Le Salon du livre haïtien fête ses dix ans sur le thème «Haïti et l'Europe»2 décembre 2023
Le Salon du livre haïtien fête ses dix ans sur le thème «Haïti et l'Europe» Le Figaro.fr | Publié le 1er décembre 2023 | 17:04 Par Chantal Guerrier Organisé depuis 2014 par Haïti Futur, ce rendez-vous littéraire, devenu incontournable, a lieu ce week-end à Paris. Il accueille 25 auteurs et comme invité d'honneur: l'écrivain Lyonel Trouillot. Qui aurait cru que cette modeste vente de livres, en marge de l'exposition annuelle de l'association Haïti Futur, dans une salle de la rue de l'Avre dans le quartier de Grenelle, serait devenue ce grand événement, qui fête aujourd'hui ses dix ans dans la grande salle au style art déco de la mairie du XVe arrondissement de Paris ? D'année en année, depuis 2014, et chaque premier week-end de décembre, les auteurs, dont le nombre est en constante augmentation, arrivent depuis l'Amérique du Nord, l'Europe, l'Afrique, les Antilles et bien sûr Haïti. Les organisateurs, qui attendent environ deux mille personnes cette année, mettent la barre toujours plus haute en proposant aux lecteurs un large choix. Plus de dix mille ouvrages d'auteurs, édités en Europe, au Canada et en Haïti. Au moment où «la perle des Antilles» traverse depuis cinq ans des périodes les plus sombres et dramatiques de son histoire, la littérature représente une forme de résistance. «La littérature n'a jamais cessé d'exister. Même en période de troubles, la littérature est toujours là. C'est peut-être la chose la plus stable dans le pays. C'est une force qui nous permet de continuer à exister et à croire qu'on peut rebâtir Haïti», veut espérer Josette Bruffaerts-Thomas, la présidente de Haïti Futur. Un large éventail d'animations Les différents thématiques abordés au cours des quatre tables rondes et deux rencontres sont autant d'occasions de questionner les singularités de ce pays et ses liens avec le reste du monde - cette année «Haïti et l'Europe». Ce sont aussi des champs ouverts pour aborder les sujets préoccupants comme l'instabilité politique chronique et les aléas naturels qui frappent constamment cette moitié d'île. Avec un quart de sa population vivant à l'étranger, en situation «d'exil forcé» pour un grand nombre, à cause de l'insécurité, Haïti fait face à d'énormes défis à relever pour son avenir. L'invité d'honneur, Lyonel Trouillot, qui vient de publier son 14e roman La Veilleuse du calvaire, aux éditions Actes Sud, est l'un des écrivains, qui de l'intérieur du pays n'hésite pas avec d'autres, à élever la voix pour dénoncer les responsables du «chaos» actuel. Il sera entouré par l'artiste plasticien globe-trotteur Ernest Pignon-Ernest, avec lequel il a écrit un ouvrage en hommage à Jean Ferrat Tu aurais pu vivre encore un peu , aux éditions Bruno Doucey. Le romancier Laurent Gaudé, auteur de Danser les ombres chez Actes Sud, accompagnera aussi Lyonel Trouillot lors une table ronde consacrée à son œuvre, et animée par Valérie Marin La Meslée. D'autres rencontres passionnantes rythmeront ces deux jours. Notamment celle avec Louis-Philippe Dalembert, pour son dernier livre Une histoire romaine, chez Sabine Wespieser. Elle sera menée par Jean-Marie Théodat, maître de conférences à l'université Paris Panthéon-Sorbonne, et auteur de Fatras Port-au-Prince, aux éditions Paroles. Pour sa part, le Pr Yves Chemla, titulaire d'un doctorat sur «La question de l'autre dans le roman haïtien contemporain», interrogera les échanges entre les intellectuels haïtiens et européens depuis l'indépendance. Enfin, l'anthropologue Brice Ahounou sera le modérateur d'un débat sur «l'art pictural et photographique en Haïti», avec l'historien d'art Carlos A. Célius, l'écrivain Frantz Voltaire, fondateur du Centre international de documentation et d'information haïtienne, caribéenne et afro-canadienne (CIDICAH) et le psychothérapeute suisse Thedor Itten. Fréquenté depuis ses débuts par les plus talentueux écrivains, le salon du livre haïtien s'est construit, au fil des éditions, une renommée bâtie sur sa qualité et son professionnalisme. Une centaine de bénévoles œuvrent depuis le début de l'année pour arriver à offrir un tel éventail d'animations. Celles-ci vont de l'exposition d'artisanat au récital de poésie, en passant par une démonstration de pratique du bâton - une forme d'art martial traditionnel. Un des points forts de l'événement est le concert du samedi soir, avec la chanteuse TiCorn accompagnée par le célèbre percussionniste traditionnel Atissou Loko. En prélude au salon du livre, une semaine haïtienne a été organisée par plusieurs associations, dont un colloque, lundi, au campus Condorcet sur le thème « Sciences et développement » porté par le Groupe de réflexion et d'action pour une Haïti nouvelle (Grahn). Quelle que soit la météo extérieure, la foule des passionnés de littérature et de culture haïtienne sera sans doute au rendez-vous de cette belle fête du livre. *Salon du livre haïtien, samedi 2 et dimanche 3 décembre, mairie du XVe arrondissement, de 10 heures à 19 heures. www.salondulivrehaitien.com Fondée en 1994, Haïti Futur est une association franco-haïtienne qui veut œuvrer pour une éducation de qualité en Haïti, soutenir l'entrepreneuriat dans les zones rurales et promouvoir la culture haïtienne.
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L'écrivain haïtien Makenzy Orcel décroche le Goncourt américain4 mai 2023
L'écrivain haïtien Makenzy Orcel décroche le Goncourt américain 20 Minutes.fr avec AFP | Publié le 30 avril 2023 | 05:22 Le romancier haïtien a été récompensé samedi soir à New York pour «Une somme humaine». Le prix est attribué par des étudiants francophones d’universités américaines. Le plus prestigieux des prix littéraires français s’est internationalisé avec des «sélections prix Goncourt» dans 35 pays que doivent départager des étudiants en littérature française et francophone. Pour sa seconde édition aux États-Unis, l’Académie Goncourt a dévoilé le «Choix Goncourt United States» lors d’une cérémonie à Manhattan, à la Villa Albertine de l’ambassade de France, présidée par Anne Berest, lauréate en 2022 et entourée d’étudiants de huit universités (Columbia, Duke, Harvard, MIT, New York University, Princeton, University of Virginia et Yale). Ces jeunes bilingues – des femmes pour l’essentiel américaines, françaises et d’autres nationalités – ont étudié pendant des mois en français six livres de la sélection du Goncourt 2022 remporté en novembre par la Française Brigitte Giraud avec «Vivre vite» (Flammarion). Le jury de ces jeunes universitaires littéraires a donc attribué son Goncourt dans une déclinaison américaine à «Une somme humaine» (Rivages) du romancier et poète haïtien Makenzy Orcel, qui fait parler d’outre-tombe sur 600 pages, dans une langue foisonnante et ininterrompue, une femme habitée par la poésie et la violence. Il leur a fallu éliminer notamment le très personnel «Vivre vite» de Brigitte Giraud et les récits historiques et politiques «Le mage du Kremlin» (Gallimard) de l’Italo-Suisse Giuliano da Empoli et «Les presque sœurs» (Seuil) de Cloé Korman. Comparé à William Faulkner et Toni Morrison Lors de l’annonce du prix par Anne Berest, Makenzy Orcel a fait une apparition surprise et très applaudie à la Villa Albertine. «Je n’écris pas pour les prix, pas pour la reconnaissance, j’écris parce que c’est important; car la littérature est une invitation à regarder le monde autrement, à l’aborder autrement, à donner à voir les soubassements du monde», a lancé l’écrivain né en 1983 à Port-au-Prince, déjà récompensé en France et dont le premier roman «Les immortelles» en 2012 avait été remarqué pour la profusion de son écriture. Le jury estudiantin «unanime» a salué «une prose si délicieuse et poétique (…) un magnifique travail littéraire (…) une pure fiction qui parle d’universalisme» et les a comparés aux œuvres des Américains William Faulkner et Toni Morrison. «Cela montre que la fiction peut être le meilleur moyen de toucher à la vérité», s’est réjouie Arielle Stern, de l’université Duke en Caroline du Nord. Haïti - Livres en Folie. Apres 2 longues années d'absence, lecteurs et écrivains heureux de se retrouver20 juin 2022
Haïti - Livres en Folie. Apres 2 longues années d'absence, lecteurs et écrivains heureux de se retrouver Le Nouvelliste.com | Publié le 17 juin 2022 Par Jean Daniel Sénat et Mikenton Jean Au Karibe le jeudi 16 juin, Livres en folie, la plus grande manifestation littéraire francophone de la Caraïbe, a eu lieu. Dans une atmosphère ponctuée de salutations, d’échanges, de rencontres, de prises de photos entre autres, 108 auteurs ont signé leurs ouvrages pour le bonheur du grand public qui a fait le déplacement en très grand nombre. Alors que les organisateurs prévoyaient d’accueillir 1000 participants, le site de l’hôtel Karibe a été pris d’assaut par plus de 2 500 participants. Très tôt, les auteurs ont pris place dans la grande salle Acajou, alors que les maisons d’édition ont élu domicile à la petite salle attenante. Dès le début et jusqu’à très tard dans l’après-midi, les invités d’honneur, Louis Philippe Dalembert et Pierre-Raymond Dumas, ont multiplié les autographes pour le plus grand bonheur d’un public très mosaïque qui ne demandait que ça. En plus des co-invités d’honneur, Pierre Josué Agénor Cadet avec son ouvrage « L’autre Jovenel Moïse », Éric Jean Baptiste avec son ouvrage « La terre natale en terre promise », Sony Lamarre Joseph avec son ouvrage « Notre église et le sous-développement » et Ange Bellie Andou avec son ouvrage « Recto verso » ont aussi drainé la grande foule. Les statistiques qui seront publiées incessamment par les organisateurs apporteront beaucoup de précisions sur les best-sellers. Un peu plus loin, à la salle Cattleya, la Fondation Toya a aménagé un espace pour accueillir les enfants. Depuis de nombreuses années, cette fondation profite des éditions de Livres en folie pour organiser des séances de lecture avec les enfants. Cette année, l’institution s’est alliée avec le P’tit Nouvelliste pour offrir un menu beaucoup plus diversifié aux petits lecteurs. A la salle Ginger, l’institut Panos a aménagé un stand pour sensibiliser notamment sur le VIH et offrir des vaccins contre le coronavirus. Nombreuses sont les personnalités publiques qui ont fait le déplacement pour cette 28e édition de Livres en folie. On peut notamment citer le Premier ministre Ariel Henry, la ministre de la Culture et de la Communication Emmelie Prophète Milcé, le sénateur Patrice Dumont, l’ancien premier ministre Jean Michel Lapin, l’ancien député Garry Bodeau, l’ancien sénateur Youri Latortue, la coordinatrice du PNCS Djina Guillet Delatour. La grande affluence constatée au cours de cette journée traduit la soif de plus d’un pour la tenue de ce grand événement qui reprend timidement ses bonnes habitudes après deux ans, de l’avis de Guerby Blaise, docteur en droit pénal, avocat et auteur du livres « Les mesures privatives de liberté avant jugement ». Celui qui signe pour la première fois à cette grande foire annuelle invite, toutefois, le public à se rendre sur le site www.livresenfolie.com, question de continuer à faire l’acquisition de leurs ouvrages préférés. Entretemps, une reprise timide, certes, mais qui ne laisse pas sans réaction des auteurs et lecteurs qui disent être très heureux de pouvoir renouer avec ce rendez-vous. A l’instar de l’auteur de “Notre église et le sous-développement”, Sony Lamarre Joseph qui dit prendre part à cette nouvelle édition avec un sentiment de satisfaction. “ J’ai été confronté à un empressement de la part de mes lecteurs et d’autres lecteurs qui se sont intéressés à mon livre en signature cette année à Livres en folie. Personnellement, cela me manquait en tant qu’auteur de n’avoir pas eu la possibilité de rencontrer mes lecteurs. Rien ne peut remplacer la chaleur humaine “, a confié l’ancien best-seller de Livres en folie qui affirme avoir renouvelé à plusieurs reprises son stock au cours du déroulement de l'événement. Un sentiment qui a été partagé par Maguy Durcé, écrivaine et auteure de “La cité des survivants »- lequel titre qu’elle propose cette année à Livres en folie- qui se félicite d’avoir passé un bon moment en compagnie de ses lecteurs. « C’était très bien. J’étais en rupture de stock très tôt dans la journée, même si je dois avouer qu’il y avait un handicap quelque part dans le processus de l’achat des livres. En fait, je dois dire que Livres en folie 2022 a été victime de son propre succès », a-t-elle avoué d’un rire éclatant. Pour sa part, la jeune Carlile Perrin, se présentant comme une amoureuse folle de la lecture, dit être heureuse d’avoir pu acheter ses nouveaux ouvrages cette année, dont celui de l’un des invités d’honneur en signature, Louis Philippe Dalembert et de l’écrivain Marc Exavier. Elle a déploré le manque d’espace auquel étaient confrontés les mordus du livre tout s’attendant à un retour normal de Livres en folie l’année prochaine. Les organisateurs satisfaits Le rédacteur en chef du Nouvelliste s’est montré satisfait de la journée du 16 juin. « Nous sommes globalement très satisfaits. Les choses se sont bien passées à la salle Acajou où se trouvaient les auteurs et dans la cour. L’hôtel nous a bien accueillis. Nous avons voulu provoquer la rencontre entre auteurs et écrivains, qui n’était pas possible en 2020 et 2021. Cette année, nous l’avons réussi », s’est félicité Frantz Duval. La salle réservée aux maisons d’édition, a toutefois regretté M. Duval, n’était pas appropriée pour les opérations de choix et de vente des ouvrages. À ceux qui n’ont pas acheté ou qui n’ont simplement pas fait le déplacement, Frantz Duval a rappelé que les ventes se poursuivent en ligne. « Les ventes en ligne, ayant débuté le 13 juin, vont se poursuivre jusqu’au 19 juin. Vous pouvez encore vous procurer vos ouvrages », a fait savoir le rédacteur en chef du Nouvelliste. Frantz Duval a remercié la Unibank, le ministère de l’Éducation nationale, le Fonds national de l'Education, la Banque Interaméricaine de Développement (BID), le ministère de la Culture et de la Communication, le ministère de l’Économie et des Finances, l’Institut français, la Banque de la République d'Haïti (BRH), la Brasserie La Couronne, la Digicel, la Fokal, l’institut Panos, la Fondation culture et création qui ont contribué à la réalisation de cette 28e édition. Haïti - Littérature. Frankétienne remporte le Grand Prix de la Francophonie 20211er juillet 2021
Haïti - Littérature. Frankétienne remporte le Grand Prix de la Francophonie 2021 Haiti Loopnews.com | Publié le 24 juin 2021 | 2:09 Par Raoul Junior Lorfils L'écrivain haïtien Frankétienne remporte le Grand Prix de la Francophonie dans le cadre du Palmarès 2021 de l'Académie française, a appris Loop Haiti ce mardi 24 juin. L'homme de lettres de 85 ans devient le deuxième Haïtien à recevoir cette distinction après Jean Métellus en 2010. Accompagné d'une enveloppe de 30000 euros, le Grand Prix de la Francophonie couronne "l’œuvre d’une personne physique francophone qui, dans son pays ou à l’échelle internationale, aura contribué de façon éminente au maintien et à l’illustration de la langue française". Deux autres Haïtien.ne.s figurent au palmarès 2021 de l'Académie française qui distingue au total 65 personnalités de lettres et de plume. Il s'agit d'abord de la romancière et directrice du Bureau haïtien du droit d’auteur, Emmelie Prophète-Milcé. Elle est coloréate du Prix du rayonnement de la langue et de la littérature françaises. Citons ensuite le romancier Philippe Dalembert, récipiendaire du Prix François Coppée dans la catégorie Prix Poésie pour son recueil de poème Cantique du balbutiement (2020). Anaïse Chavenet salue la vitalité extraordinaire des écrivains haïtiens26 mai 2021
Anaïse Chavenet salue la vitalité extraordinaire des écrivains haïtiens Le Nouvelliste.com | Publié le 25 mai 2021 Les temps difficiles, loin d’impacter négativement la production littéraire en Haïti, l’enrichissent, selon Anaïse Chavenet, responsable de la société Communication Plus. « Il y a une vitalité extraordinaire, une pulsion même », s’exclame-t-elle à la matinale de Magik 9, le mardi 25 mai 2021, à propos de la production des écrivains haïtiens. « Plus d’un pensait qu’il n’y aurait pas de nouveauté cette année. Et pourtant, il y en a. Cela veut dire que les gens écrivent beaucoup et que nos vécus les inspirent », se réjouit-elle. Pour Anaïse Chavenet, c’est une bonne chose que de plus en plus d'Haïtiens réfléchissent sur les réalités qui marquent notre quotidien. Ce qui émerveille l'éditrice, c’est surtout ce besoin de dire, de créer et de raconter quelque chose qui caractérise les contemporains. « C’est comme un besoin pressant de produire », rappelle madame Chavenet, fascinée par un tel constat. Elle dit souhaiter tout simplement que cette vitalité soit accompagnée d’une meilleure préparation et d’une meilleure présentation des livres. De l'avis de Madame Chavenet, nos écrivains et les réalités du quotidien marchent d’un même pas. Pour preuve, l’insécurité est l’un des thèmes les plus traités dans les livres fraîchement produits, confie-t-elle. Pas seulement dans les livres édités par Communication Plus, mais chez plusieurs maisons d’édition. Le coronavirus et la religion sont également retrouvés dans bon nombre d’ouvrages. La religion est un registre qui monte considérablement dans la catégorie de livres produits par les Haïtiens. « Les Haïtiens se donnent-ils totalement à la religion ?», questionne-t-elle. Production foisonnante, beaucoup de lectures : ce serait pour Anaïse Chavenet un parfait couple. « Il faut qu’on fasse l’effort de lire les livres. Trop souvent nous lisons seulement la couverture des livres sans les lire réellement », conseille madame Chavenet, qui croit que beaucoup de leçons sont à tirer dans les livres. Durant la 27e édition de Livres en folie cette année, il y a toute une panoplie de livres qui seront disponibles sur les comptoirs de Communication Plus comme chez beaucoup d’autres maisons d’édition. C’est l’occasion de se procurer beaucoup de livres en faisant moins de débours. « C’est une aubaine à ne pas laisser passer sans en profiter », invite Anaïse Chavenet. « Je vous en prie, ne laissez pas passer cette période sans acheter des livres pour ne pas avoir de regrets. En ces temps de vaches maigres, si vous avez 40% de réduction sur un livre, il faut en profiter pour vous en procurer quelques-uns», ajoute-t-elle. Son message s’adresse surtout aux habitants des provinces, mais aussi aux responsables des bibliothèques. Comme l’année dernière, les gens pourront faire leurs achats sur le site www.livresenfolie.com à partir du 31 mai prochain. Selon Anaïse Chavenet, l’on peut régler les commandes par carte de crédit ou par virement bancaire. Concernant la livraison, les acheteurs devront se rendre au local de Communication Plus s’ils sont à Port-au-Prince, ou passer à la succursale de la Unibank dédiée à cet effet pour ceux qui sont en province. Les comptoirs de Communication Plus seront débordés de titres et d’auteurs intéressants cette année. On peut citer entre autres Prosper Avril. L’histoire des transitions politiques en Haïti :1806-2020 ; Robert-Berrouet Oriol: La didactisation du créole au coeur de l’aménagement linguistique en Haïti ; Pierre-Raymond Dumas qui présente une série de monographies sur les auteurs haïtiens contemporains, comme Kettly Mars, Lyonel Trouillot ou encore Syto Cavé ; Les Villages de Dieu d'Emmelie Prophète, sans compter des œuvres des deux personnalités à l’honneur cette année, en l’occurrence Jean Claude Martineau et Michel Soukar. 31 décembre 2020
2020 … Quelle année ! Retour sur une année très particulière Par la Rédaction du Blog d'Edwidge- Tout avait pourtant bien commencé : le 31 décembre 2019, on s'est souhaité comme d'habitude « Bonne année ! » et « Bonne santé ! ». Capricieuse, 2020 en a décidé autrement. Au passage à la nouvelle année pourtant, le nouveau coronavirus est déjà là. Il avance à bas bruit dans la ville de Wuhan en Chine. En janvier, après qu'il a fait ses premiers morts, on regarde de loin ce « mystérieux virus chinois », sans se douter qu'en à peine deux mois et demi, il va se propager et forcer la plupart des pays du monde à se mettre sur pause en se confinant. Le Covid-19, c'est bien évidemment le fil rouge de 2020 – et ce sera sûrement celui de 2021. Un virus qui a bouleversé nos modes de vie et qui a fait de 2020 l'année où l'on a masqué nos visages, supporté que des écouvillons soient désagréablement enfoncés dans nos narines, renoncé aux embrassades avec nos proches, dû faire une croix, provisoirement, sur nos sorties au restaurant, au bar, au théâtre, au cinéma, aux soirées dansantes… Qui parmi nous avait entendu parler de « confinement », de « gestes barrières » et de « distanciation sociale » il y a tout juste un an ? Aujourd’hui, ces expressions font partie de notre quotidien, tandis que les conséquences de la pandémie de COVID-19 sont devenues omniprésentes dans nos vies… Pour beaucoup d’entre nous, dans beaucoup de secteurs, 2020 aura été une année très particulière, avec des situations inédites tant sur le plan humain que professionnel et personnel. Pour ma part, j’ai vécu cette année comme un rêve, dans une bulle. Confinée et travaillant à distance chez moi depuis mars dernier, j’ai maîtrisé cette expérience comme une vraie traversée du désert au cours de laquelle j’ai connu une période d’intense introspection, qui m’a permis d’identifier et de confirmer un certain nombre de priorités et de points saillants dans ma vie – qui vont éventuellement me pousser à prendre certaines décisions de vie que j’avais minimisées ou reportées jusque-là. Revenons sur cette année toute particulière et ses conséquences économiques, sociales mondiales. La pandémie qui sévit depuis un an a frappé de plein fouet les populations déjà pauvres et vulnérables, menaçant de pousser dans la pauvreté des millions d’individus supplémentaires. Ainsi la COVID-19 aura entraîné cette année entre 88 et 115 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté, selon les différents scénarios élaborés par la Banque mondiale. La majorité des nouveaux pauvres vivront en Asie du Sud, l’Afrique subsaharienne venant juste après. Les mesures drastiques adoptées dans le but d’endiguer la propagation du virus et d’atténuer les pressions sur des systèmes sanitaires déjà sous tension et fragiles ont eu de très graves conséquences sur la croissance économique. Selon l’édition semestrielle des Perspectives économiques mondiales parue au mois de juin, « la COVID-19 a engendré une crise planétaire à nulle autre pareille — une crise sanitaire mondiale qui, en plus d’un bilan humain extrêmement lourd, est à l’origine de la pire récession mondiale depuis la Seconde Guerre ». L’année 2020 sera ainsi marquée par une contraction de l’économie mondiale et des revenus par habitant, ce qui fera basculer des millions de personnes dans l’extrême pauvreté. Depuis plusieurs décennies, les transferts d’argent –effectués par les travailleurs émigrés vers leur pays d’origine – jouent un rôle important dans la réduction de la pauvreté et dans le dynamisme de la croissance économique. Il y a encore un an, ces flux étaient équivalents aux montants de l’investissement direct étranger et de l’aide publique au développement. Mais la pandémie de COVID-19 a porté un coup dur aux remises migratoires, qui devraient chuter de 14% d’ici à la fin de l’année 2021, selon des prévisions légèrement meilleures que les estimations initiales, mais qui ne doivent pas occulter le fait qu’il s’agit là d’un recul historique. Toutes les régions sont concernées, le repli étant particulièrement marqué en Europe et Asie centrale. Les finances des micro et petites et moyennes entreprises dans le monde en développement, en particulier, sont mises à rude épreuve : plus de la moitié d'entre elles ont des arriérés ou seront confrontées à des retards de paiement à court terme. Afin de mieux cerner l’impact de la COVID-19 sur les entreprises et la manière dont elles y font face, la Banque mondiale et ses partenaires ont procédé à des enquêtes rapides auprès des entreprises, en collaboration avec les pouvoirs publics des pays concernés. Les données collectées entre mai et août sont encourageantes : un grand nombre de ces entreprises seront efforcées de garder leurs employés avec l’espoir de surmonter ensemble la crise. La baisse des revenus des ménages, qu’elle résulte de la perte d’un emploi, du tarissement des remises migratoires ou des multiples autres facteurs liés à la pandémie, mettra durablement en danger le capital humain. Les familles devront se résoudre à des compromis et des sacrifices qui risquent de nuire à la santé et à l’éducation de toute une génération. Les effets de la pandémie sur l’éducation risquent de se ressentir pendant plusieurs décennies, car au-delà du recul des acquis scolaires à court terme, ce sont les perspectives économiques à long terme de toute une génération de jeunes qui sont en jeu. Une génération qui, en raison des pertes d’apprentissage et de la hausse des décrochages scolaires, pourrait voir ses revenus tout au long de la vie amputés d’un montant estimé à 10 000 milliards de dollars, soit l’équivalent de 10 % du PIB mondial. Concrètement, ce sont 72 millions d'enfants supplémentaires qui ne maîtriseront pas la lecture à la fin du cycle primaire. Alors que la situation économique confronte les familles à des choix financiers difficiles, les taux d’abandon scolaire suscitent une inquiétude grandissante. Interrogé sur ce sujet, le directeur mondial du pôle Éducation de la Banque mondiale s’est dit particulièrement préoccupé par la situation des élèves du secondaire et du supérieur. « Beaucoup de jeunes ne réintégreront pas le système en raison de l’immense choc économique qui s’annonce, faute de moyens suffisants dans les familles, et certains seront contraints d’aller travailler », a expliqué Jaime Saavedra. Pour d’autres, déjà au bord du décrochage, la pandémie va précipiter l’abandon des études, a-t-il poursuivi. Soucieux de limiter ces dommages et de soutenir la poursuite des apprentissages pendant la crise, les pays s'attellent à développer les possibilités d'enseignement à distance. Mais les résultats sont mitigés, du fait d’obstacles considérables, dont en premier lieu le manque d'accès à une connexion internet haut débit de qualité. La situation aux États-Unis Ce point du globe, le pays le plus durement frappé par la pandémie avec au 31 décembre près de 20 millions de cas et 341,000 décès, a connu une année des plus tumultueuse accentuée par des émeutes raciales et une élection présidentielle sous haute tension, dans un contexte sanitaire et politique fracturé et des plus stressant. Le 25 mai à Minneapolis, George Floyd un Afro américain est tué par un policier lors de son arrestation. Maintenu au sol par le genou du policier appuyé sur son cou, il hurle à plusieurs reprises qu'il ne peut plus respirer (« I can't breathe »). Filmée par des passants, l'arrestation à l'issue tragique de cet Afro-Américain relance les débats sur le racisme dans la police américaine. Pendant plusieurs semaines, des dizaines de manifestations ont lieu dans toutes les grandes villes du pays, ainsi que des émeutes comme celles du 28 mai à Minneapolis. Le 3 novembre, c'est une Amérique plus divisée que jamais qui se rend aux urnes pour élire son président. D'un côté, les partisans du démocrate Joe Biden, qui rêvent d'en finir avec l'ère Donald Trump. De l'autre, ceux du président républicain sortant, qui souhaitent le voir rester au pouvoir quatre ans de plus. Les résultats sont tellement serrés dans certains États qu'il faut attendre plusieurs jours avant de pouvoir proclamer un gagnant, d'autant que le camp Trump a lancé plusieurs recours en justice pour faire annuler des bulletins reçus par correspondance, généralisés en raison de la pandémie, et bien souvent à l'avantage de son adversaire. La victoire du démocrate est actée le 7 novembre et célébrée par ses supporteurs. Après son investiture le 20 janvier 2021, Joe Biden aura la lourde tâche d'essayer de réconcilier ces deux camps que tout oppose, et de relever un pays durement frappé par la pandémie. Dans ce contexte surréaliste, unique dans l’histoire des États-Unis où un président sortant qui a clairement et de manière non équivoque perdu une élection, persiste après près de deux mois à la contester et à tout mettre en œuvre pour « renverser » les résultats entérinés par toutes les instances officielles - souhaitant dans les faits donner un coup d’état - un sénateur républicain a annoncé ce mercredi 30 décembre qu’il ferait objection à la certification par le Congrès américain du résultat de l’élection présidentielle le 6 janvier prochain, ce qui va légèrement retarder la confirmation de la victoire de Joe Biden sur Donald Trump. Sans pour autant l’empêcher. La Chambre et le Sénat doivent se réunir le 6 janvier pour certifier ces résultats, une procédure qui relève d’ordinaire d’une simple formalité. Le vice-président Mike Pence présidera la séance. Mais si un sénateur et un membre de la Chambre des représentants font objection, cela provoque un débat et un vote au Sénat, ce qui forcera donc les républicains à se prononcer publiquement sur l’élection de Joe Biden. Si le sénateur Josh Hawley est le premier à le dire à la chambre haute, à majorité républicaine, des membres conservateurs de la Chambre ont eux aussi laissé entendre qu’ils en feraient de même. Objection de principe Aux États-Unis, le locataire de la Maison Blanche est choisi au suffrage universel indirect, et le collège électoral a entériné le 14 décembre la victoire de Joe Biden. Le démocrate de 78 ans a remporté 306 grands électeurs contre 232 à Donald Trump. Mais le président sortant refuse encore de reconnaître sa défaite et a présenté avec ses alliés des dizaines de recours en justice, qui ont été rejetés par les tribunaux faute d’éléments suffisants. Donald Trump reste très populaire auprès des électeurs républicains et plusieurs grands noms du Grand Old Party le suivent dans cette contestation. Parmi eux, le jeune sénateur Josh Hawley, pressenti à 40 ans comme un candidat à la présidentielle de 2024. “Pour le moins, le Congrès devrait enquêter sur les accusations de fraude électorale et adopter des mesures pour garantir l’intégrité de nos élections”, a-t-il écrit dans un communiqué annonçant qu’il ferait objection à la certification des résultats. À la Chambre comme au Sénat, il n’y aura pas assez de voix pour remettre en cause le résultat de la présidentielle du 3 novembre, et ces votes n’empêcheront pas Joe Biden d’être certifié vainqueur. Une “formalité” Interrogée sur cette objection, la présidente de la Chambre Nancy Pelosi s’est d’ailleurs montrée confiante : “Je n’ai aucun doute sur le fait que mercredi prochain, Joe Biden sera confirmé, par la certification du vote du collège électoral, comme le 46e président des États-Unis”, a-t-elle déclaré en conférence de presse. Cette certification n’est qu’une “formalité”, a renchéri la porte-parole de Joe Biden, Jen Psaki. “Et peu importe ce que certains feront le 6 janvier, le président élu Biden sera investi le 20″ janvier comme prévu, a-t-elle martelé. Le démocrate a remporté le nombre record de 81,28 millions de voix, soit 51,3% des suffrages, contre 74,22 millions (46,8%) à Donald Trump. Le président sortant a encore enjoint mercredi ses partisans à se rassembler à Washington lors de la séance du Congrès. “Le 6 janvier, rendez-vous à D.C!”, a-t-il tweeté, en référence au district de Columbia où se trouve la capitale fédérale. Parmi eux, des groupes violents comme la milice d’extrême droite “Proud Boys” devraient à nouveau défiler dans les rues de Washington après une manifestation similaire le 12 décembre, qui avait dégénéré. Sur ce, et en dépit de toutes ces incertitudes, de tous ces conflits, de toutes ces angoisses, je vous souhaite à toutes et à tous une excellente année 2021 pour vous-mêmes et vos proches, tant à titre personnel que professionnel. Je vous souhaite également une période des fêtes des plus agréables et un fantastique début d’année 2021 rempli de santé, de bonheur et de prospérité ! Connaissez-vous les plats de Noël des pays francophones?
24 décembre 2020
Connaissez-vous les plats de Noël des pays francophones? Le Figaro.fr | Publié le 24 décembre 2020 | 01:28 Nous y voilà! Nous sommes la veille de Noël, et sans doute êtes-vous déjà aux fourneaux, affublé d’un grand tablier, pour concocter avec soin le fameux repas de Noël. On ne fête pas Noël partout de la même manière, c’est un fait. Si vous vous trouvez en ce moment en France par exemple, on vous proposera peut-être la traditionnelle dinde française, suivi de sa bûche. En Belgique, on vous proposera de déguster un lapin à la bière, comme la coutume l’exige. Tandis qu’à Madagascar, vous dégusterez un «vary», une soupe au riz très épicée, que l’on prépare lors de grands évènements comme le jour de Noël. Les pays francophones se distinguent aussi par leurs traditions culinaires, particulièrement en cette période festive. La cuisine est une manière d’affirmer leur «diversité culturelle et linguistique». C’est ce que cherche à promouvoir l’Organisation Internationale de la Francophonie, fondée en 1970, qui travaille à «mettre en œuvre une coopération politique, éducative, économique et culturelle» entre les États francophones. Aurez-vous un sans-faute à ce test sur leurs spécialités culinaires?
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Haïti - Culture: Le Centre culturel Manno Charlemagne ouvrira ses portes très bientôt à Carrefour7/31/2020 Haïti - Culture: Le Centre culturel Manno Charlemagne ouvrira ses portes très bientôt à Carrefour31 juillet 2020
Haïti - Culture: Le Centre culturel Manno Charlemagne ouvrira ses portes très bientôt à Carrefour Rezonodwes.com | Publié le 31 juillet 2020 La construction de ce centre qui a débuté en février 2019 fait la fierté des citoyens de Thor 12. Selon eux, il s'agit d'une initiative positive pour leur localité, et la commune en général. Un début pas trop facile si l'on tient compte de la crise sanitaire confrontée par le pays. Mais le Maire Jude Édouard Pierre a pu réaliser 80 % des travaux tout en respectant les normes sanitaires en engageant les ouvriers pour des journées entières. Ce projet est en cours grâce aux fonds de la commune, et ceux d’autres partenaires tels le ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales et le ministère de la planification et de la coopération externe, a confié le maire. La communauté, en manque d’endroit de cette envergure, sera très heureuse dans 70 jours si l'on se base sur les dires du Maire Jude E. Pierre. « S’il n’y avait pas de contrainte financière, l’inauguration aurait déjà lieu, car notre commune a grand besoin de cela. », affirme-t-il. Ce bâtiment qui coûte une somme de soixante millions de gourdes respecte les normes parasismiques et devrait avoir une durabilité de 70 à 80 ans. Outre Manno, d'autre figures de notre patrimoine culturel seront honorées tel: Dorfeuille Pyrame dont l’auditorium porte le nom. La bibliothèque municipale quant à elle porte le nom de Paulette Poujol Oriol. Elle comporte une médiathèque avec plus d’une cinquantaine d’ordinateurs, et une grande salle de cinéma. Une salle au nom de Béken abritera un bar au standard international, et un musée avec des œuvres de peintres carrefourois. Il y aura aussi une salle de lecture pour les handicapés. Ce noble projet trouve l’approbation du DG de la DNL, M. Jean Emmanuel Jaquet. Impressionné par cet immense bâtiment, Jacquet a affirmé que la DNL prendra en charge le salaire de 3 membres du personnel du centre. Monsieur Jacquet invite les citoyens à apprécier et glorifier l’idée que Carrefour hérite d’un projet digne de la commune. Pour enrichir ce temple d’esprit, le maire a confié qu’il pense lancer une collecte de livres avant l’inauguration. Elèves, étudiants, professeurs et autres pourront apporter leurs contributions. Un accord avec l’organisation internationale de la francophonie (OIF) permettra aux usagers de l’espace d’avoir accès à des ouvrages en ligne. Mécontent de la tentative de sabotage du centre culturel, le Maire Jude Éduard Pierre rappelle aux citoyens qu’il est de leur devoir de protéger cet espace relevant désormais de leur patrimoine culturel. D’après un historien du Bénin, “il faut condamner les Africains“ pour la traite négrière |
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December 2023
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