23 mars 2015
Un bouquet d'hommages pour Yole Dérose Le Nouvelliste.com | Publié le 20 mars 2015 Yole Dérose. Un nom inscrit sur une stèle et qui ne croule pas dans l’oubli. Un nom collé à la mémoire de plusieurs artistes. Charme musical, voix mêlée d’émotions, pétillante, Yole Dérose a renoncé à sa carrière de chanteuse pour épouser la production artistique. Entre elle et ses fans, toute une histoire d’amitié, de complicité pendant plus de vingt ans. Et si l’on brossait son parcours, auréolé de gloire et de succès ? On est dans les années 70. C’est la période sombre des Tontons Macoutes. Malgré ce climat autoritaire tendu, nos artistes n’ont pas baissé les bras. Yole est de cette génération de chanteuses qui se sont distinguées sur la scène. Yole, 20 ans, épouse Ansy Dérose. De cette union est né « Merci », un grand succès, fruit d’une fusion, d’une collaboration pour le meilleur et pour la vie. D’après la légende, un duo unit deux êtres pour l’amour et pour le chant. Ils forment un couple mythique. Aimés, admirés ici et ailleurs, ils vont poursuivre leur aventure sous d’autres cieux. Yole et Ansy vont consacrer leur vie à l’avancement de l’industrie musicale. Pendant une vingtaine d’années, ils initieront et organiseront des soirées de spectacle, participeront à des tournées nationales et internationales. Yole se produit au Canada, aux États-Unis dans de grandes salles, dont le « Carnegie Hall » ou « Brooklyn Academy of Music », à Boston. Pour célébrer cette chanteuse de talent, une belle brochette d’auteurs-compositeurs ont pris rendez-vous au Karibe. Quelques-uns de ces artistes sont habités par de grands souvenirs. Leurs témoignages rappellent un instant d’intense bonheur connu avec Yole, que ce soit sur scène, sur disque ou lors d’un projet musical. Ils parlent de l’interprète de la célèbre composition « Tounen », d’une passionnée de l’art qui ne baisse jamais les bras, malgré le départ d’Ansy, son complice. Confiante en l’avenir de cette jeunesse désorientée, Yole éprouve toujours cette même passion pour la musique. Aussi se consacre-t-elle désormais à la création et à la production. De là est né « Haïti cœur de femme ». Nombre d’artistes saluent cette entreprise noble des « Productions belleVue » d’honorer celle qui a incarné la reine Anacaona dans un spectacle. James Germain, vocaliste amoureux de la chanson vaudou, déclare : « Yole m’a marqué et m’a inspiré. La chanteuse a une tessiture agréable et est d’une très bonne musicalité. Sa voix reste dans ma tête. Elle a toujours été sensible à la culture haïtienne et a beaucoup œuvré pour la cause de la jeunesse. Elle est pour moi, comme pour la diva Emeline Michel, une référence en matière musicale ». Pour l’auteur du titre « Gran bwa », gravé sur son disque « Kreyòl mandingue », Yole est une icône respectée et mérite cette soirée musicale qui lui sera dédiée. Syto Cavé, le grand parolier, a dit : « Je suivais avec un intérêt particulier le début de Yole aux côtés d’Ansy alors que j’étais aux États-Unis. A mon retour au pays, on s’est côtoyés et j’allais dans ses concerts. Je me souviens de quelques chansons qui ont accompagné son succès ». Jean René Delsoin, danseur, a pour sa part collaboré au spectacle « Haïti terre de feu », mélange de théâtre et de danse. Pour le directeur artistique de JRD, Yole est un symbole de courage et de persévérance. Elle a su bosser dur comme fer pour offrir des productions de qualité, à la hauteur de ses ambitions et de ses espérances. « Pour elle, il y a toujours une solution à tous les problèmes. Sereine, elle croit que, pour Haïti, le miracle est encore possible », a soutenu le chorégraphe. Bertrovna Bourdeau Grimard est membre du comité organisateur de l’évènement aux côtés de Mick Avin et du président haïtien. Elle parle des musiciens brillants (interprètes et instrumentistes) qui ont été à l’origine de cette initiative. « Fièrement triés parmi les meilleurs de notre époque, ces artistes, a-t-elle précisé, offriront un spectacle de qualité, créeront une ambiance éclectique et émouvante » .
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9 mars 2015
Malade depuis dix ans, Françoise Hardy évoque sa « déchéance » Voici.fr | Publié le jeudi 5 mars 2015 à 15:37 Par Anthony Martin " Je suis très handicappée" C’est une sombre promotion à laquelle se prête Françoise Hardy. Alors que son dernier livre – Avis non autorisé – sort en librairies, la chanteuse parle de son isolement dans la maladie et imagine le pire. Dimanche dernier, Françoise Hardy accordait une interview au JDD au cours de laquelle nous apprenions qu’elle souhaitait mourir avant l’homme de sa vie, Jacques Dutronc. L’interprète de Comment te dire adieu sort Avis non autorisé, un livre dans lequel elle analyse – entre autres – son mal être. Aujourd’hui, dans les colonnes du Figaro, la chanteuse est revenue sur son lymphome et a avoué ne plus le supporter : « J'ai été diagnostiquée il y a plus de dix ans de cela. Mais c'est surtout depuis trois ans que mes symptômes se sont aggravés. J'ai aussi beaucoup de difficultés à marcher. Je suis très isolée, très handicapée par la maladie. Il y a des périodes où je ne peux absolument voir personne et je ne peux pas sortir. » Dans Paris Match, la chanteuse sonde plus profondément son mal de vivre. Pour elle, vieillir est une « dévastation » : « L’insupportable déchéance du corps. Non seulement il fonctionne moins bien, mais il se déforme. […] À 71 ans, je suis tellement mal en point que j’ai perdu 7 kilos par rapport à mon poids de base, déjà très bas. Et il y a ce ventre énorme, on dirait que je suis enceinte… » Sortir de son appartement du XVIème arrondissement est devenu impossible, même pour aller chez le médecin : « Les vieux tendent un miroir de la dégradation que nul n’a envie de saisir. Pour ne pas vivre cette exclusion, je reste seule, chez moi. » L’image – habituellement – romantique de vieillir aux côtés de l’homme de sa vie s’assombrit soudainement lorsque Françoise Hardy la traite : « Son couplet sur le fait qu’il [Jacques Dutronc ndlr] “ne ferait pas de vieux os” et qu’en revanche je “ferais une jolie veuve”, je l’ai entendu cent fois. Les années passant, il est toujours là, bien vivant. Nous sommes tous les deux condamnés à être vieux et moches. » Plutôt mourir que souffrir… Nous dire adieu, Françoise Hardy commence à savoir comment : « Ma mère, qui avait la maladie de Charcot, a souhaité partir avant la fin terrible qui l’attendait. Elle a eu la chance d’avoir un praticien qui lui permette de s’éteindre en douceur. Je n’ai pas assisté à son départ. J’ai compris ce choix. Depuis ma jeunesse, je suis une farouche partisane du droit à mourir. Quand les gens souffrent trop, ils n’ont aucune envie de soins palliatifs. Ils veulent cesser de vivre. » Souhaitons lui de retrouver ne serait-ce qu’une once de joie de vivre d’ici peu… |
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