Ces conseils pour éviter de finir chez le médecin à Noël11 décembre 2019
Ces conseils pour éviter de finir chez le médecin à Noël Huffington Post.fr | Publié le 11 décembre 2019 Par Marwane Touati À l’approche des fêtes, l’hiver se fait ressentir et les menus commencent à prendre forme dans la tête des cuistots. Mais s’il y a deux choses dont les gens devraient se méfier à cette période de l’année d’après un médecin contacté par Le HuffPost, ce sont bien le froid et la nourriture. Brigitte Tregouet, médecin généraliste et chargée d’enseignement à l’université de Nantes, a donné au HuffPost quelques conseils pour éviter de devoir appeler SOS Médecins en urgence pendant que d’autres fêtent tranquillement le réveillon en famille. Lorsqu’on lui demande quelle est la première chose qui lui vient à l’esprit parmi celles auxquelles on devrait faire attention pendant les repas de Noël, elle n’hésite pas une seconde: “Les deux choses qui sont le plus toxiques à Noël, c’est l’alcool évidemment, et puis il y a le sel”. “On boit trop d’alcool, ça c’est sûr, on ne devrait pas dépasser 4 verres par occasion!”, nous explique-t-elle. Faire attention au sel Pour ce qui est du sel, la doctoresse avertit sur les méfaits de ce qui est, selon elle, la cause de nombreux malaises chez les personnes déjà malades du cœur notamment. “Les huîtres sont une véritable inondation de sel pour l’organisme, tout comme les apéritifs. Le sel est très toxique pour les gens qui sont hypertendus ou insuffisants cardiaque. On peut vite se retrouver en réanimation si on fait partie de ces gens-là et qu’on ingurgite trop de sel”, affirme notre experte. Elle met également en garde les personnes diabétiques qui doivent se piquer avant chaque repas pour gérer leur taux d’insuline: “Si la piqûre d’insuline est faite trop tôt avant le repas, il y a un risque d’hypoglycémie. À Noël, on a l’habitude de se mettre à table et de se raconter un tas de trucs avant de vraiment passer au festin. Il vaut mieux accepter ce jour-là d’être en hyperglycémie que de prendre le risque de faire une piqûre d’insuline et ne pas donner l’alimentation qui correspond à la dose de sucre. Ça peut être très grave et le pronostic vital peut être engagé...” Limiter l’alcool Selon Brigitte Trebouet, l’alcool est responsable de la plupart des incidents et des problèmes de santé qui surviennent en période de fête. La mère de quatre enfants participe d’ailleurs à la promotion d’un événement que beaucoup de gens connaissent mais auquel très peu participent: le “dry january”. Il s’agit d’un défi qui consiste en ne pas boire une goutte d’alcool pendant le mois de janvier pour se sevrer et reposer son corps. “On a souvent parlé de ce défi de manière très négative en disant que les moralisateurs étaient de retour et qu’on n’avait plus le droit d’aimer la vie et de se faire plaisir. Il ne s’agit pas du tout de ça! Il s’agit surtout de prouver qu’on est capable de mesurer sa consommation tout en restant festifs. L’alcool n’est pas indispensable à la vie mais dans notre pays, je pense qu’il y a une grosse pression sur les hommes à ce sujet là”, nous confie-t-elle. Se laver les mains Cependant, la nourriture et les boissons ne sont pas les seuls à inquiéter les professionnels de la santé comme Brigitte Tregouet. “La promiscuité, le fait de beaucoup s’embrasser et de ne pas aérer, tout ça forme un foyer de contagion important duquel il faut se méfier!”, met en garde celle qui est aussi contributrice de la revue Pratiques. “Le manuportage, tout le monde est au courant que ça existe. Et pourtant, on ne se lave pas tout le temps les mains avant de manger. On s’embrasse à tout va, on met la main devant la bouche quand on tousse puis on se serre la main ensuite”, rapporte la médecin. Autant de microbes qui circulent entre nous les soirs de fêtes et qui finissent par nous rendre malade au pire des moments. Éviter d’être seul Enfin, elle alerte sur ce qu’elle appelle “le syndrome de Noël”. “Noël nous renvoie à l’image de la famille idéale. Malheureusement, il y aussi des gens qui sont tous seuls, il y a des enfants placés en centre d’accueil, etc. Et là on voit plein de gens qui arrivent et qui nous disent avoir tous les maux possibles et imaginables alors qu’il ne s’agit en réalité que de la solitude qui se fait davantage ressentir en période de fêtes”, nous expose celle qui est aussi psychiatre et auteure du livre “Qui sont ces migrants qui débarquent dans nos petites villes?” sur les exilés précaires. Vous l’aurez compris, à Noël, prenez soin de vos proches mais également de ceux qui n’ont pas la chance d’en avoir ou qui vivent loin des leurs.
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