Les femmes manipulatrices et/ou narcissiques, la diffamation, l'atteinte à la réputation et la loi7/15/2022 Les femmes manipulatrices et/ou narcissiques, la diffamation, l'atteinte à la réputation et la loi15 juillet 2022
Les femmes manipulatrices et/ou narcissiques, la diffamation, l'atteinte à la réputation et la loi La Rédaction du Blog d'Edwidge- Ayant été victime d’intimidation et d’abus en tous genres dans ma vie et vivant ce genre d'agression actuellement, j’ai passé de nombreuses heures à faire des recherches dans le but de comprendre le fonctionnement de mes intimidateurs et agresseurs afin d’éventuellement me protéger et me défendre. J’ai lu plus d’un livre sur le sujet, plus particulièrement sur le profil de la personne manipulatrice et/ou narcissique que l’on rencontre souvent dans les processus de violence ou d’abus divers. Pendant longtemps, j'ai voulu adopter une posture optimiste en me disant souvent que la personne qui adopte ces comportements doit malgré tout avoir du bon au fond d’elle - quelque part. Que voulez-vous, la voie du milieu est forte chez moi et il m’est difficile de croire qu’une personne ne peut qu’être profondément et intrinsèquement mauvaise. Mais comme le démontre très bien le signe du Yin et Yang, je me rends de plus en plus compte que certaines n’ont qu’une petite part de lumière en elle et que cette part de lumière n’est rien comparativement à la noirceur de leur personnalité et du mal qu’elles font aux autres. Isabelle Nazare-Aga, auteure du livre Les manipulateurs sont parmi nous parus aux Éditions de l’Homme en 2013, souligne que le problème avec les personnes manipulatrices c’est qu’elles ont plus d’un visage. Elles peuvent être séductrices, altruistes, extraverties ou à l’inverse timides, mais également tyranniques et peuvent passer d’une facette à une autre en quelques secondes. « Si vous les avez contrariées, les personnes narcissiques peuvent par exemple passer en un instant d’une profonde tristesse à une fureur terrible. À côté de cela, ils ont évidemment des côtés positifs, ils peuvent être très drôles, très originaux… Mais c’est pour mieux vous manipuler. » Toujours selon Isabelle Nazare-Aga, les manipulateurs ou encore, les pervers narcissiques composeraient 2 à 3% de la population ce qui veut dire que nous en croisons tous un jour ou l’autre. « Souvent, j’entends dire qu’après tout, nous sommes tous un peu manipulateurs. Il y a une grande différence entre faire de la manipulation de temps en temps et être manipulateur. » La raison d’être de ces derniers ? « Se rendre valables en nous écrasant pour se sentir supérieurs. Ils sont comme des virus. Ils distillent le mal auprès de plusieurs victimes à la fois - Vous n’êtes qu’un pion sur lequel ils s’appuient pour se valoriser ». Diviser pour mieux régner : un art bien maîtrisé par la personne manipulatrice et/ou narcissique « D’une touche délicate, avec discrétion, la personne manipulatrice et/ou narcissique sème la zizanie tout en cultivant la suspicion. Son mode de fonctionnement est de diviser pour mieux régner. Elle brise progressivement les amitiés et les groupes dans l’optique d’obtenir ce qu’elle désire. Elle aura l’air d’un ange aux yeux des gens auprès de qui elle espère élever sa position alors qu’elle est un diable pour sa victime. Lorsque sa proie se rend compte de la manipulation, il est déjà trop tard » - www.perversnarcissique.com En psychologie, on utilise l’expression diviser pour mieux régner afin de décrire le comportement d’une personne qui sème la zizanie entre les divers membres qui composent son cercle social (amis proches, parents, collègues de travail, contacts Facebook, etc.) afin de s’assurer de garder le monopole d’une situation ou de rester la favorite de chacun. Pour ce faire, doucement, la personne manipulatrice installera une idée dans la tête de certaines personnes. Si elle voit que celle-ci n'a pas l'effet escompté, elle en installe une autre, puis une autre jusqu’à atteindre son but. Elle colportera des rumeurs et des ragots, rapportera volontairement des faits de façon erronée ou encore accusera ses victimes de choses qu’elle a elle-même faites dans le but de s’assurer que ses gestes répréhensibles ne se sachent pas. Tout ça, la personne manipulatrice le fera pour monter les personnes de son entourage les unes contre les autres ou encore détruira la crédibilité de la personne qu’elle aura choisi de détruire, dans le but de protéger sa carrière, se protéger elle-même ou pour d'autres motifs. Lorsque cette personne aura atteint le but recherché soit d’avoir discrédité la ou les personnes X, les autres membres qui composent son cercle social, souvent ne chercheront même pas à en connaître davantage sur sa ou ses victimes qu’ils ne connaissent pas et qu’ils jugent sur des faits rapportés et déformés. Une personne à fuir La personne manipulatrice et/ou narcissique est une personne toxique. Elle maîtrise l’art du harcèlement moral, elle sait tout et connaît tout. Elle terrorise et tyrannise les gens. Elle semble inattaquable et se prétend juste et honnête, en agissant pour les bonnes causes. C’est une personne à fuir à tout prix ! Qu’est-ce que la diffamation et qu’en dit la loi? Hier, alors que je faisais des recherches afin de porter plainte en diffamation, parce qu’il y a une limite à l'iaacceptable,je suis tombée sur une information très intéressante sur le site de laloi.ca. Définition de diffamation : La diffamation représente le fait d’entacher la réputation d’une personne vis-à-vis les autres par des paroles, des écrits ou des gestes suscitant, par exemple, du mépris, du ridicule, de la haine ou encore de la moquerie. Trois types de diffamation : Selon les professeurs J. Pineau et M. Ouellette-Lauzon il existe trois types de diffamations :
C’est donc dire que pour éviter qu’il y ait diffamation il faut obligatoirement que l’information diffusée soit exacte et que cette dernière le soit pour un motif valable. La notion de motif valable et d’intérêt public : La notion de motif valable s’analyse par rapport à la notion d’intérêt public et celle de l’expectative du droit à la vie privée de la personne visée. Ces deux notions varient selon l’époque, les lieux ainsi que les personnes concernées (une personne ordinaire versus une personnalité connue, par exemple). Il faut surtout retenir qu’en matière d’intérêt public l’information diffusée doit atteindre un objectif d’utilité sociale et ne pas simplement servir de voyeurisme journalistique ou de potinage inutile. Les dommages : Enfin, pour que la diffamation mène à une compensation pécuniaire il devra y avoir une démonstration du préjudice causé à la victime. Ces dommages seront appréciés par rapport à l’effet que ces derniers auront eu sur la personne et sur ce que l’on pense d’elle. Par exemple, les dommages pourraient s’apprécier par le mal, la haine, le ridicule ou encore, les moqueries auxquelles la personne aura été soumise à la suite de ladite diffamation. Les articles 3 et 35 du Code civil du Québec (C.C.Q.) reconnaissent le droit de toute personne à sa réputation. De plus, l’article 4 de la Charte des droits et libertés de la personne prévoit que toute personne a droit à sa dignité, à son honneur et à sa réputation. En outre, la jurisprudence a reconnu que le droit à la réputation est d’une importance primordiale pour toute personne physique ou morale et que le droit à la liberté d’expression n’est pas un droit absolu et comporte des limites (Pelletier c. Séguin). Au Canada, en cas d’infractions criminelles concernent la diffamation, les peines sont respectivement un emprisonnement maximal de deux ans et un emprisonnement maximal de cinq ans. Le libelle diffamatoire se définit comme « une matière publiée sans justification ni excuse légitime et de nature à nuire à la réputation de quelqu’un en l’exposant à la haine, au mépris ou au ridicule, ou destinée à outrager la personne contre qui elle est publiée ». Au Québec, la loi prévoit que tout le monde a le devoir de ne pas nuire aux autres. Les personnes qui manquent à ce devoir et qui causent du tort aux autres doivent le réparer. C’est pourquoi la diffamation est une faute engageant la responsabilité civile. Le droit à la réputation est protégé par la Charte des droits et libertés de la personne. On pense souvent à tort que les propos que nous tenons en public ou en privé sur les médias sociaux ne sont pas punissables alors que c’est faux. Il importe à tous d’être prudents sur ce qu’on y véhicule, tant en public qu’en privé. Les manifestations de la personne manipulatriceIsabelle Nazare-Aga est psychothérapeute (TCC), conférencière, auteure, formatrice et spécialiste des manipulateurs, de l’affirmation et de l’estime de soi. Il lui aura pris 7 ans afin d’élaborer une liste des 30 caractéristiques du manipulateur, inclue dans son livre Les manipulateurs sont parmi nous paru aux Éditions de l’Homme. Sur son site internet, Isabelle suggère de lire cette liste en pensant à la personne que vous soupçonnez être manipulatrice et que les scores de plus de 14 sur 30 laissent fortement entendre que la personne en est une manipulatrice. 12 manifestations de la personne manipulatrice :
Les manifestations de la personne narcissique La personne narcissique se sent supérieure, importante et hors d’atteinte face aux gens qui l’entourent. Elle entretient généralement de grands projets pour elle-même. Elle se croit parfaite et différente des autres. Les personnes qu’elle sera amenée à considérer comme ses amis(es) seront elles aussi des personnes exceptionnelles... à ses yeux. Cependant, son manque d’estime de soi fait qu’elle ne supporte aucunement l’échec et qu’elle devient en colère ou vexée lorsqu’elle échoue. La peur de perdre la face peut constamment la hanter, elle supporte très mal la critique, positive ou négative, et se sent honteuse et humiliée lorsqu’elle doit faire y faire face ce qui la pousse à avoir des comportements narcissiques. Elle préfère ressentir un sentiment d’assurance et de puissance, elle enviera souvent ceux qu’elle estime ou surestime. Dans une émission portant sur la personnalité narcissique diffusée en décembre 2012 de Une pilule une petite granule , le Dr Sébastien Bouchard, Psychologue de la Clinique des troubles relationnels de Québec soulignait que « certaines études démontrent que le narcissisme est en pleine croissance dans la société nord-américaine, et que la jeune génération serait particulièrement touchée : ces jeunes s’attendent à avoir rapidement un statut social, à ne pas attendre, à être compétitifs et à gagner rapidement. » Les manifestations de la personne narcissique
Malheureusement, il est très difficile de poser un diagnostic de personnalité narcissique parce que la personne narcissique se sent tellement au-dessus des autres qu’elle n’accepte pas de voir un thérapeute et les gens qui l’entourent sont incapables d’aborder le problème puisque la personne n’est aucunement réceptive à tout ce qui peut mettre en cause sa perfection.
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L’aigreur est-elle synonyme de méchanceté ou de frustration? 12 juillet 2022
L’aigreur est-elle synonyme de méchanceté ou de frustration? Nos Pensees.fr + Les Pensees de Nicole.com Nombreux sont ceux qui fréquentent ou connaissent des personnes que l’on pourrait qualifier d'aigri.e. Cependant la véritable question est de savoir : Qu’est ce qu’une personne aigrie ? Quelle attitude a t’elle tendance à avoir vis- à -vis des autres ? Et bien, c’est très simple, la personne aigrie, c’est :
Par conséquent : ce qui démontre surtout de la frustration dans un premier temps, et c’est d’ailleurs le premier critère qui ressort de la personne aigrie. Elle est avant tout : frustrée, déçue ! Lorsque vous êtes une femme, il suffit de rencontrer un homme, être heureuse, épanouie dans votre couple pour que cette amie, comme cette cousine aigrie, vous sortent des paroles telles que : « En tout cas, fais attention : tous les hommes sont pareils ! » « Je suis sûre que ton histoire d’amour ne va pas durer longtemps, car les hommes ne sont pas sérieux ! » Elles ont ainsi tendance à toujours voir le mal partout, comme pour chercher à vous déstabiliser, ou à vous faire perdre confiance en vous ! Une attitude qui se justifie par le fait, qu’elles jalousent votre situation actuelle, parce qu’elles auraient aimé aussi vivre tout comme vous : une belle histoire d’amour. Et même si vous n’êtes pas en couple, et que vous envisagez avec elle : une sortie entre filles ( au restaurant, en boite de nuit… ) cette amie, ou encore cette cousine, pourrait rapidement changer d’avis si jamais elle constate que vous êtes mieux habillée qu’elle ! C’est cette frustration qu’elle va chercher à déverser sur les autres, en se montrant désagréable avec eux (notamment ses collaborateurs de travail ). Au point où elle pourrait parfois se montrer froide, hautaine, dire des propos blessants… Dans un autre contexte, l’homme, ou la femme ayant mal vécu une séparation pourrait devenir aussitôt aigri (e ) après avoir appris que son ex partenaire s’est mis en couple avec une autre personne ou s’est tout simplement : marié. Cette jalousie qui l’habitera alors, pourrait complètement ( le ou la ) changer complètement ! Parfois, beaucoup ne comprennent pas les attitudes que ces personnes aigries peuvent avoir, car elles virent : du blanc au noir. C’est principalement leur vécu ( antérieur, ou actuel ) qui justifie cela. Toutefois, il s’agit d’une situation pouvant énormément leur porter préjudice, comme nous avons pu le voir, car elles peuvent découler sur de la méchanceté et tant que leurs blessures intérieures ne seront jamais guéries, elles auront un impact néfaste aussi bien dans la vie des autres, que dans la leur. Il y a une citation qui dit que : la haine, l’aigreur, l’amertume et la rancune sont plus meurtrières que le venin d’un cobra. Ce qui démontre bel et bien à quel point l’aigreur peut être destructrice ! L’aigreur est généralement une forme de dépression couverte où la personne se focalise presque exclusivement sur le monde extérieur. Le monde de l’aigri est plein de fenêtres à travers lesquelles il ne voit que de l’injustice, auxquelles il aime se pencher pour déverser sa rancœur, sa mélodie aigre et ses sentiments pessimistes. L’aigri cherche des prisonniers, mais il demande aussi de l’aide. Je suis sûre qu’à l’heure actuelle, nous connaissons tous plus d’une personne dans notre entourage qui, peut nous donner la sensation de prendre plaisir à nous empoisonner la vie avec ses raisonnements et ses comportements. Pourtant, la réalité est souvent très loin de ce supposé plaisir, que nous croyons percevoir à cause de la fréquence avec laquelle cela se répète. Et en vérité, ce ne sont que des personnes malheureuses. L’aigri ressent, par-dessus tout, qu’il a perdu le contrôle de sa vie. Nous sommes face à un état si défaitiste que la personne cesse simplement d’être responsable d’elle-même. Elle adopte le rôle de la victime et elle se laisse porter. Il est alors nécessaire de le deviner et de lui apporter des solutions pour l’aider, parce que même si ces comportements nous mettent mal à l’aise, nous sommes face à quelqu’un qui a besoin d’être aidé. L’aigri et les racines de l’aigreur Personne ne naît avec le cœur habité par l’aigreur. Même si parfois, l’enfance est une scène propice à découvrir quel goût a cette sensation et de quelle façon elle couve. Une communication peu affective ou un enfant privé de tendresse peuvent engendrer dès le plus jeune âge un terrain fertile permettant à des racines de s’installer dans le cœur, pour ensuite donner comme fruits ces ombres qui habitent l’âme de l’aigri. L’aigreur est une graine qui se sème et ne germe généralement pas tout de suite. Sa présence, au début, est silencieuse. Une déception fait mal, mais elle ne nous change pas. Deux déceptions nous font réfléchir. Mais quand quelqu’un accumule trop de pierres sur son chemin et visualise de façon clairement négative son existence, il cesse de croire qu’il a le contrôle sur sa vie. Alors, les graines germent… et elles nous rendent malades. L’aigreur et l’engourdissement émotionnel On décrit souvent l’aigreur comme le comportement “toxique“ classique. Nous sommes habitués à utiliser l’étiquette de “toxicité” très à la légère, presque avec la nécessité de nous mettre un masque et de nous éloigner rapidement sans prendre en compte la personne et sa réalité personnelle; sa prison émotionnelle. Ce n’est pas ce qu’il faut faire, ou tout du moins pas en ce qui concerne l’aigreur. Comme nous l’avons indiqué précédemment, la personne ne naît pas aigrie, elle le devient avec le temps et à cause de différentes situations qui ont mal été gérées et qui, à un moment donné, ont dépassé sa propre personne. Il ne faut pas abandonner ces personnes, il ne faut pas les laisser à la dérive dans cet engourdissement émotionnel. Nous savons qu’un cerveau aigre – déprimé – ne va pas devenir du jour au lendemain un cerveau heureux, mais il est toujours bon de connaître quelques conseils de base. Comment changer l’attitude d’une personne aigrieComme nous l’avons signalé tout au long de cet article, parfois, l’aigreur est un indicateur d’une dépression. C’est pourquoi il est important d’encourager la personne à aller consulter un professionnel de santé pour qu’il évalue son état. C’est un premier pas nécessaire et essentiel. Plus tard, nous pouvons mettre en pratique ce qui suit.
La personne qui n’est pas en paix avec son cœur, avec son passé et avec ses pensées sera en guerre contre tous ceux qui l’entourent. Espérons qu'elle arrivera à trouver cet équilibre, cette clé pour guérir ses blessures et trouver le calme dans ses luttes internes. Il faut l’aider, mais en faisant attention en même temps à nos propres limites et à ne pas négliger notre estime de nous-mêmes. Les hommes victimes d’agressions sexuelles : comment briser le tabou7 juillet 2022
Les hommes victimes d’agressions sexuelles : comment briser le tabou Cosmopolitan.fr | Publié le 6 janvier 2022 Par Sabrine Mimouni Les agressions sexuelles sur les hommes sont une réalité. Dans une enquête datée de décembre 2017, le ministère de l’Intérieur révèle que 17% des personnes ayant déclaré avoir été victime de violences sexuelles sont des hommes. Malgré ce chiffre, leurs voix restent souvent inaudibles. L’agression sexuelle sur homme, une réalité encore taboue 76% des victimes de viol et d’agression sexuelle sont des femmes, selon une étude menée en 2017 par le ministère chargé de l’égalité entre les hommes et les femmes. Mais cela ne veut pas dire que les hommes en sont épargnés. Mehdi Sofiane, 24 ans, fait partie des victimes qui ont décidé de briser l’omerta. Il a décidé de parler de l’agression sexuelle qu’il a subie en 2016 dans une salle de sport. Pendant que son coach sportif initial était en déplacement, un remplaçant lui a proposé de lui faire une séance d’essai gratuite. "À la fin de la séance, il m’a suggéré de faire des étirements. Cela m’a surpris, car ce n’était pas quelque chose que nous faisions avec mon entraîneur habituel, mais j’ai accepté." Le jeune homme a fait confiance au coach a priori professionnel. "Je me suis allongé, on a commencé à faire les étirements et à un moment, j'ai senti qu’il y avait une pression sur mon pénis", raconte-t-il très difficilement avant de continuer "il était en train de me caresser le pénis". Tétanisé, il est incapable de réagir. "Quand j’ai repris mes esprits, il y a eu un sentiment de malaise entre nous deux", se souvient-il. Violences sexuelles : entre choc et déni Comme la plupart des personnes victimes d’agression sexuelle ou de viol, Mehdi Sofiane était incapable de parler. Ce mécanisme porte d’ailleurs un nom : le processus de sidération. "Je n’ai pas réagi pendant l’agression parce que je n'en étais pas capable, ni physiquement, ni mentalement […] c’est comme si j’avais quitté mon corps et que j’assistais à la scène du dessus", confie-t-il. Ce phénomène touche la majorité des individus qui vivent des choses profondément graves et traumatisantes. Certains d’entre eux peinent même à mettre le terme "agression sexuelle" sur ce qu’ils viennent de vivre. C’est le cas de Mehdi Sofiane. "À l’époque, pour moi, une violence sexuelle devait forcément être violente. Nous avons tous et toutes en tête le cliché de l'abus qui se déroule en pleine nuit dans une ruelle sombre avec une personne qui crie. Moi, je n’ai pas crié, pas pleuré, pas parlé, pas réagi", assène le jeune homme. Lorsqu’il est rentré chez lui, son premier réflexe a été de se laver plusieurs fois de suite : "Je voulais me laver parce que je n’arrivais pas à supporter le fait qu’une personne ait eu accès à mon corps sans mon consentement." Le choc s’est rapidement transformé en déni. Il essaie alors de se convaincre qu’il est possible de passer à autre chose. "Ce n’est pas grave, la vie continue et je vais avancer", se répétait-il pour se convaincre. Une agression sexuelle déstabilise et chamboule toute une vie Son silence a duré 4 ans. De longues années durant lesquelles Mehdi n’a parlé de son agression qu’à quelques proches. Une période où le jeune homme a perdu le contrôle sur l’ensemble de sa vie. "Je suis devenu une personne que je n’aimais pas. Mais j’étais incapable de comprendre pourquoi. Je n’ai à aucun moment fait le lien avec l’agression sexuelle", assure-t-il. Pourtant, ses nuits étaient rythmées de cauchemars et de flashbacks qui le ramenait à cette agression. Il avait du mal à s’endormir et du mal à se réveiller : "En rentrant du travail, j’essayais de m’endormir directement parce que je n’avais pas envie d’être conscient." L’agression a fini par le hanter sans même qu’il ne s’en aperçoive : "Dans ma conception des choses, ce n’était pas possible que je puisse souffrir autant pour une caresse sur un pénis." Il a tenté de minimiser et de dédramatiser sa souffrance comme il le pouvait. "Je me disais qu’il y avait des personnes qui subissaient des choses bien plus graves comme des viols", déclare Mehdi. Mais la souffrance était bel et bien là. Très croyant, Mehdi s’endormait parfois en demandant à Dieu de ne pas se réveiller. Les années qui ont suivi l'abus ont aussi été marquées par un sentiment de culpabilité. Mehdi Sofiane en était rongé. Ce dernier a eu une érection lorsque son agresseur le touchait. Rappelons que cette réaction purement physiologique n’a rien à voir avec le consentement. Mais elle entraîne beaucoup de confusion, de culpabilité et de honte chez la victime. "À aucun moment je ne me suis énervé. À aucun moment je ne l’ai frappé", insiste-t-il. Cette culpabilité a été intensifiée par les moments où Mehdi Sofiane croisait son agresseur à la salle de sport et qu’il lui parlait comme si de rien n’était. "Je ne voulais pas que ça se sache, j’ai tout fait pour sauver les apparences et c’est ce qui m’a fait me sentir encore plus coupable", regrette-t-il. Déréalisation et amnésie post-traumatique, Les conséquences d'une agression sexuelle"J’ai tellement demandé à ne plus être présent que j’ai fini par être exaucé", lance Mehdi en parlant de sa déréalisation. Le jeune homme a développé ce trouble dissociatif à cause de son agression. Il est caractérisé par "une sensation persistante ou récurrente de détachement de son propre corps ou de ses propres processus mentaux par une sensation de détachement de son environnement", selon le site d’informations médicales msdmanuals.com. C’est comme s’il revivait sans cesse le sentiment de dissociation mentale apparu pendant l’abus à chaque fois que quelque chose de stressant se produit dans sa vie. Ce trouble ne l’a d’ailleurs toujours pas quitté. "Il a longtemps été très handicapant, notamment dans le milieu professionnel", se souvient-il. Il a désormais appris à vivre avec, sans que cela ne trouble vraiment son quotidien. À tout cela, s’est ajoutée une amnésie post-traumatique récurrente chez les personnes victimes qui subissent une agression sexuelle ou un viol. "J’ai commencé à oublier graduellement ce qu’il s’est passé pendant cette agression. C’est comme si ma journée était une pellicule et que le moment de l’agression a été effacé". Le cerveau réagit de la sorte pour se protéger. "Mais sur moi, ça a eu des conséquences catastrophiques parce que j’ai tout oublié, sauf les sensations liées à cette violence. C’était encore pire parce que j’allais mal, sans savoir pourquoi j’allais mal", se souvient-il. L’amnésie l’a même poussé à se demander s’il n’avait finalement pas inventé toute cette souffrance. La difficulté de se reconstruire après une agression sexuelle La reconstruction psychologique après une agression sexuelle est longue et souvent semée d’embûches. Toutes les victimes ne consultent pas de psychologue dans la foulée. C’est justement le cas de Mehdi Sofiane qui n’a consulté qu’en 2020, soit 4 ans après l’abus. Convaincu que cela ne l’aiderait pas, il a longtemps hésité avant de voir un spécialiste : "Je pensais pouvoir m’en sortir seul et consulter un psychologue coûte cher." Mais son état psychologique s’est particulièrement dégradé durant le premier confinement. Après en avoir longuement discuté avec son père, Mehdi n’a eu d’autres choix que celui de consulter. "Mais j’ai préféré voir un psychiatre, car contrairement au psychologue, c’est remboursé par la sécurité sociale”, explique-t-il. Sauf que la première consultation a été un véritable cauchemar. "Ce n'est pas une vraie agression monsieur", c'est la réponse apportée par le psychiatre. Choqué par de tels propos, Mehdi Sofiane est sorti de la séance en pleurs : "je n'ai jamais autant pleuré de ma vie. Il a complètement délégitimé ce que je vivais." Il y est malgré tout retourné une deuxième fois, naïvement, en espérant une amélioration : "Je ne savais pas trop comment devait fonctionner une thérapie. Je me suis dit qu'il fallait peut-être passer par là pour aller mieux." Mais son état ne s’est pas amélioré. Il s’est finalement vu conseiller une psychologue par une de ses ami.e.s. Le diagnostic tombe : Mehdi souffre de stress-post traumatique. "On a commencé une thérapie courte appelée EMDR pour soigner ce stress. On a réussi à atteindre nos objectifs en trois séances." Dernièrement, Mehdi a réussi à confronter son agresseur : "Le coach a reconnu qu’il m’avait agressé. Je pense que ça m'a aidé à guérir de cette agression." Malgré les aveux, le jeune homme a décidé de ne pas porter plainte : "Si j'avais porté plainte, ça aurait été ma parole contre la sienne. Et je n’avais ni argent, ni énergie à investir dans des poursuites judiciaires." Aujourd'hui Mehdi ne fait plus de cauchemars liés à son agression et n’a plus de flashbacks. En revanche, son trouble dissociatif ne l’a toujours pas quitté. Lever le tabou concernant les agressions sexuelles sur hommes La reconstruction des femmes et des hommes victimes d’agression sexuelle ou de viol passe aussi par la déconstruction du tabou. Et si les voix se sont plus ou moins libérées chez les femmes, la parole des hommes, elle, peine à se libérer. L’injonction à la masculinité et à la virilité empêche les hommes confrontés à une situation traumatique de parler. "Un homme se doit d’être fort et le fait de revêtir cette casquette de victime, aux yeux de la société, ce ne sont pas des choses compatibles", regrette-t-il. Parler et dénoncer l’agression sexuelle dont on a été victime en tant qu’homme est donc particulièrement difficile. "Déjà que nous avons du mal à croire et à écouter les femmes qui sont victimes de violences sexuelles, alors les hommes, c’est encore pire", dénonce Mehdi Sofiane. La sexualité d’un homme hétérosexuel agressé par un autre homme peut également être remise en question. "C’est quelque chose qui est difficile à supporter pour certaines personnes, d’autant plus qu’on vit dans une société particulièrement homophobe", insiste le jeune homme. Mehdi a également eu affaire à des individus qui lui ont reproché d'avoir tout inventé : "Beaucoup de personnes m’ont accusé de mentir." L’idée qu’un homme puisse être agressé sexuellement ou violé choque encore et beaucoup nient cette réalité. Malgré les difficultés, le jeune homme a décidé d’en parler pour briser, à son échelle, le tabou qui règne encore sur ce sujet. "Il ne faut pas culpabiliser, ce n’est pas de votre faute", lance-t-il en direction des hommes victimes d’agression. "On est dans une société où les gens sont suffisamment éduqués pour savoir que non, c'est non, et que l'absence de non, c'est non quand même", rappelle-t-il. Comment reconnaître les hommes violents et manipulateurs? 7 juillet 2022
Comment reconnaître les hommes violents et manipulateurs? Psycho Bien Etre.be On estime que près d’une femme sur quatre a déjà été victime au moins une fois de violence de la part de son conjoint. Celle-ci peut prendre différentes formes (physique et/ou psychologique). Ces épisodes ont des conséquences dramatiques sur leur victime et peuvent aller jusqu’à la mort. Les conjoints violents sont souvent des hommes manipulateurs qui réussissent à garder le contrôle sur leur partenaire. Mettre fin à une relation empreinte de violence peut être difficile. Nombreuses sont celles qui croient que les victimes de violence domestique sont des femmes faibles ou issues de milieux dits défavorisés cependant celles-ci proviennent de tous les milieux sociaux. Il est impossible d’établir un profil type des victimes toutefois il est vrai que les femmes fragiles, vulnérables ou dépendantes financièrement sont plus susceptibles d’être abusées par leur conjoint. Le problème de la violence domestique peut toutefois concerner toutes les femmes, quelle que soit leur situation personnelle. Les raisons pour lesquelles une femme reste avec son compagnon/concubin/mari violent, sont souvent multiples et complexes. Les unes ont une grande peur des représailles. Pour les autres, c’est la honte qui les empêche de rompre. Elles n’osent pas parler car elles sont persuadées d’être la cause de cette violence. Les victimes de violence domestiques sont souvent isolées et n’ont personne à qui en parler. Elles ont aussi souvent un espoir que leur conjoint change et pourtant, sans aide, cela semble quasiment impossible. Le cycle de la violence La violence domestique arrive rarement sans prévenir. Cependant il est bien rare qu’elle survienne dès les débuts d’une relation. Si c’était le cas, il serait bien plus facile pour les victimes de mettre fin à la relation. Au début, ces hommes sont doux, attentionnés, romantiques… Il se montre comme étant le compagnon idéal. Ensuite, le climat de violence s’installe graduellement au sein du couple. Lorsque la lune de miel prend fin, les premiers comportements inquiétants apparaissent peu à peu. C’est alors que commence véritablement le cycle de la violence. Au début, il s’agit de reproches qui deviennent au fur et à mesure plus fréquents et plus virulents. Il met tout en oeuvre pour isoler sa partenaire. Si la victime manifeste l’envie de voir son entourage, il utilisera le chantage affectif pour tenter de l’en empêcher. Au fur et à mesure, la victime finit par douter d’elle-même, par perdre confiance en soi, ce qui la rend encore plus dépendante de lui. Après quelque temps, le conjoint éclate et se montre violent. La violence peut être physique et/ou psychologique. Après un épisode violent vient généralement un temps de calme qui est tout relatif. Le temps dit de la lune de miel. Le conjoint tente de rejeter la faute sur sa partenaire, de se justifier par tous les moyens, avant d’éventuellement montrer des regrets. Tout à coup, il redevient gentil et prévenant. Il promet qu’il s’agissait d’un événement isolé qui ne se reproduira plus jamais. A cet instant, si la victime veut mettre fin à cette relation, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour l’en empêcher. Et, si elle reste avec lui, le cycle de la violence recommencera (tensions, violence, lune de miel,…). Reconnaître les hommes violents et manipulateurs: Signes avant-coureurs Aucune femme n’est à l’abri de la violence domestique et c’est pourquoi chacune devrait apprendre à en reconnaître les signes avant-coureurs. Nous pouvons distinguer des caractéristiques identiques chez les hommes manipulateurs et violents. Si vous constatez que votre conjoint a un grand nombre de ces traits de caractère, il est préférable de rester vigilante.
Si vous redoutez qu’une femme dans votre entourage souffre de violence conjugale, tendez-lui la main car il est très difficile de s’en sortir sans aide. |