Donald Trump jugé responsable d’agression sexuelle, l’ex-président devra verser 5 millions de dollars10 mai 2023
Donald Trump jugé responsable d’agression sexuelle, l’ex-président devra verser 5 millions de dollars 20 Minutes.fr | Publié le 9 mai 2023 | 21:28 Le jury a délibéré pendant moins de trois heures. A l’unanimité, les neuf jurés de ce procès au civil ont estimé que Donald Trump était reponsable d’avoir agressé sexuellement E. Jean Carroll dans les années 1990, dans la cabine d’essayage d’un grand magasin new-yorkais, et qu’il avait ensuite diffamé l’ex-chroniqueuse. L’ancien président devra au total lui verser 5 millions de dollars en dommages et intérêts. Le jury a en revanche estimé que l’agression sexuelle ne pouvait pas être qualifiée de viol. « Ce verdict est une honte. Je n’ai aucune idée de qui cette femme est », a immédiatement dénoncé Donald Trump sur Truth Social. Un peu plus tôt, il avait assuré qu’il ferait appel « quelle que soit la décision », affirmant avoir « été réduit au silence de (manière) anticonstitutionnelle ». Refus de témoigner L’ancien locataire de la Maison Blanche avait pourtant le droit de venir témoigner, et le juge l’y a invité à plusieurs reprises au cours des deux semaines d’audience. Mais l’ancien président a refusé. Ses avocats n’ont pas présenté de témoin ou de défense, se contentant de montrer au jury la déposition vidéo de leur client. Les jurés ont notamment vu Donald Trump affirmer que son accusatrice n’était « pas (son) type » puis la confondre sur une photo avec sa femme de l’époque, Marla Maples. Ancienne chroniqueuse du magazine Elle, E. Jean Carroll affirme que Donald Trump lui a demandé conseil en 1995 ou 1996 pour choisir de la lingerie pour un cadeau. Selon elle, tout a commencé comme une plaisanterie, mais elle assure qu’une fois dans la cabine d’essayage, alors que le magasin était presque désert, Donald Trump s’est jeté sur elle, l’a plaquée contre le mur puis l’a pénétrée avec « ses doigts dans (son) vagin », puis avec son sexe. A la barre, son témoignage a été corroboré par deux amies à qui elle s’était confiée à l’époque. « Les choper par la chatte »Lors de la campagne présidentielle de 2016, une vingtaine de femmes avaient accusé Donald Trump d’agression sexuelle ou de harcèlement. Une vieille vidéo d’Access Hollywood avait alors refait surface. Face au présentateur Billy Bush, Donald Trump se vantait, en 2005, de pouvoir agir en toute impunité avec les femmes, assurant : « Quand tu es une star, elles te laissent faire. Tu peux tout faire, les choper par la chatte. » Cette vidéo a été montrée à deux reprises au jury.
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