant le cerveau, la Rapamycine présente là encore des propriétés très encourageantes, avec notamment, de manière comportementale et observée chez la souris, des effets d'augmentation de la mémoire, des capacités d'apprentissage et de réduction des lésions dans le cas de la maladie d'Alzheimer , et avec des bénéfices similaires dans les cas de l'autisme, de l'épilepsie et du handicap mental inné (modèle souris Tsc2+/−) . Vendredi dernier, le docteur Veronica Galvan et son équipe - les auteurs de l'étude de 2010 publiée dans PLoS ONE , bénéficient d'un communiqué du UT Health Science Center at San Antonio (Etats-Unis), rapportant les progrès de leurs recherches sur les effets de la Rapamycine. Les résultats sont sans équivoque : augmentation des niveaux des neurotransmetteurs sérotonine, dopamine et norépinéphrine. Entre autres observations comportementales : diminution de l'anxiété et de la dépression, amélioration de l'humeur, augmentation de la mémoire et de l'apprentissage tout au long de la vie et "inversion" du déclin cognitif lié à l'âge. Des effets valables chez la souris saine, jeune, adulte comme âgée, ce qui permet de définir la Rapamycine comme un candidat intéressant au statut de "nootrope". Par ailleurs, étant donné que la pharmacocinétique et les effets secondaires du Rapamune (sur l'Homme) sont connus et étudiés depuis 1999, une application "off-label" de prescription de la Rapamycine par des médecins aurait déjà cours aujourd'hui en regard de la prévention et du "traitement" de la maladie d'Alzheimer. De prochaines études spécifiquement liées aux capacités "nootropiques" du médicament, sur l'être humain, devront déterminer le degré d'intérêt pour l'augmentation cognitive et les thérapies anti-sénescences (comme la maladie d'Alzheimer). 17 février 2016
Cancers oropharyngés : le cunnilingus menace-t-il les hommes ? France TV Info.fr | Publié le 15 février 2016 | 10:28 Aux États-Unis, les hommes sont deux fois plus touchés que les femmes par les cancers de la gorge et de la bouche liés à une infection par un papillomavirus (HPV), en lien avec la fréquence des rapports sexuels bucco-génitaux, selon une étude présentée le 12 février 2016 lors de la conférence annuelle de l'American Association for the Advancement of Science (AAAS). Le sexe oral augmenterait le risque de cancer oropharyngé de 22%, selon une étude publiée en janvier 2016 dans le Journal of the American Medical Association. Ce type de cancer a augmenté de 225% depuis vingt ans. Dans la plupart des pays occidentaux, près de deux tiers des cancers de la gorge et de la bouche sont provoqués par une infection par le HPV 16, en lien avec pratique de la fellation ou du cunnilingus. Or, selon des travaux présentés ce 12 février à Washington par l’épidémiologiste Gypsyamber D'Souza, et relayés par l’Agence France Presse, ces cancers toucheraient désormais "beaucoup plus les hommes - surtout blancs d'âge moyen - que les femmes." Les données présentées par la chercheuse n'ont pas encore été publiées dans une revue scientifique. "Notre étude montre que chez les hommes le risque d'une infection par le HPV s'accroît avec le nombre de leurs partenaires avec qui ils ont eu des relations sexuelles buccales", a expliqué la chercheuse. En revanche, chez les femmes, le nombre de partenaires récents n'a pas semblé augmenter le risque d'infection. Autrement dit, à nombre égal de partenaires, les hommes auraient beaucoup plus de risques d'être infectés par des HPV. L'étude montrerait en outre que les femmes qui ont eu plus de partenaires pour des relations vaginales avaient moins de risque d'infection par le HPV transmis par ces pratiques. Selon la chercheuse, cette donnée suggère qu'une première exposition vaginale au HPV confère une plus grande protection en déclenchant une forte réaction immunitaire. Chez les hommes, la réponse du système immunitaire pourrait être plus faible, ce qui les rendrait plus vulnérables à une infection. L’infection oropharyngée à HPV est assez fréquente et la plupart des personnes l'élimine en un ou deux ans, mais les hommes moins que les femmes. Le HPV ne déclenche pas directement les mutations responsables de la tumeur, mais provoque des changements dans les cellules infectées dans la gorge ou le col de l'utérus qui deviennent cancéreuses. 1er février 2016
Zika, une vraie menace pour la santé La Parisienne.fr | Publié le 1er février 2016 | 04h09 Il est plus petit qu'une pièce d'un centime, mais provoque à travers le monde une somme d'inquiétudes. Le moustique-tigre, principal vecteur, continue à propager le virus Zika « de manière explosive ». Au Brésil, mais aussi aux Antilles, Martinique en tête, il a également touché plusieurs milliers de personnes. Une situation telle que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) convoque ce lundi un comité d'urgence. Les experts devront dire si l'épidémie constitue une « urgence de santé publique de portée internationale ». Cela y ressemble déjà. Si les conséquences de Zika ne sont pas toutes établies, les médecins ont déjà constaté qu'il ne provoque pas seulement les symptômes — éruptions cutanées, fièvre, douleurs musculaires — qu'on lui connaissait. Il est maintenant fortement soupçonné de pouvoir causer chez le fœtus des microcéphalies, entendre une malformation de la boîte crânienne du bébé. Gravissime. C'est pour cela que, récemment, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a « fortement » déconseillé aux femmes enceintes de voyager aux Antilles et en Guyane. Sa collègue ministre des Outre-Mer, George Pau-Langevin s'en est offusquée, jugeant non nécessaire « les solutions aussi drastiques » consistant à dire « n'allez pas dans les Antilles-Guyane ». La compagnie aérienne Corsair desservant les Antilles a annoncé autoriser les femmes enceintes ou voyageurs avec bébé à annuler ou reporter leur déplacement. En toile de fond, l'économie locale craint d'être la perdante de cette crise sanitaire. Les professionnels du tourisme veulent toutefois garder l'espoir. En Guadeloupe, où l'épidémie gagne l'île (lire ci-dessous), la situation est d'autant plus scrutée que la Coupe Davis de tennis s'y déroulera du 4 au 6 mars. |
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