Haïti: Port-au-Prince renoue avec son festival de jazz malgré l’insécurité29 janvier 2024
Haïti: Port-au-Prince renoue avec son festival de jazz malgré l’insécurité Le Figaro.fr avec AFP | Publié le 29 janvier 2024 | 11:01 Le festival de jazz de Port-au-Prince a fait son retour cette semaine dans la capitale haïtienne et a attiré des centaines de spectateurs chaque soir en dépit de la crise sécuritaire qui secoue cette ville où la violence des gangs est quotidienne. PaPJazz, qui se terminait dimanche 28 janvier, avait été reporté en 2022 puis délocalisée en 2023 au Cap-Haïtien (Nord) à cause de l'insécurité chronique dans la capitale, dont environ 80% est sous contrôle de groupes criminels selon l'ONU. «C'est le festival de la résistance à tout ce qui se passe, notre façon de dire qu'on y croit et qu'on veut aller de l'avant», a déclaré à l'AFP Milena Sandler, l'une des organisatrices de cette 17e édition. «La ville n'est pas morte malgré tout», a-t-elle ajouté. «Les Port-au-Princiens avaient besoin de se retrouver en convivialité en tant qu'Haïtiens. Cet événement leur donne l'illusion qu'ils peuvent rêver, vivre ensemble...». Pour s'accommoder de la crise sécuritaire, le festival a été concentré en quatre jours et non plus huit et les concerts gratuits organisés sur des places publiques et dans des universités ont été supprimés. Les scènes ont été installées dans un quartier résidentiel sûr, sur l'esplanade boisée de l'hôtel Karibe, où logeaient les artistes et qui abrite des bureaux des Nations-Unies en Haïti. Des volontaires et des agents de la police nationale ont assuré la sécurité dans cette poche préservée de la violence qui ronge des quartiers pauvres alentour. Résilience «Malgré les défis, le festival témoigne d'une résilience impressionnante. C'est une célébration de la richesse culturelle haïtienne», a confié à l'AFP Esmeralda Milcé, une spectatrice qui travaille dans le marketing. Cette habituée du festival s'est particulièrement réjouie de la performance de l'Haïtien Beethova Obas : «Je n'avais pas eu le plaisir de le voir depuis plus d'une décennie.» Parfois assis, parfois debout, le public - composé d'expatriés mais aussi de spectateurs de la classe moyenne haïtienne - a pu danser et chanter et des groupes de «Rara», musique du carnaval haïtien, ont animé les interludes. «Les gens sont dans un esprit de fête», s'est félicitée Samantha Rabel, une jeune médecin. La 17e édition a accueilli des artistes étrangers tels que l'Américain d'origine camerounaise Richard Bona et le Français Ludovic Louis, ainsi que des artistes haïtiens évoluant en Haïti ou issus de la diaspora. Selon la Fondation Haïti Jazz, organisatrice, le festival a accueilli entre 550 et 850 personnes chaque soir de jeudi à samedi. D'autres se sont pressés pour voir des musiciens émergents lors des soirées «after», gratuites et organisées dans trois restaurants à Pétion-Ville, qui ont attiré la foule selon un correspondant de l'AFP.
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Kassav: Le successeur de Jacob Desvarieux s’appelle Karim Verger… un guitariste "d’une efficacité époustouflante"18 mai 2023
Kassav: Le successeur de Jacob Desvarieux s’appelle Karim Verger… un guitariste "d’une efficacité époustouflante" la1ere.francetvinfo.fr | Publié le 17 mai 2023 | 13:00 Par Guy Etienne Kassav, le groupe numéro 1 du Zouk aux Antilles, a trouvé le remplaçant de Jacob Desvarieux à la guitare. C'est Karim Verger, "un prodige" reconnaissent déjà ses pairs. À seulement 28 ans, il a ébloui le public du premier concert-hommage en mémoire du patron musical décédé il y a 2 ans. La série de concerts en hommage à Jacob Desvarieux décédé le 30 juillet 2021, a débuté au festival de jazz de Saint-Lucie, le samedi 13 mai 2023. Dès les premières minutes du show engagé par Jocelyne Béroard, Jean-Claude Naimro, Georges Décimus et les autres musiciens du groupe, le public reprenait en chœur les tubes, y compris les spectateurs anglophones présents. Le jeune guitariste éblouit la foule Mais ce soir-là, les regards étaient souvent tournés vers Karim Verger, un jeune habillé en jeans-baskets, presque gêné d’attirer autant l’attention. Et pour cause, "il a la même manière de jouer de Jacob" lâche le discret Philippe Joseph aux claviers. J’avais un doute quand Georges Décimus nous a signifié qu’il avait trouvé un guitariste qui devrait nous convaincre. Et lorsqu’on a commencé à répéter en quintet, dès les premières notes, je me suis dit "ah… c’est lui" ! Il a la manière de jouer de Jacob, dont il est fan depuis tout petit avons-nous appris. Philippe Joseph - pianiste, auteur, compositeur "Il nous a bluffé" Par moment, lorsqu’on était sur scène à Sainte-Lucie, sur certains morceaux, Jean-Claude Naimro et moi on se regardait en l’écoutant jouer et on a eu le même ressenti : c’est comme si c’était Jacob en fait. Il est d’une efficacité époustouflante... et il nous a bluffé ! Philippe Joseph Passage réussi Du haut de ses 28 ans, le jeune guitariste guadeloupéen issu de "Tempo", sa formation d’origine, a incontestablement réussi son passage dans la cour des grands. Comme les autres tôliers de Kassav, Jocelyne "valide" elle aussi, une bénédiction suprême pour le benjamin, Karim Verger. Quand je l’ai vu pour la première fois, j’ai dit banco tout de suite ! Les gens qui le connaissent bien, disent qu’il est bien éduqué. J’ai observé qu’il est aussi réservé et assidu. Et puis il en veut, il est agréable… il est talentueux quoi ! La première fois qu’il a commencé à jouer, c’est vrai qu’il y a eu des regards échangés mais on était bien assis. C’est l'"enfant spirituel" de Jacob. Jocelyne Béroard - chanteuse vedette, auteure et compositrice de Kassav Bien sûr, il y a "des choses à peaufiner" ajoute Jocelyne, "mais on savait que les gens attendaient "un son Jacob" pour qu’ils soient contents". Nouveau venu au chant : Patrice Hulman Autre nouvelle recrue, c’est Patrice Hulman dans la section chant, à qui Jocelyne accorde également sa confiance. "C’est quelqu’un qu’on suit depuis longtemps". Lors d’un "Tribut" en l’honneur de Patrick Saint-Eloi, "c’est lui qui a retenu mon attention. Il avait sa personnalité et du talent". Les deux nouveaux maillons de la famille Kassav doivent maintenant s’adapter afin d’épouser "le moule" et de trouver leur juste place, au sein de cette machine rigoureuse et infaillible depuis plus de 40 ans. Les piliers les accompagneront dans cette transition, laquelle s’opère en douceur, en fonction des circonstances. L'objectif du collectif est de continuer à écrire le Zouk antillais en lettres capitales, pour les 50 prochaines années. La tournée en mémoire de Jacob Desvarieux continue. Prochaines étapes : Arles et Lyon. Pourquoi Michael Benjamin, mon Dieu? Pourquoi nous l'enlever si tôt?17 octobre 2022
Pourquoi Michael Benjamin, mon Dieu? Pourquoi nous l'enlever si tôt? Par la Rédaction du Blog d'Edwidge- Sans voix! Affectée et affligée par le départ O mon Dieu trop prématuré, de Michael Benjamin. Mon Dieu, trop tôt!! Mais, si tu me le permets -pourquoi? Pourquoi nous ravir à cette jonction de prédominance de haine, de laideur, de désintégration de notre vie de peuple, d'individus inextricablement liés - en dépit des injustices, statut quo raciaux et de classe inacceptables - oui - nous sommes malgré tout liés par cet amour pour ce pays, ce bout de terre, ce rocher - d'Haïti chérie, terre de référence où des millions de nous ne se retrouvent plus face à la présence d'une haine inexorable, du rejet et d'une irrévérence absolue pour la vie et les valeurs de base de dignité et de respect de la vie humaine - pourquoi nous le ravir, lui qui prônait l'amour, l'union et la préséance du progrès et de la fraternité envers et contre tout!! Si tel esten fait ton plan pour lui - je ne peux que m'y incliner et le respecter... Mais, pourquoi, oh mon Dieu, en qui j'ai mis ma confiance absolue, totale, inconditionnelle - pourquoi nous enlever ce chantre de la beauté, de l'optimisme, face aux souffrances de notre ile, de nos traumatismes, de nos douleurs? Douleurs, souffrances, résultant d'une réalité collective dont nous ne pouvons même pas en parler, puisque le fait même d'en parler est hautement et exponentiellement plus douloureux, révoltant, pénible, injuste, inacceptable que la réalité et les faits eux-mêmes! Pourquoi nous prendre cet artiste convaincu, doté d'un optimisme incontournable, hyper talentueux, amoureux de et passionné, par son ile - envers et contre tout? Pourquoi? Tabou Combo a rendu hommage à Herman Nau son co-fondateur et batteur de génie6 août 2021
Tabou Combo a rendu hommage à Herman Nau son co-fondateur et batteur de génie Falsh Info.news | Publié le 5 août 2021 Par Berlande Bernard Le mercredi 04 août 2021, le groupe Tabou Combo a rendu, à New York, un hommage à Herman Nau décédé le 25 juillet 2021 à l’hôpital méthodiste de Brooklyn suite à un AVC qui l’avait plongé dans un coma. Michaël Guirand le lead du groupe Vayb s’est joint au groupe mytique pour la circonstance. Le tout New York de la diaspora haïtienne s’est retrouvé dans une salle dans la grosse pomme, pour rendre un hommage à Herman Nau l’illustre co-fondateur et batteur du groupe consideré comme le summum de la musique haitienne. Au fil des minutes, les collègues de l’homme qui est mort le 25 juillet dernier ont célébré sa mémoire. Herman Nau est un fils des Cayes, Il a aussi été Ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Éducation Civique. Le co-fondateur et batteur a su conduire le compas sur les cinq continents. Le tube New York New York a marqué les charts en France à la fin de années 70. Le groupe est connu et respecté à travers le monde. Le batteur de génie nous a quittés le 25 juillet. Comme le Ministre de la Culture et de la Communication Jean Emmanuel Jacquet l’a dit, c’est sa passion pour la musique qui l'a fait partir la veille de la célébration des 66 ans du compas, soit le lundi 26 juillet 2021. Mort de Jacob Desvarieux, maître du zouk avec Kassav’ et interface entre les Antilles et l’Afrique7/31/2021 Mort de Jacob Desvarieux, maître du zouk avec Kassav’ et interface entre les Antilles et l’Afrique31 juillet 2021
Mort de Jacob Desvarieux, maître du zouk avec Kassav’ et interface entre les Antilles et l’Afrique RFI Musique.fr | Publié le 30 juillet 2021 Par Bertrand Lavaine Membre emblématique de Kassav’ qui a fait voyager le zouk antillais dans le monde entier durant plus de quatre décennies avec un succès aussi inattendu qu’inégalé, Jacob Desvarieux s’est éteint ce vendredi 30 juillet à Pointe-à-Pitre des suites du Covid-19. Il avait 65 ans. Le musicien guadeloupéen basé en France métropolitaine entretenait avec le continent africain et ses artistes une relation étroite de longue date. Sa voix rocailleuse, grave et presque discrète semblait taillée pour le blues. Mais c’est au rythme du zouk que Jacob Desvarieux s’est fait entendre et a marqué les esprits, même si le guitariste chanteur s’est offert au milieu de sa carrière une escapade rappelant ses liens avec la musique du Sud des États-Unis, le temps de l’album Euphrasine’s Blues. Durant plus de quatre décennies, avec la formation Kassav’ dont il était devenu de facto le leader, il a porté l’étendard de la musique antillaise. À son palmarès au sein du collectif, entre autres, le premier Disque d’or pour la Guadeloupe en 1986, une Victoire de la musique en 1988, dix Zéniths à Paris remplis pour les dix ans d’activité (1989), deux Bercy pour ses vingt ans, le Stade de France pour ses 30 ans, La Défense Arena (plus grande salle d’Europe avec 40 000 spectateurs) pour la décennie suivante en 2019. Souvent cité comme le groupe français qui a le plus tourné à l’étranger, affichant plus de 70 pays à son compteur, Kassav’ peut se prévaloir d’avoir attiré des foules considérables, en particulier en Afrique (Angola, Burkina Faso, Madagascar, Mozambique, Congo, Cameroun, Bénin…) où sa résonance ne s’est jamais démentie depuis le premier concert en Côte-d’Ivoire en 1985. "On nous avait dit qu’en Afrique on était des stars, mais on n’y croyait pas. Quand on est arrivé à l’aéroport et qu’on a vu qu’il y avait des milliers de personnes qui nous attendaient, on a réalisé", racontait-il, expliquant aussi que "si le zouk a du succès, c’est parce que c’est un peu une synthèse de toutes les musiques noires". Reçus parfois par les plus hautes autorités locales, élevés au grade d’officier de l’Ordre du mérite au Sénégal, Jacob Desvarieux et ses colistiers ont suscité la naissance de l’afro-zouk, un genre devenu très populaire sur le continent et ses îles voisines. Cette paternité et cette renommée lui ont valu d’être souvent invité à titre personnel par des artistes africains de premier plan à partager le micro avec eux : le duo togolais Toofan, l’Angolaise Yola Araujo, la Gabonaise Patience Dabany, la Béninoise Angélique Kidjo, l’Ivoirien Alpha Blondy, le Camerounais Manu Dibango, le Comorien Chébli, la Cap-Verdienne Elida Almeida… Première guitare Né à Paris en novembre 1955, Jacob Desvarieux passe ses dix premières années aux Antilles, entre Guadeloupe et Martinique, avant qu’un cyclone ne pousse sa mère qui l’élève seule à avoir recours aux services du Bumidom (Bureau des migrations d’outre-mer) pour venir en France métropolitaine comme employée de maison en banlieue parisienne. Le jeune garçon reçoit en cadeau à cette époque sa première guitare, offerte à la place du vélo qu’il avait demandé, jugé trop dangereux ! L’instrument, inutilisé, suit avec les bagages dans le bateau lorsque la famille déménage pour Dakar, au Sénégal, en 1966. Il ne descend pas du meuble sur lequel il est posé, sauf quand les voisins, musiciens – Adama Faye et son jeune frère Habib accompagneront Youssou N’Dour –, demandent à l’emprunter. Pour ne pas être en reste, Jacob finit par apprendre quelques rudiments par leur intermédiaire et se découvre une passion insoupçonnée, qu’il cultive après son retour en France en 1968. A Marseille, au milieu de la décennie suivante, le jeune homme rejoint un groupe dont le répertoire d’abord constitué de reprises de rock (Jimi Hendrix, Cream, des Rolling Stones…) se métisse progressivement : les Haïtiens de Tabou Combo viennent de signer le premier tube caribéen en France avec New York City, et l’afrobeat nigérian de Fela a la cote. Renommée Sweet Bananas, la formation à laquelle appartient Jacob pousse la porte des studios d’enregistrement pour Bilboa Dance, dont certains passages ont un évident parfum antillais. Mais c’est à l’écoute d’African Music du Trinidadien Bill-o-Men, passés par les Grammacks, qu’il renoue avec la musique de ses origines. Au même moment, il joue pour le Guinéen John Ozila, s’installe à Paris et y monte le Zulu Gang qui compte entre autres dans ses rangs les Camerounais Jean-Marie Ahanda, futur chanteur des Têtes brulées, et Jacques Mbida Douglas qui participera à l’aventure Kassav’. Connexion camerounaise Au Studio Johanna à Bagnolet, aux portes de la capitale, il s’occupe de la prise de son. Si l’époque, est riche en rencontres, elle l’est aussi sur le plan créatif : impliqué dans Kassav’, conçu à l’origine comme un laboratoire de recherche pour élaborer un style moderne propre aux Antilles et identifiable, le musicien multiplie les collaborations, notamment avec les artistes camerounais. "Il fait partie de la légion étrangère du makossa […] Il a participé à près de 90% des productions camerounaises, tous rythmes confondus”, écrit Jean-Maurice Noah dans son ouvrage Le Makossa, une musique africaine moderne paru en 2010. Au cœur de la scène afro-funky-disco, il intervient aussi bien sur les projets du natif de Douala Pasteur Lappé, roi du sekele movement, que de la Tunisienne Chantal Curtis. Sous sa photo en médaillon imprimée au verso de la pochette du 33 tours Africa Gounyok de Jules Kamga enregistré à cette période, le texte ressemble à une annonce qui fait a posteriori sourire : "Jacob Desvarieux. Guitariste de studio. Guadeloupéen. 25 ans. Tel : 358.20.73 (Paris)". De plus en plus accaparé par Kassav’ au fil des années, impliqué dans les albums de chacun des membres comme des siens, l’auteur de Oh Madiana ou Sye Bwa s’est attaché à soutenir ceux qui ont suivi ses pas. À partir de 1988, il organise une manifestation baptisée Le Grand Méchant Zouk, dont la septième édition en 2017 a rendu hommage à Patrick Saint-Eloi, ancien chanteur du groupe et figure majeure du zouk. Il est aussi le producteur, et l’une des voix de Laisse parler les gens, l’un des tubes de l’année 2003 présent sur le projet Dis l’heure 2 zouk. Investi plus largement dans la valorisation des artistes ultramarins (il avait parrainé la première édition de L’Outre-mer fait son Olympia en 2018), Jacob Desvarieux s’était élevé à de nombreuses reprises pour dénoncer la faible représentativité des communautés ultramarines et africaines dans les médias et au cinéma, ou encore à la cérémonie des Victoires de la Musique en 2020, après la suppression des catégories “musiques du monde” et “musiques urbaines”. Le père du zouk ne manquait jamais de rappeler que la genèse de cette musique très souvent réduite à son côté festif était concomitante des mouvements identitaires aux Antilles. Jacob Desvarieux se livre dans l'une des ses dernières interviews en février 202130 juillet 2021 Dans Lumière Intérieure, Priscilia de Selve reçoit cet artiste autodidacte, Jacob Desvarieux, qui, après avoir traversé des moments difficiles, notamment une terrible maladie qu'il a dû affronter pendant 10 ans, a su rebondir en créant des projets innovants autour de la musique et de la transmission. Jacob Desvarieux, cofondateur du groupe musical Kassav, est mort30 juillet 2021
Jacob Desvarieux, cofondateur du groupe musical Kassav, est mort Martinique 1ere.fr | Publié le 30 juillet 2021 | 18:022 Le confondateur du groupe Kassav, hospitalisé depuis plusieurs jours en Guadeloupe pour infection de covid-19, est mort (30 juillet 2021) à l’hôpital des Abymes à l’âge de 66 ans selon Guadeloupe la 1ère. Le chanteur, musicien, arrangeur et producteur Jacob Desvarieux, est une personnalité marquante de la vie musicale des Antilles. À Paris où il est né, il se révèle en plein âge d’or du disco. Il devient musicien et arrangeur de studio. C’est là qu’il fait la rencontre de Pierre-Edouard Decimus, avec qui il crée le groupe Kassav en 1979. Le groupe qui rassemble entre autres, Jocelyne Béroard, Jean-Philippe Marthely, Jean-Claude Naimro, Patrick Saint-Eloi…est le symbole de la révolution musicale antillaise par le zouk. Kassav a joué sur les cinq continents. En 1989, le groupe obtient le Prix de la Francophonie au Québec, il a aussi le privilège d’être le premier groupe noir à jouer en Russie, rapporte RFI. Kassav se produit essentiellement en concert, en enregistrant disque sur disque, et plus de trente albums solos de ses membres. Jacob Desvarieux prend une place prépondérante dans ce succès. Plusieurs concerts étaient à son programme des grandes vacances aux Antilles. Nous l'avions vu en symbiose avec son groupe Nam Kan à l’espace Arawak au Gosier (Guadeloupe) le 8 juillet 2021. "C’est un arbre qui tombe", déclare avec forte émotion son ami Jean-Paul Jouanellle, ancien serviteur de l’Etat et des collectivités territoriales. Un état de faiblesse Diabétique, le musicien guadeloupéen s'était rendu dans un état de faiblesse, au Centre Hospitalier Universitaire des Abymes (Guadeloupe) le 12 juillet 2021, dans le cadre des contrôles périodiques qu'il doit effectuer depuis la greffe de rein qu'il a subie. Et c'est au cours de ce contrôle qu'il a été testé positif à la Covid-19. Depuis, le célèbre musicien était hospitalisé, en raison de complications liées à sa greffe. Jacob Desvarieux avait 66 ans…il va rejoindre d’autres étoiles de la musique qui ont tellement marqué nos vies. Covid-19 : Jacob Desvarieux est dans « un état jugé stable »19 juillet 2021
Covid-19 : Jacob Desvarieux est dans « un état jugé stable » France Antilles Martiniuque.fr | Publié le 18 juilltet 2021 | 14:51 Le co-fondateur du groupe Kassav est toujours hospitalisé au CHU (Centre Hospitalier Universitaire) de Pointe-à-Pitre, les médecins l’ont plongé dans un coma artificiel pour lui donner les soins nécessaires. « Comme annoncé hier dans les médias, Jacob Desvarieux a été plongé dans un coma artificiel pour lui donner les soins nécessaires. Il s’agit d’un protocole médical classique », indique ce dimanche 18 juillet, son manager, « Los Production », sur sa page Facebook, en réaction à de « fausses informations » qui circulent sur le réseau Whatsapp ». « Son état est jugé stable par ses médecins, et nous aurons plus d’informations sous 48 heures ». L’équipe de management demande « de laisser travailler sereinement l’équipe du CHU de Pointe-à-Pitre et de ménager ses proches ». Testé positif il y a une semaine Pour rappel, après avoir été testé positif il y a une semaine, l'état de santé du leader de Kassav durant la quarantaine obligatoire a nécessité son hospitalisation au service réanimation du CHU de Pointe-à-Pitre. Sur sa page Facebook, le musicien avait également indiqué que les autres dates des concerts de la tournée, qu'il avait débutée la semaine dernière avec sa nouvelle formation musicale Nanm Kann, étaient annulés sur la période de quarantaine imposée. Il faut se rappeler que l'organisme de Jacob Desvarieux est très fragile depuis la transplantation rénale qu'il a subie il y a quelques années. Retour sur Joe Dassin : l'homme qui chantait avec son cœur19 juin 2021
Retour sur Joe Dassin : l'homme qui chantait avec son cœur RTL.fr | Publié le 19 juin 2021 Par Jean-Alphonse Richard C'est en Amérique, à New York, que Joseph Ira Dassin, aussitôt surnommé Joe, a vu le jour juste avant la guerre. Descendant d'une famille d'immigrés juifs d'Odessa à qui un employé de l'immigration avait donné sans réfléchir le nom de Dassin. Premier enfant de Jules Dassin, qui après avoir appris le métier d'acteur fait ses premiers pas d'assistant réalisateur et de Béatrice Launer, une violoniste de talent qui a travaillé avec le célébrissime musicien Pablo Casals. Ses dix premières années, Joe Dassin les passe à Hollywood, avec ses deux sœurs Ricky et Julie, dans une maison près de Sunset Boulevard. D'ici, le petit garçon peut apercevoir ces collines sur lesquelles se dressent les fameuses lettres blanches qui désignent la Mecque du cinéma. C'est pour travailler avec le maître du suspense, Alfred Hitchcock, que son père Jules Dassin est venu à Hollywood. Il va y faire carrière pour devenir l'un des réalisateurs les plus en vue des studios. Joe Dassin est un garçon sage, poli, souriant qui ne fait pas parler de lui. S'il lui arrive de traîner avec son père sur les plateaux de tournage, c'est avec sa mère qu'il passe le plus clair de son temps. Prend ses premières leçons de musique et commence à chanter. Joe Dassin ne va pas goûter longtemps à la vie tranquille d'Hollywood. A partir de sa onzième année, la famille Dassin essuie une première tempête. En pleine guerre froide avec l'URSS, le sénateur McCarthy ouvre la chasse aux communistes dans l'industrie cinématographique. Hollywood tremble. Jules Dassin est sur la liste noire, placé sous surveillance, et rapidement confronté à des menaces judiciaires. La famille n'a pas d'autre choix que l'exil. Les Dassin quittent dans l'urgence la Californie et parviennent in extremis à se rendre en France. Terminé l'insouciance. Joe Dassin se retrouve pensionnaire en Suisse, à l'Institut Le Rosey, une école privée internationale pour gosses de riches. Le retour en Amérique Au cours d'une partie de fléchettes avec sa sœur Ricky, Joe Dassin va hériter d'une particularité physique qu'il ne pourra plus jamais effacer. Lui donnera des complexes et le fera souvent se détester devant un miroir. Une fléchette est venue un jour se planter dans sa tempe gauche et a sectionné un muscle. A cause de cette déficience, Joe Dassin se mettra à loucher de plus en plus fortement. Il lui arrivera, souvent, de dissimuler ce regard convergent derrière des lunettes noires. Joe Dassin, 18 ans, retrouve l'Amérique de son enfance. Inscrit à l'Université du Michigan pour y étudier la médecine, puis l'ethnologie. C'est le temps heureux du campus, des petits boulots - cuisinier, éboueur, plombier - des soirées passées avec Dorothy Sherrick, sa première petite amie - à qui il a dédie un livre de nouvelles. Loin de Paris, Joe Dassin a peu à peu pansé ses plaies avec son père qu'il revoit de temps à autre. La complicité avec sa mère, qui vit en Suisse, elle n'a jamais cessé. Et c'est en partie pour la retrouver que Joe, diplôme en poche, revient en Europe. Il a 25 ans, c'est un beau garçon, bronzé, athlétique, voix grave teintée d'accent américain. Il plait beaucoup aux filles, comme celle qu'il va rencontrer un soir du mois de décembre 1963. "Les disques sont catastrophiques, mais la voix est superbe" Joe Dassin n'a pas fait ses preuves qu'il est déjà au creux de la vague. Pourtant, Jacques Plait, le nouvel homme fort de la maison de disques est persuadé qu'il a de l'avenir. "Les disques sont catastrophiques, mais la voix est superbe", résume-t-il. Plait va donc construire un tout nouveau personnage, celui qui désormais sera sur toutes les photos. Cheveux longs pour Joe Dassin, le court est passé de mode. Tenues plus excentriques, plus pop et plus colorées, ses chemises sages d'étudiant ne sont plus dans l'air du temps. En cette année 1967, Joe Dassin a reçu les paroles d'une chanson écrite sur un capot de voiture, par un jeune auteur, Frank Thomas, qui venait de feuilleter un livre consacré aux hors la loi de l'Ouest américain. Joe compose la musique, mais ne veut pas interpréter lui même cette chanson qui parle de quatre frères hors la loi. Il la trouve trop loufoque. Il la destine à Henri Salvador. C'est pourtant bien Joe Dassin qui va l'interpréter, pas le choix. Contraint et forcé par la maison de disque enthousiaste et qui a eu du nez. Dès leur sortie, les Dalton vont écraser la concurrence. Dans la rue, on va alors commencer à reconnaître Joe Dassin. Derrière le rideau, de la réussite Joe Dassin n'est pourtant pas très à l'aise avec cette vie qui s'emballe. Il est rongé par l'anxiété. La peur de mal faire, ne pas pouvoir tenir son rang. Ses chansons plaisent et celle qu'il a écrit pour France Gall est un succès. Pourtant le doute est là, permanent, envahissant, usant : "Ca ne marche pas trop mal, mais je ne suis qu'une semi-vedette", déplore-t-il un jour. Jamais un chanteur n'aura été aussi peu sûr de sa réussite. Est-ce donc pour se rassurer qu'il fume cigarettes sur cigarillos, touche un peu trop souvent à l'alcool et consommera bientôt de la cocaïne? Peut-être. L'épouse de la légende musicale haïtienne, Nemours Jean-Baptiste, décède à 98 ans23 février 2021
L'épouse de la légende musicale haïtienne, Nemours Jean-Baptiste, décède à 98 ans Le Floridien.com | Publié le 21 février 2021 Derrière chaque grand homme, se trouve une grande femme. Cette affirmation convient parfaitement à Marie-Félicité Celima Olivier qui est partie le mercredi 18 février 2021 à l’âge de 98 ans dans sa résidence de Valrico en Floride. Marie-Félicité Olivier fut l’épouse pendant presque 40 ans du grand Maestro Nemours Jean-Baptiste, décédé le 18 mai 1985, et qui a légué au peuple haïtien un riche répertoire musical. Saxophoniste, écrivain et chef d’orchestre talentueux, Nemours Jean-Baptiste est notamment connu pour être l’inventeur du Konpa Direk. Un artiste de génie comme on en voit peu, le grand Maestro n’a toujours pas reçu la reconnaissance qu’il mérite 35 ans après sa mort. À date, aucun gouvernement n’a jugé bon de rendre un hommage comme il se doit à ce musicien au talent gigantesque. Qu’à cela ne tienne, les fans haïtiens eux n’oublieront jamais les compositions intemporelles de Nemours Jean-Baptiste. Jusqu’à nos jours, nombreux sont ceux qui fredonnent encore le célèbre hit “Ti Carole”, pourtant sorti il y a 54 ans de cela. Sur le plan plus personnel, Nemours et sa femme Marie-Félicité ont eu deux enfants, Yvrose et Yves, et des petits-enfants Jerry, Omar et Didier. Le Floridien profite de cette triste occasion pour exprimer ses plus sincères condoléances à la famille de Marie-Félicité, une femme qui a joué un rôle majeur dans le succès de son mari sur le plan artistique, mais aussi dans son épanouissement sur le plan familial. |
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