19 septembre 2014
Les 30 plus belles citations sur l'amour Par Julie Reynié |Biba Magazine Des premiers écrits des philosophes romains à la littérature contemporaine, il y a un thème qui ne cesse d'inspirer les plus grands auteurs : l'Amour. Qu'elles soient drôles, douloureuses, criantes de vérité ou fantaisistes, ces citations ont toutes un point commun : elles nous font (encore) plus aimer...l'amour. 1. "L'amour est la seule passion qui ne souffre ni passé ni avenir." Honoré de Balzac 2. "Madame, sous vos pieds, dans l'ombre, un homme est là, qui vous aime, perdu dans la nuit qui le voile, qui souffre, ver de terre amoureux d'une étoile." Victor Hugo 3. "Il est doux d'être aimé pour soi-même." Pierre de Beaumarchais 4. "Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction". Antoine de Saint-Exupéry 5. "L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme." William Shakespeare 6. "L'amour triomphe de tout." Virgile 7. "Le plaisir des disputes, c'est de faire la paix." Alfred de Musset 8. "Aimer, c'est n'avoir plus droit au soleil de tout le monde. On a le sien." Marcel Jouhandeau 9. "Le plus grand bonheur après que d'aimer, c'est de confesser son amour." André Gide 10. "Qui aime bien, aime impatiemment." Étienne Jodelle 11. "Que le vent qui gémit, le roseau qui respire, que les parfums légers de ton air embaumé, que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire, tout dise : "Ils ont aimé !"" Alphonse de Lamartine 12. "Car, vois-tu, chaque jour je t'aime d'avantage. Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain." Rosemonde Gérard 13. "La raison et l'amour sont ennemis jurés." Pierre Corneille 14. "Pour l'amour et la beauté et le bonheur, il n'y a ni mort ni changement." Percy Bysshe Shelley 15. "L'important n'est pas d'aimer mais de donner quelque chose à aimer." Jean Grenier 16. "Une femme insensible est celle qui n'a pas encore vu celui qu'elle doit aimer." Jean De La Bruyère 17. "L'amour, c'est l'espace et le temps rendus sensibles au coeur" Marcel Proust 18. "Aimer, c'est permettre d'abuser." Pierre Reverdy 19. "J'aimai, je fus aimer ; c'est assez pour ma tombe." Alphonse de Lamartine 20. "Chacun de nous a dans le cœur une chambre royale ; je l'ai murée, mais elle n'est pas détruite." Gustave Flaubert 21. "L'amour est cette merveilleuse chance qu'un autre vous aime encore quand vous ne pouvez plus vous aimer vous-même." Jean Guéhenno 22. "C'est le propre de l'amour, d'être forcé de croître, sous peine de diminuer." André Gide 23. "L'homme a deux faces : il ne peut pas aimer sans s'aimer." Albert Camus 24. "L'amour est toujours devant vous. Aimez." André Breton 25. "Aimer est aussi action." Alexis Leger 26. "Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches. Et puis voici mon coeur, qui ne bat que pour vous." Paul Verlaine 27. "Je ne cherche en aimant que le seul bien d'aimer." Pierre Corneille 28. "Ceux qu'on aime, on ne les juge pas." Jean-Paul Sartre 29. "Le mal n'est jamais dans l'amour." André Gide 30. "Parler d'amour, c'est faire l'amour." Honoré de Balzac
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19 avril 2014
Amour vrai : 5 signes qui ne trompent pas Psychologies.com Le mystère, la peur, l’aventure, le désir, le sentiment d’exister pleinement : cinq critères pour aider à mieux cerner ce qu’est l’amour vrai. «Mais pourquoi restes-tu avec lui (avec elle) ? » Combien de fois avons-nous posé cette question à nos amis enlisés dans des histoires douloureuses ? Combien de fois nous sommes-nous demandés ce qui les poussait à persévérer dans des relations insatisfaisantes ? Non, c’est sûr, ce n’est pas ça, l’amour. Qu’est-ce que c’est, alors ? Un sentiment qui nous rendrait immuablement heureux ? Certainement pas, nous dit la psychanalyse. L’amour, le « vrai », n’a rien à voir avec la sérénité. Même après le cap de la fusion des débuts, et contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, l’amour, ce n’est pas pépère; ça chavire, ça secoue, ça nous lie mystérieusement à l’autre dans une épopée qui échappe à toute rationalité. Exploration de quelques signes révélateurs. Trouver l’autre mystérieux L’amour est un mystère pour ceux qui le vivent, un mystère pour ceux qui le regardent. Nous constatons, mais nous ne comprenons pas. Pourquoi ? Parce que ce qui nous lie à l’autre est inexplicable. Aimer vraiment, c’est aller vers quelqu’un, non pas seulement pour son image (sa beauté, sa ressemblance avec tel ou tel), ni pour ce qu’il symbolise (un père, une mère, le pouvoir, l’argent), mais pour son secret. Ce secret que nous ne savons pas nommer, et qui va rencontrer le nôtre : un manque ressenti depuis l’enfance, une souffrance singulière, indéfinissable. « L’amour s’adresse à notre part d’inconnu, explique le psychanalyste Patrick Lambouley. Il y a un vide en nous qui peut causer notre perte, nous pousser à nous tuer. Eh bien, l’amour, c’est la rencontre de deux blessures, de deux failles, le partage avec quelqu’un de ce qui nous manque radicalement et que l’on ne pourra jamais dire. » L’amour vrai, ce n’est pas « Montre-moi ce que tu as » ou « Donne-moi ce que tu as pour combler ce qui me manque », mais plutôt « J’aime la manière dont tu essaies de guérir, ta cicatrice me plaît ». Rien à voir avec l’hypothèse de la « moitié d’orange », déclinaison du Banquet de Platon (LGF, “Le Livre de poche”, 2008), qui nous voudrait incomplets parce que coupés en deux. L’amour nous rendrait alors « un » et heureux ! « C’est la cause de la faillite forcée de bien des couples, observe Patrick Lambouley. Quand certains s’aperçoivent qu’ils ressentent encore une insatisfaction, ils s’imaginent que c’est parce qu’ils n’ont pas trouvé l’homme ou la femme qu’il leur “fallait”, et qu’ils doivent en changer. Ce n’est évidemment pas le cas. » Aimer vraiment, c’est dire à l’autre : « Tu m’intéresses. » Avoir peur de le perdre Aimer, c’est avoir peur. Tout le temps. Freud, dans Malaise dans la civilisation, l’explique ainsi : nous devenons dépendants parce qu’il faudra que l’autre nous soutienne toujours dans l’existence. D’où la peur de le perdre. Explication lumineuse de Monique Schneider, philosophe et psychanalyste : « L’amour implique une prise de risque. Il suscite un phénomène de vertige, parfois même de rejet : on peut casser l’amour parce que l’on en a trop peur, le saboter tout en essayant de se confier, réduire son importance en s’attachant à une activité où tout repose sur soi-même. Tout cela revient à se protéger du pouvoir exorbitant de l’autre sur nous. » D’autant, souligne encore Freud, qu’Éros et Thanatos vont de pair. Je t’aime, je te détruis. Éros, c’est notre désir de nous lier amoureusement les uns aux autres?; Thanatos, c’est la pulsion de mort qui nous pousse à rompre le lien pour que notre moi reste tout-puissant. L’amour poussant à sortir de soi, le moi le combat. « C’est difficile de renoncer à soi, décrypte le psychanalyste Jean-Jacques Moscovitz. On sent bien quand on aime que quelque chose nous tiraille. L’amour touche à notre être, à ce que nous sommes au monde. Peu de gens s’en rendent compte. Ils se retrouvent seuls et se sentent bien dans cette solitude puisqu’ils sont désormais à l’abri de cette pulsion de mort. Mais quand, dans l’amour, on a survécu aux déchirements, aux conflits, on atteint une zone formidable où rejaillit le sentiment. » L’amour vrai n’est pas un contrat d’affaires : c’est un sentiment violent qui fait courir un danger aux deux partenaires. Il ne faut jamais l’oublier quand on doute, quand l’autre semble nous « désaimer ». « Quand quelqu’un se défend, explique Monique Schneider, ça ne veut pas dire qu’il n’est pas amoureux. Il peut juste redouter de se retrouver les mains liées. » Accepter de s’engager avec lui dans l’inconnu Rien n’est écrit. Le romantisme de la passion qui flamberait puis irait vers une prévisible extinction est un mythe. L’amour ne prend pas systématiquement le chemin d’une pente déclinante. Il peut emprunter une route inverse. Nous devons accepter de ne pas avoir de maîtrise sur nos sentiments. « On n’entre pas dans un univers volontariste ou méthodique, ajoute Monique Schneider. On peut passer par des épisodes contrastés. Traverser des instants de bonheur extatiques fait que l’on peut ensuite tomber de très haut, bien sûr. Mais être persuadé que l’amour n’est jamais certain signifie que l’on a hérité d’un passé qui nous empêche de croire en nous et en l’autre. Pour aimer vraiment, il faut presque croire en une sorte de miracle. Freud parle d’attente croyante. Il faut entretenir le feu qui peut redémarrer, ne pas exiger de satisfaction immédiate. » Accepter l’inconnu, être patient… Éprouver du désir Aucun doute : aimer, c’est avoir envie de l’autre. Mieux, confirme Jean-Jacques Moscovitz : « Faire l’amour aide à aimer. Sans échange corporel, quelque chose dans l’amour ne se fait pas. L’amour demande du plaisir parce qu’il y a du désir. Et les amants qui s’aiment connaissent une jouissance supplémentaire. La différence des sexes s’annule dans le rapport. On ne sait plus qui est l’un et qui est l’autre. Les deux se confondent. Il y a désinvestissement de la valeur de l’organe. On fait corps. C’est une jouissance qui écrase. » Sans amour, le plaisir se vit comme un moyen de se débarrasser d’une tension, tandis que pour jouir dans une émotion qui dégage des ondes, des vibrations, une expérience forte, il faut aimer vraiment : « Dans l’amour, on obtient une jouissance autre », renchérit Monique Schneider. Une baisse de désir signifie-t-elle un désamour ? Pas du tout : « Il est des moments de bonheur où l’on est tellement heureux que l’autre soit ce qu’il est que l’on peut simplement se satisfaire du fait qu’il existe », rappelle Monique Schneider. Au-delà de ces instants de contemplation, d’autres femmes dissocient amour et désir. « Ce n’est pas qu’il y ait moins de sentiments, développe Jean-Jacques Moscovitz. Au contraire. C’est un peu comme si se donner trop allait les faire disparaître. Intervient ici quelque chose de l’enfant qui n’est pas réglé, un idéal de l’amour beaucoup trop ancré dans l’idéal paternel. Elles ont été femmes et redeviennent des petites filles : la relation leur apparaît incestueuse. La dimension paternelle reprend le dessus, peut-être pour se protéger de cette peur de se voir dissoutes dans le corps à corps. » Ces femmes se réfugient dans un amour adorateur, se défient de la relation sexuelle, qui doit à nouveau être apprivoisée. Elles peuvent alors passer par une autre forme de rapport physique, celle de l’étreinte : envelopper l’autre, le porter comme s’il était à l’intérieur de soi. Et quand l’envie revient, le désir suit. Rien de figé dans ces flux et reflux. Tout va et vient. Se sentir exister « Être aimé, c’est se sentir justifié d’exister », disait en substance Sartre. L’amour vrai, c’est cette expérience de légitimation au monde, cette illusion que notre amour est unique. L’autre est l’idéal incarné, et nous existons grâce à son regard. L’amour nous redonne un statut d’enfant convaincu de sa toute-puissance, convaincu que s’il n’existait pas, le monde raterait quelque chose. On s’élit l’un l’autre. Ce thème biblique de l’Élu, Freud le reprend à son compte pour bien distinguer l’amour vrai de l’amour charité tourné vers le bien. Nous investissons l’autre. Nous lui reconnaissons son importance radicale : nous l’estimons, nous le valorisons, nous le croyons irremplaçable. Nous avons fait une trouvaille, découvert un trésor. Nous ne sommes plus seuls. L’autre nous apporte aussi son monde, une ouverture vers d’autres horizons, des émotions que nous ne percevions pas avec la même intensité auparavant. Nous sommes davantage « réveillés ». Nous avons le sentiment d’être à l’abri puisqu’il a su nous découvrir. « Aimer vraiment intensifie notre sensation d’exister », conclut Monique Schneider. 19 avril 2014
Comment sait-on quand on aime? Psychologies.com Quels critères, quels signes nous assurent que nous aimons vraiment ? Si, comme Jean Cocteau, nous pensons qu’il n’y a pas d’amour, mais seulement des "preuves d’amour", qu’est-ce qui, dès lors, fait preuve ? La fidélité ? Non. La fidélité est affaire de tempérament, d’éthique personnelle, de rapport au corps, mais ne prouve rien quant à l’amour que l’on ressent ou non pour son conjoint. Nous savons bien que le désir sexuel pour une personne peut tomber et l’amour, rester. La mémoire des dates anniversaires ? L’offrande de cadeaux ? Le désir de passer le plus de temps possible avec l’autre ? Non plus, car, là aussi, il est plus question de caractère, de goût, d’éducation. Le bouleversement Alors, comment savons-nous que nous aimons ? « Tout d’abord, il ne faut pas confondre l’état amoureux et l’amour, explique l’écrivain Michel Cazenave (auteur d’ Histoire de la passion amoureuse, Lebaud, 2001). Au début, ils se présentent de la même façon, une sorte de bouleversement de l’être tout entier dont la Phèdre de Racine rend compte par ces quelques mots : “Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue.” » Cet état paroxystique et un peu théâtral, les neurologues et les psychiatres l’assimilent aux névroses obsessionnelles. Il dure six mois, un an maximum. « C’est ensuite qu’apparaît la vérité du sentiment, poursuit Michel Cazenave. Quand cet emballement se métamorphose, on se rend compte alors que ce qui est important pour nous n’est plus notre petite personne et le plaisir que nous tirons de notre partenaire, mais l’autre, devenu indispensable comme s’il détenait notre principe vital. » Le temps nous révélerait donc s’il s’agit ou non d’amour. Mais quelles autres preuves encore ? La demande « Avec Irène, j’étais attentif à ce que je disais quand, d’ordinaire, avec les femmes, je suis plutôt du genre insouciant et joueur, explique Georges. Je n’avais pas envie d’étaler ma vie mais, au contraire, de maintenir un jardin secret afin de la protéger de ce qui aurait pu la blesser. J’éprouve du respect pour elle, et je sais que je l’aime parce que je fais des efforts pour la garder. » Laurence, quant à elle, raconte que « certains jours, je ne sais plus si j’aime Hervé ; je me sens indifférente. Puis, grâce à un geste qu’il fait, aussi banal que de se passer la main dans les cheveux, ou à une réflexion qu’il lance, dans ce langage que moi seule peux comprendre, je suis troublée, émue. Je sais alors que l’amour est là, même s’il devient parfois imperceptible. » Temps, respect, trouble, les preuves varient au gré des individus. « Mais surtout, elles ne prouvent rien, affirme Alain Guy, psychanalyste et professeur à Paris-VIII. Elles sont une tentative pour savoir quelque chose de l’amour, alors que l’amour et le savoir sont deux notions qui s’opposent. L’amour est une magie, quelque chose d’incongru qui surgit dans l’existence et qui est de l’ordre de l’insu, de l’inconscient. Il n’a donc rien à voir avec la raison. Mais cette irruption bouleverse tellement le sujet que celui-ci essaye de rétablir de la logique, du sens, afin d’être sûr qu’il n’est pas fou. Quand on aime, on passe son temps à interroger l’autre pour déchiffrer la place que l’on occupe en lui. Et cette façon que l’on a de réclamer à l’autre des signes de son amour prouve que l’on aime. » La formule de Cocteau devrait donc être complétée : il n’y a, en réalité, ni amour ni preuves d’amour ; il n’y a que des demandes de preuves d’amour. C’est lorsque nous ne pouvons plus vivre sans réclamer à l’autre des signes de son amour que nous savons, à coup sûr, que nous aimons. Le trouble du corps Et puis il y a le corps. Un corps impatient, un corps qui attend l’aimé, qui réclame sa voix, son regard, sa présence. Pour Catherine, elle est là, la preuve : « Quand j’aime, l’autre me manque. Que je sois au travail, au cinéma ou en train de discuter avec une amie, l’aimé me revient par bouffées dans la tête, et je ressens son absence. C’est une tension qui ne se relâche que lorsqu’il apparaît. » Chantal Thomas (auteur de Comment supporter sa liberté, Rivages, 2000), philosophe et écrivain, renchérit : « Je sais que j’aime quand le monde acquiert une sorte d’éclat, de relief suraigu beaucoup plus captivant que dans les autres moments de la vie. Par exemple, pour moi qui aime me promener, il y a dans ces moments-là une sorte de rehaussement de tout ce que je vois, non pas parce que j’irais ensuite raconter à la personne aimée ma promenade, mais par le simple fait que cette personne existe. Cela me met sexuellement, intellectuellement, émotionnellement dans un état où tout est plus intense. » Plus que la raison, ce serait donc notre corps qui nous renseignerait sur le sentiment d’amour, par la façon dont l’aimé l’habite même lorsqu’il est absent, et par la manière particulière que nous avons, en sa présence, d’être réceptifs à ses gestes, ses attitudes, ses expressions, son odeur, son grain de peau. Le manque Ce sont d’ailleurs ces mêmes détails qui, un jour, nous révèlent notre désamour. Inès se souvient de ce matin où elle est entrée dans la cuisine alors que son mari prenait son petit déjeuner. « Sa façon de tenir sa tartine, les mots qu’il disait, l’odeur qu’il dégageait m’indisposaient. Exaspérée, j’ai levé les yeux au ciel, mais quand j’ai surpris le regard de ma fille sur moi, j’ai eu honte. J’ai su qu’elle venait de comprendre, au même instant que je le comprenais moi-même et sans que j’aie besoin de prononcer le moindre mot, que je n’aimais plus mon mari. » Pour Inès, le corps de son mari était devenu « de trop ». Or, aimer, c’est rechercher l’autre, puisque lui seul nous permet de nous sentir complet. « Ce que l’on recherche dans l’amour, c’est quelque chose qui nous manque sans que l’on sache ce qui nous manque, explique Alain Guy. Mais l’autre, par sa seule présence, a ce don de nous apporter une plénitude qui nous rend léger, transporté, aérien. Le destin de l’être humain est de vivre dans un manque existentiel impossible à combler, et pourtant, aimer, c’est, malgré tout, demander à l’autre quelque chose qu’il n’a pas, mais que sa présence vient combler quand même. Raison pour laquelle Lacan disait : “Aimer, c’est donner ce ue l’on n’a pas.” » Le mystère A quoi sait-on que l’on aime ? Peut-être vaut-il mieux, justement, ne pas le savoir, comme nous l’enseigne le mythe de Psyché. Cette héroïne de la mythologie grecque partage avec le dieu Eros des nuits enflammées. La seule condition que pose celui-ci à leur amour est que la jeune femme ne cherchera jamais à le voir. « S’il ne veut pas se montrer c’est probablement parce que c’est un monstre », soufflent à son oreille les sœurs de Psyché. Aussi, une nuit où il s’est endormi, Psyché se lève, va quérir une lampe et éclaire Eros. Le dieu de l’amour se révèle alors si beau que la jeune femme en tremble et qu’une goutte d’huile brûlante tombe sur le corps de son amant, qui se réveille et s’enfuit. Psyché paye donc la connaissance acquise par la disparition de l’amour, ce leurre délicieux qu’il faut se garder de trop interroger car, à vouloir le maîtriser par la pensée, on risque de le voir s’envoler. Qu’est-ce que l’amour ? C’est cette chose surgie d’on ne sait où, qui vient représenter on ne sait quoi, un presque rien qui peut, pourtant, faire basculer notre vie. « Certaines personnes perdent régulièrement leurs clefs, d’autres se foulent la cheville ou le poignet, d’autres encore ont des accidents de voiture à répétition sans pour autant interroger la nature de ces actes, reprend Alain Guy. Eh bien, l’amour est un peu l’équivalent d’un acte manqué, au sens où on peut le vivre cinq ans, dix ans ou toute une vie sans jamais l’interroger. » Françoise Dolto, à qui Willy Barral (In Françoise Dolto : c’est la parole qui fait vivre de Willy Barral, Gallimard, 1999) demandait pourquoi les époux – même passionnément amoureux – voyaient souvent leur désir sexuel s’amenuiser au fil des années, donnait cette superbe réponse : « C’est tout simplement qu’ils font trop souvent l’amour, mais sans s’en rendre compte, la nuit, quand ils dorment ensemble. […] On ne communique jamais autant que la nuit à travers nos inconscients qui se libèrent. » Milan Kundera ne dit pas autre chose lorsqu’il parle, dans L’Insoutenable Légèreté de l’être (Gallimard, 1989), du bonheur que représente le sommeil à deux : « L’amour ne se manifeste pas par le désir de faire l’amour (ce désir s’applique à une multitude de femmes), mais par le désir du sommeil partagé (ce désir-là ne concerne qu’une seule femme). » Raphaël Delpard : "La Minute où l’on tombe amoureux" La minute où l’on tombe amoureux est frappée au coin du mystère. L’essayiste Raphaël Delpard a eu la bonne idée de raconter ces instants « où s’allume l’étincelle qui embrase cœur et raison » (1). Pour cette exploration, il a mêlé témoignages et fictions. Nicole entre dans un amphithéâtre bondé et aperçoit un jeune homme au milieu de la foule. Une voix dans sa tête martèle : « C’est lui ! C’est lui ! » Deux ans après, elle l’épouse. Dans un restaurant de Brazzaville, Kim se dit, en découvrant son voisin de table : « Tiens, c’est le genre d’homme qui me plairait ! » Dans l’avion qui la ramène en France, elle se retrouve assise à côté de lui. Ils tombent amoureux. Des histoires fascinantes, car toutes, ou presque, sont à la frontière de l’irrationnel. (Valérie Colin-Simard) 14 février 2014
Petite Histoire de la Saint-Valentin Le Mag Femmes La Saint Valentin est une fête très ancienne, dont la plupart des traditions se sont perdues mais dont il subsiste encore aujourd'hui quelques rituels, comme l'envoi de cartes ou le don de fleurs et de chocolats. Considérée comme la fête des couples déjà formés autant que la fête de ceux qui recherchent l'âme soeur, la Saint Valentin est également la fête de l'amitié dans certains pays comme les États-Unis. Origines chrétiennes - Un saint nommé Valentin... La vie du saint que l'on célèbre le 14 février est assez mystérieuse. Valentin serait un prêtre chrétien, mort vers 270. On dit qu’il fut condamné à mort par l’empereur Claude II pour avoir consacré des mariages chrétiens dans la clandestinité. L’empereur avait interdit ces mariages en constatant que les Chrétiens, une fois mariés, refusaient de s’engager dans les légions militaires pour ne pas quitter leur famille. Saint Valentin serait donc mort en défenseur de l’amour et du mariage. Une fête pour trouver l'âme soeur Depuis 1496, Saint Valentin est officiellement le Saint Patron des Amoureux, sur ordre du pape Alexandre VI. A cette époque, la protection de ce Saint Patron s'appliquait surtout aux célibataires qui cherchaient l'âme soeur. Les festivités de la St Valentin visaient précisément à donner aux jeunes célibataires l'occasion de trouver un partenaire pour la vie. Différentes coutumes existaient selon les régions, comme par exemple la partie de cache cache où les jeunes filles célibataires d'un village se cachaient tandis que les hommes célibataires se donnaient pour objectif de les retrouver. Les couples ainsi formés pouvaient durer le temps de la soirée ou aller jusqu'au mariage ! Origines païennes - Des Lupercales à la St Valentin De nombreuses fêtes du calendrier chrétien ont été instaurées à des dates qui, à l'époque païenne, étaient déjà célébrées par les populations. L'objectif étant de combattre ces rites païens tout en donnant du sens à des pratiques rituelles liées au cycle de la nature. La St Valentin en est un exemple parmi d'autres. En effet, en faisant de ce saint le protecteur des couples à la date du 14 février, l'Eglise encouragea la célébration de l'amour au moment des prémices du printemps tout en combattant la fête païenne des Lupercales qui avaient lieu à la même période. Cette fête, liée aux origines de Rome, était une fête de purification et de fécondité, dont le rituel le plus marquant était la course des Luperques. Durant cette course, des hommes poursuivaient les femmes et les frappaient avec des lanières de peau de bouc. Les coups de lanière reçus devaient assurer aux femmes d’être fécondes et d’avoir une grossesse heureuse. Lorsque la fête des Lupercales fut interdite en 494, il fallut la remplacer en instaurant tout à la fois une fête de la purification (la Chandeleur) et une fête de l'amour et de la fécondité (la St Valentin). On n'est cependant pas passés directement de la lanière de peau de bouc au bouquet romantique et les symboles que nous connaissons (Cupidon, les roses, le coeur) se sont surtout imposés au début du XXème siècle sur de jolies cartes colorées. L'exemple de la nature... Selon la croyance populaire, l'observation de la nature désigne la date du 14 février comme le jour idéal pour roucouler. En effet, la saison des amours chez les oiseaux débuterait à cette date ! On peut alors à nouveau entendre le chant des mésanges, des merles, des rouge-gorges et des pinsons que jusque-là le froid hivernal faisait taire. Ce serait donc en prenant exemple sur les oiseaux que l'amour est d'actualité à la St Valentin : à la mi-février nous commençons déjà à attendre le début du printemps et à faire des projets pour la belle saison. Cette hausse de moral encourage les idylles, naturellement... 22 janvier 2014
Rixe à l'Elysée : 1 victime à l'hôpital ! Auteur anonyme (Les faits sont rapportés par un haut fonctionnaire du Mobilier National - condisciple d'un ami). Quelques mots sur la scène de ménage qui a récemment opposé Valérie Trierweiler à François Hollande, dont les contribuables français feront finalement les frais (Les faits sont rapportés par un haut fonctionnaire du Mobilier National - condisciple d'un ami). Dans la matinée du vendredi 10 janvier, le Mobilier National en charge de l'aménagement des palais nationaux et autres résidences de l'État (ministères et ambassades) est appelé en urgence à l'Élysée pour procéder à une intervention sur site. À l'arrivée au Palais, le haut fonctionnaire découvre dans des salons et dans le bureau attribué à Hollande, du mobilier et des objets décoratifs tels que vases précieux de Sèvres, pendule signée par un grand horloger du début du XIXe siècle, consoles, guéridons, fauteuils renversés voire brisés comme pour les garnitures de cheminée gisant en morceaux épars au milieu de papiers et de matériel de bureau, le dessus de la table de travail ayant été balayé avec violence semble-t-il (vases de la manufacture de Sèvres en porcelaine et monture en bronze doré, objets d'art de très grande valeur artistique et historique). Les dégâts sont estimés à trois millions d'euros , compte tenu de la grande valeur patrimoniale de ce mobilier d'art et du coût de la restauration pour ce qui est réparable. Les débris ont été soigneusement récupérés pendant que les aides de camp réunissaient les papiers confidentiels éparpillés sur le tapis ; de nouveaux objets ont été livrés pour remplacer ceux brisés ou mutilés. Explication officielle : aucune ! Explication officieuse dans le cornet de l'oreille des fonctionnaires du MN par ceux de l'Élysée : scène terrible entre Hollande et sa maîtresse en titre Valérie quelques heures plus tôt . Après les cris et hurlements, Valerie eu une crise de folie furieuse, se jetant sur Hollande ; écartée par les gardes, elle s'est livrée à du vandalisme dans le palais national, après avoir jeté les papiers et objets du bureau présidentiel, elle a projeté à terre vases, pendule et autres objets précieux, renversé fauteuils et guéridons, elle est neutralisée par les gardes dans le Boudoir d'Argent où elle a poursuivi son oeuvre destructrice . Le médecin sur place lui administre un calmant (sous forme de piqûre) et l'expédie dans la plus grande discrétion à l'hôpital (où elle séjourne depuis une semaine). Avant que la dose fasse effet et qu'elle soit évacuée, hurlements, pleurs, imprécations et menaces ont été proférés par l’offensée remplissant le palais de l'écho de sa hargne. Gros émoi donc à l'Élysée, mais une seule question demeure : qui paye ? Quand un type se dispute avec sa régulière ou sa copine et que les deux protagonistes en viennent à casser la vaisselle et plus si mésentente très grande, ce sont les deux tourtereaux en rupture d'affection qui payent avec leurs deniers sous les bris et dégâts. Mais dans ce cas, ce sera facturé aux contribuables (pour ce qui est réparable, le reste étant du patrimoine perdu définitivement). De quel droit Hollande et sa mégère règlent-ils leurs comptes avec le patrimoine de la France (car jamais la facture ne sera présentée aux deux misérables) ? |
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