Que faire lorsqu'un membre de la famille ou un ami nous trahit ?28 août 2020
Que faire lorsqu'un membre de la famille ou un ami nous trahit ? Par Edwidge Lafleur, Le Blog d'Edwidge | Publié le 28 août 2020 Beaucoup d'entre nous ont été trahis à un moment donné - par la famille (frères, sœurs, cousins, cousines, mari, femme, boy-friend, fiancé, etc.), - mais aussi par nos amis, nos relations d’affaires. Aussi difficile que cela puisse être – de réaliser que nous avons été trompés par des personnes proches de nous et en qui nous avions confiance - il est important de savoir que nous ne sommes pas seuls. Personne n'est à l'abri de ce genre de déceptions. Par conséquent, il s'agit moins de se focaliser sur la trahison elle-même ou sur qui nous a trahis, mais plutôt sur la façon dont nous gérons cette trahison et parvenons à nous en remettre. Les pires types de trahison
Je vous propose ci-après quelques mécanismes d'adaptation et des mesures que j'ai prises pour faire face à la blessure encourue suite à la récente trahison d’un groupe de cousines et d’une de mes sœurs. J'espère que ces conseils pourront vous aider – si jamais vous vous retrouvez dans une situation similaire. 1. Sollicitez l'avis des autres Je me suis graduellement ouverte à des proches (parents, amis proches, etc.). Je souhaitais des réactions neutres et rationnelles de leur part. Je les ai eues. J’'ai pu ainsi confirmer le gâchis que cette histoire avait créé. C'était tellement rassurant de me sentir validée. Conseil:
2. Réagissez et élaborez un plan Quand je vous dis de passer à l'action, cette action peut prendre divers contours. Si vous êtes dans une relation et que vous avez été trompé, vous devez décider si vous êtes prêt à y rester et à la réparer (pensez au long terme, la confiance peut-elle jamais être réparée une fois brisée ?). Si vous avez été trompé en affaires, procédez à une évaluation des retombées légales. Les lois peuvent vous protéger ou vous protéger des difficultés financières. Si vous avez été abandonné, réfléchissez à la façon dont vous pouvez faire preuve de résilience en vous rapprochant de ceux en qui vous avez confiance. Si vous vous sentez dépassé par les émotions, allez voir un conseiller psychologique et épanchez-vous. Conseil:
3. Décidez de la suite de vos rapports avec cette personne Décidez du type de relation que vous aurez avec cette personne ou de la catégorie dans laquelle vous la placerez désormais. Si vous avez été trompé par votre autre moitié, il faudrait peut-être concevoir le fait que vous ne pourrez plus jamais lui faire confiance. S'il revenait à l’assaut, dites-lui que c'est fini. . . changez votre numéro de téléphone, bougez. S’il s’agit d’un partenaire commercial ou de quelqu'un qui vous aurait dépouillé, ne lui donnez plus jamais accès à vos avoirs, vos activités d’affaires, votre vie privée. Ils vous ont déjà démontré qui ils étaient. Dans mon cas, je savais que ma relation avec les cousines et ma sœur était irréversiblement détruite. Pensez à l'auto-préservation! Conseil:
4. Dites votre « vérité » « Je ne peux tout simplement plus ressentir la même chose pour ma sœur et mes cousines. C'est tellement triste et difficile à admettre. Elles ont agi avec une telle outrecuidance, une telle cruauté. . . mais c'est leur choix. Mon choix est de ne plus trop donner de moi-même. Je dois encore les voir lors d'événements familiaux. Je compte garder mes distances. Il y a deux ans, j’ai écrit à ma soeur pour lui faire part de mes émotions par rapport à ses actes. C'était un moment très chargé et ça ne s'est pas bien passé. Cet épisode a fait remonter ma colère, ma frustration et ma rancœur. Mais c'était bien de savoir que j'avais dit ma vérité. » Conseil:
5. Apprenez à accepter la situation et à passer à autre chose J'ai finalement dû décider et accepter que ce qui était arrivé était en fait hors de mon contrôle. Je n'aurais pu ni prévoir, ni anticiper les actions de ma sœur et/ou de mes cousines. J'ai accepté qu’à partir de ce moment, mes décisions et ma progression personnelle viendraient uniquement de mes choix de vie. Que j’étais la seule (bien sûr après le Divin créateur) à pouvoir décider de mon cheminement futur, en me basant sur des raisons et des choix qui me sont propres, et me paraissent cohérents. Conseil:
Mon histoire personnelle J'ai été trahie dans la vie et je sais que j'ai trahi les autres dans un certain nombre de cas. J’ai connu l'amour et l'amitié, mais aussi des promesses non tenues et des abus de confiance. Ma dernière expérience de trahison est cependant profonde, car elle impliquait ma sœur et des cousines, et était totalement inattendue. Ce que j'ai appris Ce qui m'a le plus blessé dans toute cette histoire, c'est que je ne me serais JAMAIS comportée vis-à-vis d’elles de la façon dont elles l’ont fait. J’ai donc réagi en fonction de leurs actes et fait ce que j'avais à faire. Ainsi, si jamais vous vous retrouvez éventuellement dans un tel contexte :
Pouvez-vous pardonner? Guérir de la blessure Vous avez probablement déjà entendu dire comment le pardon vous apportera la paix. Pardonner à quelqu'un qui vous a fait du tort est l'étape ultime vers la spiritualité. J’y crois vraiment. Je le souhaite vivement. Mais j’admets n’être pas encore arrivée à pardonner à ma sœur et aux fameuses cousines. J'ai cependant pardonné pas mal de fois dans ma vie. J'ai excusé des relations ratées dans le passé. J'ai aussi de mon côté blessé des êtres chers à différents niveaux, et j’ai dû me pardonner à un moment de la durée pour le tort que je leur avais causé. Je suis tout aussi sûre que nous avons tous été victimes de ragots et des mensonges au cours de nos années de formation. Nous pouvons tous certainement apprendre à pardonner. Je pense que le secret ici est de savoir que nous le « sentirons » dans notre cœur quand nous serons prêts à le faire. -
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Haine, envie et jalousie: les femmes sont-elles rivales ou solidaires entre elles ?4 août 2020
Haine, envie et jalousie: les femmes sont-elles rivales ou solidaires entre elles ? Marie Claire.fr Par Elisabeth Alexandre La rivalité féminine est un sujet tabou. Si elle a largement inspiré romanciers et scénaristes, on en parle très peu dans la presse et encore moins dans les magazines féminins. On préfère y dénoncer les innombrables violences faites aux femmes d’un bout à l’autre de la planète plutôt que de parler de la cruauté des femmes entre elles, on préfère y parler de la magnifique solidarité qui peut changer le monde plutôt que de la rivalité qui divise et empoisonne. Et surtout, on redoute de nourrir la misogynie ambiante, de tomber dans des généralisations essentialistes du style «les femmes sont toutes comme ci ou comme ça». Et pourtant, la dénonciation de la rivalité féminine est omniprésente. Il suffit de taper ces deux mots sur Google pour que jaillisse une flopée de forums où s’égrènent des commentaires de femmes absolument accablants. femmes... Le monde du travail (au féminin) : un univers impitoyable Florilège: «Pourquoi les filles sont-elles si méchantes entre elles ? Au lieu de comploter toute la journée, elles feraient mieux de se serrer les coudes.» «Les filles élaborent des plans démoniaques pour se détruire…» «Elles sont cruelles et vicieuses entre elles…» «Ma mère m’a dit que ses collègues sont des garces avec les petites jeunes qui arrivent, surtout si elles sont jolies.» «Les femmes sont des vipères. Elles sont les premières pour te casser», etc. L’univers du travail, surtout s’il est à dominante féminine, est décrit comme un enfer de complots, de bassesses hypocrites, de coups par en dessous. Dès que l’on parle à des femmes, les témoignages d’avanies abondent. Nejma, vendeuse: «J’ai une collègue qui me parle comme à un chien. L’autre est de mèche mais hypocrite. Tout est bon pour me déstabiliser, me dévaloriser…» Colombe, infirmière: «A l’hôpital où je travaille, je me suis tout de suite attiré la haine d’une secrétaire. Elle se plante ostensiblement devant moi sans me regarder, en disant à la cantonade “Les gens que je n’aime pas, je les ignore…” Ça me rappelle un jeu particulièrement pénible qu’on faisait à l’école. On mettait deux filles au centre d’une ronde et une troisième choisissait publiquement celle qu’elle aimait et celle qu’elle n’aimait pas. La fille rejetée s’enfuyait en pleurs, totalement dévastée.» Bref, d’innombrables femmes adhèrent au cliché qui affirme qu’un groupe féminin au travail est comme une basse-cour de poules déchaînées. Pour la psychanalyste Catherine Vanier, la relation mère-fille est la matrice de toutes les rivalités. «Le premier objet d’amour, c’est la mère. Il y a un lien vital, fusionnel, d’un pouvoir absolu. Si la mère retire cet amour, c’est la vie même qui est en jeu. Au moment de l’Œdipe, la fille se tourne vers le père et se trouve en concurrence avec cette mère pour qui elle a un amour fou. Cela entraîne une ambivalence fondamentale qui, pour certaines femmes, va persister sous la forme du spectre obsédant de l’“autre femme”. Lorsqu’il y a infidélité, il est frappant de voir à quel point les épouses trompées en veulent souvent plus à la maîtresse qu’à leur homme. C’est elle la “salope” qui a séduit le mari. Lui bénéficie d’une relative indulgence, comme s’il n’avait pas eu la force de résister aux manœuvres de la rivale.» C’est sur le terrain de la beauté et de la faculté d’inspirer le désir que la rivalité est sans doute la plus ressentie. Elsa, 43 ans. «Les jours où je suis particulièrement en forme, je suis frappée de voir à quel point je m’attire des regards de haine de la part des autres femmes. En un éclair, elles voient tout. Les fringues, le corps, si j’ai moins de rides qu’elles. Je trouve ça déprimant. Ça veut dire qu’elles vivent dans la peur et l’envie.» Maïté, 52 ans. «L’été dernier, je suis invitée à passer quelques jours de vacances dans une maison en Provence. Il fait une chaleur à crever et tout le monde est en short ou en maillot de bain. Il y a une autre femme de mon âge, Jessica. Elle est magnifique mais au cours des dernières années, elle a pris pas mal de poids. Moi je suis mince comme un fil, je n’arrive pas à grossir. Elle n’arrête pas de faire des remarques sur la mocheté des sacs d’os. Un jour, elle me regarde en ricanant et dit “C’est facile de rester mince quand on boit autant de café!” J’étais sciée.» Esther, 33 ans. «Je connais des filles qui se vantent de n’avoir que des copains garçons, comme si ça les rendait supérieures. Elles se croient fortes alors qu’elles sont faibles. Elles évitent les autres filles car elles ne veulent pas de concurrence, ou elles choisissent des copines plus moches qu’elles. Comme elles ne sont pas conscientes de leur insécurité, elles surjouent la complicité virile. C’est gros comme une maison! » Et si c'était la fin de la rivalité féminine ? C’est au cœur des légendes et des contes de fées qui nourrissent l’imaginaire universel que se nichent les histoires de rivalité les plus primordiales : Cendrillon, harcelée par ses demi-sœurs, et surtout Blanche-Neige, assassinée par sa marâtre qui ne supporte pas d’être supplantée par plus belle qu’elle. Toutes les petites filles du monde ont ainsi grandi avec ces histoires dans la tête. Si aucune étude rigoureusement scientifique n’a prouvé par A+B que les femmes se comportaient systématiquement davantage en rivales que les hommes, tout démontre qu’elles le ressentent, qu’elles en sont intimement persuadées. La rivale, c’est toujours l’autre, et cette certitude ne peut que saper la confiance que les femmes ont en elles-mêmes. Il est urgent d’en prendre conscience, de faire la part entre le stéréotype et la réalité, de ne pas projeter sur les autres ses propres peurs. Il ne s’agit pas de s’aimer les unes les autres, dans une sororité un peu béate, mais de trouver une certaine forme de paix. Isabelle, une éditrice de 42 ans, nous raconte comment elle y est parvenue. «Pendant des années, j’ai noué une succession d’amitiés passionnelles avec des femmes belles et brillantes, dont je devenais l’ombre, la quasi-servante. Ça se terminait toujours d’une manière dramatique parce que mon dévouement et mon adoration masquaient un manque total de confiance en moi, une jalousie qui me rongeait littéralement. Avec l’aide d’un psy, j’ai intensément réfléchi à la question. J’ai appris à ne pas reproduire ce schéma, à débusquer les rivalités malsaines aussi bien en amitié qu’au travail. J’ai vécu récemment un épisode qui m’a beaucoup appris. Mon mari est prof de fac et pendant une semaine, nous avons été invités en vacances chez l’une de ses anciennes étudiantes, devenue top-model. A côté d’elle, j’étais une mocheté invisible. Je suis devenue mutique et agressive jusqu’à ce que je comprenne que cette fille n’était pas belle contre moi. Je lui ai offert un gros bouquet de fleurs et le climat a totalement changé. J’ai découvert qu’elle souffrait beaucoup de l’hostilité des femmes à son égard, et qu’elle m’enviait le fait d’être autre chose qu’une image. Aujourd’hui, je suis convaincue que les femmes ne seront vraiment libres que lorsqu’elles ne se percevront plus comme des ennemies potentielles.» |