Une intervention militaire nécessite un consensus de tous les partis haïtiens22 novembre 2022
Une intervention militaire nécessite un consensus de tous les partis haïtiens L'actualite.com | Publié le 22 novembre 2022 Le Canada n’interviendra pas militairement en Haïti, à moins que tous les partis politiques de ce pays ne l’approuvent, a indiqué le premier ministre Justin Trudeau. M. Trudeau a fait cette déclaration lors d’une réunion sur Haïti qui s’est déroulée à l’occasion de la dernière journée du Sommet de la Francophonie, en Tunisie. Le gouvernement haïtien souhaite une intervention militaire internationale pour combattre les gangs qui bloquent l’accès au carburant et aux fournitures essentielles, au milieu d’une épidémie de choléra qui s’aggrave. «Ce n’est pas assez que le gouvernement demande de l’aide, a souligné M. Trudeau. Il doit y avoir un consensus entre le gouvernement et l’opposition. Si on veut régler les énormes enjeux et défis auxquels fait face le peuple haïtien, nous devons avoir une entente, une harmonie politique qui est très claire sur la marche à suivre.» Il sera très compliqué d’élaborer une stratégie parce que plusieurs membres de l’élite haïtienne ont déjà utilisé les précédentes crises humanitaires pour s’enrichir sur le dos du peuple. «C’est pour ça qu’on a une approche qui va y aller étape par étape. On comprend l’urgence de la crise, mais on sait qu’on doit faire les choses pour aider réellement le peuple haïtien à retrouver la stabilité, pas seulement à court terme, mais aussi à long terme.» Le Canada a étendu les sanctions économiques à trois grandes personnalités haïtiennes: l’ancien président Michel Martelly ainsi que les anciens premiers ministres Laurent Lamothe et Jean-Henry Céant. «Nos sanctions sont liées au fait que les personnes sanctionnées profitent directement du travail des gangs et sont associées à un régime corrompu», a annoncé la ministre fédérale des Affaires étrangères, Mélanie Joly.
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