12 décembre 2014
Les couronnes de l’Avent Liturgie Catholique.fr La couronne symbolise à la fois le cycle du temps divisé en quatre saisons et celui de l’espace divisé en quatre points cardinaux, cycles qui ne s’arrêtent jamais. L’utilisation de feuillages verts en cette période désolée reproduit l’usage déjà connu à Rome dans l’Antiquité de faire entrer la verdure dans les maisons pour se rassurer (cette coutume est à l’origine du sapin de Noël). Posées sur un meuble ou suspendues au plafond comme un lustre, les couronnes de l’Avent sont allumées progressivement lors des quatre dimanches qui précèdent Noël : la première, le premier dimanche ; les deux premières le deuxième, etc. Les couronnes de l’Avent furent adoptées d’abord en Allemagne orientale au XVIe siècle puis, plus tard, dans les milieux luthériens et catholiques de toute l’Allemagne. Elles semblent avoir été inspirées de la couronne de Sainte-Lucie, incarnation suédoise de la lumière fêtée le 13 décembre, au moment du solstice d’hiver également. Les couronnes de Noël, suspendues aux portes, sont anglo-saxonnes et se sont alignées sur l’ancienne habitude protectrice de décorer l’entrée des maisons d’un bouquet de houx. En France, la couronne a fait timidement son apparition dans le premier tiers du XXe siècle. Longtemps associée aux rites funéraires, elle ne s’est répandue que dans la seconde moitié du XXe siècle. Nadine Cretin, Inventaire des Fêtes de France d’hier et d’aujourd’hui (c) Larousse, 2003.
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12 décembre 2014
Qu’est-ce que l’Avent ? Liturgie Catholique.fr Adventus, en latin, signifie « avènement ». Le temps liturgique de l’Avent est consacré à une ardente préparation de la venue du Seigneur. Il commence le quatrième dimanche avant Noël. Marqué par une pénitence de tonalité joyeuse, il utilise les ornements violets ; on se passe habituellement d’accompagnement musical pour les chants liturgiques, et d’ornementation florale. L’Avent célèbre le triple avènement du Seigneur : sa naissance à Bethléem dans le passé, sa venue dans les cœurs par la grâce, et son retour glorieux à la fin des temps. Dès le début de l’année liturgique, la triple référence au passé, au présent et à l’avenir, qui appartient à la structure de la liturgie ici-bas, est rendue manifeste (voir Mémorial). On passe sans heurt d’une année liturgique à une autre. Les derniers dimanches du temps ordinaire préparent à la Parousie du Seigneur et au jugement dernier ; la fête du Christ-Roi en est l’aboutissement. Le début de l’Avent considère surtout le dernier avènement du Christ (avenir). A partir du 17 décembre commence une grande semaine de préparation à Noël, plus attentive à la commémoration du mystère de l’Incarnation et de la naissance du Sauveur (passé), pour que nous puissions mieux recevoir la grâce du salut (présent). La liturgie actualise ainsi le passé dans le présent, pour instaurer l’avenir ; elle le fait avec un art consommé, signe de la plénitude dont elle est dépositaire. Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés 12 décembre 2014
La place de Marie au temps de l’Avent Liturgie Catholique.fr Marie est la parfaite Servante du Seigneur. Au coeur de l’Avent, elle a quelque chose à nous dire sur ce que le Christ a fait d’elle et sur ce que le Christ veut faire de toute l’humanité. Le pape Pie IX a promulgué le dogme de l’Immaculée Conception le 8 décembre 1854 : "Au premier instant de sa conception, par la grâce et le privilège de Dieu tout-puissant, et en considération des mérites de Jésus-Christ Sauveur du genre humain, la Vierge Marie fut préservée et exemptée de toute tache de faute originelle". L’argument du pape repose sur la toute-puissance divine. Marie ne connaît pas le péché et bénéficie par avance de la grâce donnée au Christ. Elle n’a pas été touchée par le péché, elle en a été préservée par la Rédemption accomplie par Jésus son fils, "par une grâce venant déjà de la mort de son fils", selon la première oraison de la fête de l’Immaculée Conception. Marie a été sainte dès le début de son existence. Avant même de devenir la mère du Christ par l’action de l’Esprit Saint, elle était habitée. Elle est la première de ceux que Jésus a déclarés heureux parce qu’ils écoutent la Parole de Dieu et font la volonté du Père. En donnant naissance au Verbe, Marie a fait confiance et a accueilli Dieu. Elle devient ainsi la personnification de l’absolue confiance en Dieu. Marie nous montre ainsi que la confiance totale en réponse à la confiance de Dieu change l’avenir de l’humanité. Elle est l’anticipation de l’humanité divinisée, c’est à dire habitée par la vie intime de Dieu. Dans les prières de l’Avent et du temps de Noël, la place de Marie est mise en valeur. Par exemple, du 17 au 24 décembre, une préface évoque "celui que la vierge attendait avec amour" ; L’antienne de communion du 18 décembre reprend "voici que la vierge va mettre au monde un fils". Elle accueille le Christ et se met à son service. Elle a été la première et la plus parfaite chrétienne. Elle a été de façon unique le Temple de l’Esprit Saint. L’ange dans le récit de l’Annonciation s’adresse à Marie : "Je te salue, Comblée de grâce" (Luc 1,28). La miséricorde et l’amour de Dieu ont devancé le péché, jusqu’à faire qu’elle soit sans péché et comblée de grâce. Cette grâce s’est déployée en amour et s’est traduite en fidélité à Dieu et en service des autres. En Marie, on ne peut séparer l’accueil et la réponse, le don reçu et l’action. Marie, Comblée de grâce, nous attend et nous invite à découvrir la grâce de Dieu. Elle nous appelle à vivre de l’Esprit Saint, selon notre vocation, à devenir des témoins de l’amour de Dieu pour notre monde. B.Catton |
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March 2024
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