17 décembre 2015
Comment expliquer la déprime liée aux fêtes de fin d'année ? Plurielles.fr | Par Clémence ORCEL Le bonheur des autres... Pas toujours facile de parler de sa déprime au beau milieu des cadeaux, des lumières et des rires de son entourage. Les fêtes de fin d'année sont réputées pour être une période heureuse et sereine. Pourtant, vos soucis personnels viennent assombrir le tableau. Solitude, précarité, divorce, perte d'un proche, chômage : la magie de Noël, vous n'y croyez pas, bien au contraire, vous la fuyez. Vous ne trouvez pas votre place au milieu de tous ces visages comblés et souriants, le bonheur des autres ne fait qu'exacerber votre tristesse. Les angoisses qui surviennent à l'approche des fêtes ne doivent pas êtres confondues avec la dépression saisonnière, qui apparaît souvent à la fin des beaux jours. Ce sont donc deux problèmes différents. Bien sûr, la déprime de Noël, qui concernerait une personne sur trois dans les pays occidentaux, est elle aussi due en partie à la baisse de luminosité et à la rudesse de l'hiver, mais elle a d'autres causes, plus profondes. Parmi elles, la famille ! On ne choisit pas sa famille... Le cliché du clan familial, de la tribu unie, heureuse et soudée, ce n'est pas votre truc. Pour vous, famille rime avec complications. Et justement, les problèmes familiaux peuvent êtres des déclencheurs de déprimes ou de rechutes de dépression. Les retrouvailles ne sont pas toujours heureuses, certaines querelles de longue date peuvent resurgir, tout comme de nouvelles frictions peuvent venir gâcher la fête. Retrouver sa famille au complet peut aussi réveiller d'anciennes douleurs. La perte d'un proche, d'un enfant, d'un parent par exemple. Un divorce, une séparation, un échec sentimental, aussi. Vous pensiez avoir fait votre deuil, être passé à autre chose, et bien non : les souvenirs difficiles vous reviennent au contact de vos proches. Les jalousies sont elles aussi susceptibles de vous miner pendant les fêtes. Jugés futiles par la plupart, les sentiments d'envie et de rancœur peuvent être profonds et entacher votre moral. Votre beau-frère a une meilleure situation que vous, les enfants de votre sœur sont mieux élevés, vous pensez que vos proches ont mieux réussi leur vie que vous, vous avez l'impression d'être le vilain petit canard, de ne pas avoir votre place parmi eux. Certains n'ont pas ou plus la chance d'avoir une famille à visiter à Noël. Dans ce cas-là, le sentiment de solitude vous envahit, vous broyez du noir et la déprime est quasi inévitable. Assister à des scènes de retrouvailles, au bonheur bien visible de vos collègues, des passants dans la rue à l'approche des fêtes : difficile de ne pas sombrer dans la tristesse. Nostalgie quand tu nous tiens... Une autre cause de la déprime des fêtes de fin d'année : la nostalgie. Le temps qui passe, la jeunesse perdue, les souvenirs heureux vous oppressent. Rien ne sera jamais plus beau que vos premiers Noël, lorsque vous étiez enfant et que la dure réalité de la vie vous échappait. L'insouciance passée vous manque, tout comme le sentiment de sécurité qui vous berçait jadis. Aujourd'hui, les fêtes ont perdu de leur magie et cette période soi-disant heureuse vous fait regretter le passé. Et pourtant... Chasser la déprime, c'est possible ! Le remède infaillible : s'efforcer de faire plaisir aux autres. Puisque pour vous, les fêtes sont un moment difficile à passer, autant vous concentrer sur vos proches, plutôt que de vous apitoyer sur votre sort. Faites des cadeaux ! Pas forcément chers, pas forcément recherchés, misez plutôt sur des présents personnalisés ! N'oubliez pas que c'est l'intention qui compte... Un de vos amis, voisins, collègues est lui aussi assailli par la déprime des fêtes ou souffre de la solitude ? Invitez-le à votre table ! Sans pour autant vous laisser tirer vers le bas, passer du temps avec quelqu'un qui ne rayonne pas de bonheur vous fera peut-être du bien. Et en lui rendant service, vous vous sentirez utile. Vous ne savez pas quoi faire pour le réveillon ? Votre famille est aux abonnés absents, vos amis sont tous occupés, vous n'êtes pas assez proche de vos collègues pour vous joindre à leur fête ? Et si vous veniez en aide aux plus démunis ? Dans un foyer d'accueil, par exemple. Offrir un dîner digne de ce nom à des gens vivant dans la précarité vous aidera à relativiser. L'esprit de solidarité ambiant et le sourire des gens reconnaissants devraient aussi vous mettre du baume au cœur. Et si vous vous évadiez pour les fêtes ? Partez en voyage, à quelques dizaines, centaines ou milliers de kilomètres de chez vous. Respirez, changez d'air, rencontrez des gens. Vous pensez que votre déprime de Noël est en partie due à une petite dépression saisonnière ? Plutôt que de faire une luminothérapie à deux pas de chez vous, allez en faire une directement au soleil, les pieds dans le sable ! Rien de tel pour faire peau neuve et retrouver le moral...
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11 décembre 2015 5 conseils pour se reconstruire après une trahison Bibi Magazine.fr | Publié le 16 mars 205 | 14h31 La méthode en 5 points pour se sortir de la déprime avec le Dr Steven STOSNY, auteur du livre « Les blessés de l’amour, Vivre et aimer à nouveau après une trahison ». 1) On se concentre sur nos valeurs. Notre esprit est tout embrouillé, alors on évite de laisser nos sentiments dicter notre conduite ! Pour vivre en étant en accord avec soi, il faut agir en accord avec nos valeurs. Plus facile à dire qu’à faire ? Pas si sûr ! Exercice : On fait un tableau avec deux colonnes, dans celle de gauche : la colonne « Je suis ». On y note toutes les valeurs qui nous tiennent à cœur, celles qui nous définissent. Dans la colonne de droite, « J’essaie de », on fait correspondre notre valeur à une action précise. Ex : On pourrait dire dans la colonne de gauche « Je suis… pleine de compassion » et dans la colonne de droite son application au quotidien « J’essaie de… comprendre le point de vue de mon entourage et leurs motivations ». Et après ? Ce petit exercice peut devenir quotidien en tenant un journal dans lequel on note nos progrès, notre évolution pour être en adéquation avec la personne que l’on est réellement. 2) On tire du positif de notre douleur. La douleur n’est pas une punition. C’est un sentiment « guérisseur », à condition de le vouloir ! Après une trahison, on passe par plusieurs types de douleur : la culpabilité, elle nous pousse à agir en accord avec nos principes. L’anxiété pour anticiper tout ennui. Le chagrin, c’est notre besoin d’avoir de l’affection pour quelqu’un d’autre. La honte sert à repenser et redoubler nos efforts pour connaître le succès. Exercice : 1.Pour trouver le message positif de notre douleur, on résume en une phrase un aspect de notre douleur provoquée par la trahison de notre Jules. Ex : Il a menti sur mon compte à mes amis. Je me suis sentie trompée et furieuse. 2.On répond maintenant à la question : de quelle façon cette douleur nous pousse-t-elle à guérir et à progresser ? Ex : Cette douleur montre que je dois me rapprocher de mes amis pour me sentir moins seule. Le but ? On prend de l’assurance, on entame le processus de guérison et surtout on reprend le contrôle de notre vie ! 3) On a décidé de guérir: on passe au contrat ! Nous ne sommes pas des victimes, on arrête de se rabâcher ce qui nous fait mal et nous empêche d’avancer ! On transforme notre douleur et on se crée une « identité de guérison ». On identifie nos forces, nos capacités à surmonter des épreuves, et notre désir d’améliorer notre vie. Exercice : 1.L’inventaire : on liste nos points forts (ex : intelligence, curiosité, créativité…), nos valeurs (honnêteté, responsabilité, sens de l’écoute…). On fait le point sur nos échecs par le passé, et on montre comment on les a surmontés. 2.Engagement : on décide comment utiliser nos forces et valeurs pour se remettre de cette nouvelle épreuve. 3.On réalise notre contrat avec la mention qui suit et on le signe : « Je m’engage à dépasser ce qui m’a fait souffrir et à sortir de ces épreuves en étant une personne meilleure, en accord avec mes valeurs morales et spirituelles. » 4) Objectif bien être, sécurité, et épanouissement ! Pour guérir émotionnellement, on remplace nos souvenirs douloureux par de bons moments. Pour cela, on utilise des images « réparatrices » : on s’appuie sur ce qui nous définit dans la vie, ce que nous avons accompli Pour guérir émotionnellement, on remplace nos souvenirs douloureux par de bons moments. Pour cela, on utilise des images « réparatrices » : on s’appuie sur ce qui nous définit dans la vie, ce que nous avons accompli et réussi. Comment faire ? 1.On décrit une blessure émotionnelle. Ex: Un jour mon ex m’a giflé, je sens encore la trace de sa main sur ma joue. J’ai honte. 2.On pense à une image apaisante qui va nous permettre d’échapper à cette situation. Ex: Un souvenir, un parfum avec un être aimé. 3.Une fois cette image trouvée, on l’associe au souvenir douloureux. Ex : Ma fille quand elle était enfant, endormie sur son lit. Le résultat ? On relativise nos sentiments et on se libère du poids de cette souffrance. 5) On donne un sens à notre vie ! En un mot, il faut définir notre noyau de valeurs : agir en fonction de ce qui compte le plus pour nous. Au quotidien, on améliore ou on apprécie ce qui nous entoure, on protège les autres ou on reste en contact avec eux. En bref, plus on cultive notre noyau de valeurs avec des pensées et émotions positives, plus il devient fort, et plus il est possible de guérir ! Exercice: 1.On écrit quelque chose qui nous déprime ou nous met en colère. Ex: je me sens triste et furieuse quand je repense aux fois où il prétendait travailler tard alors qu’il était avec elle. 2.On décrit ce qui pourrait constituer un premier pas pour faire évoluer notre experience. Ex: je suis une personne confiante. A l’avenir, je saurai être plus prudente lorsque j’accorderai ma confiance. 3.On décrit ce qui pourrait constituer un deuxième pas. Ex: même si je ne pouvais pas faire confiance à mon partenaire, il y a d’autres personnes avec qui c’est tout à fait possible : mes enfants, mes parents, mes amis… 4.On décrit notre troisième pas. Ex: j’ai eu raison de faire confiance à ma meilleure amie, elle m’a soutenue tout au long de ma separation. 11 décembre 2015
La Trahison La Solution est en vous.com | Publié le 13 octobre 2014 Par Diane Gagnon De toutes les souffrances qu’un être humain puisse vivre, la trahison est sans doute l’une de celles qui laissent les cicatrices les plus profondes. Il y a peu de possibilités de rédemption de l’autre personne, celle qui nous a trahi, puis, il y a: la désillusion totale, la perte de confiance, la fin d’une relation, le deuil des rêves et des projets que nous avions ensemble. À cela s’ajoute l’impact négatif que cette trahison aura sur notre estime de soi, le jugement sévère que nous portons envers nous-même par rapport à notre manque de jugement, les remises en question, la peine et la colère en alternance. Comment refaire confiance à soi-même et aux autres après une trahison? Comment aimer et s’enthousiasmer à nouveau? Comment réapprendre à se fier à son jugement pour éviter de revivre une telle situation? Vous savez quoi? Tout est parfait! Oui, tout est parfait, même la trahison! Ce n’est pas notre âme qui souffre, c’est notre ego! Notre ego qui avait des attentes, des exigences, qui se croyait meilleur, qui se voyait déjà grand, qui se croyait en contrôle, celui-là même qui aujourd’hui veut que nous nous refermions, que nous ne fassions plus confiance aux autres, que nous durcissions notre regard et notre cœur pour ne plus souffrir, notre ego qui se complait dans le rôle de victime, dans la déception du passé et la peur de l’avenir. C’est un grand exercice d’humilité pour notre ego et l’humilité rapproche l’ego de notre cœur. Si nous acceptons que tout est parfait, que nous sentons que notre âme est intacte et que nous savons tirer les enseignements de cette expérience, alors, la souffrance diminue, voire même disparaît, et notre ego est ramené à des proportions plus humbles. Bien sûr, c’est difficile, mais si nous arrivons à rester dans la perfection du moment présent, nous nous situons dans un espace d’amour et non de douleur. Guérir de cette blessure, ça ne veut pas dire que la trahison n’a jamais eu lieu; ça veut dire qu’elle ne contrôle plus notre vie. Avoir confiance que TOUT arrive pour notre plus grand bien permet de voir les déceptions et les trahisons d’un autre œil. Il vaut mieux revenir à un état d’amour plutôt que de rester dans un état de souffrance. On est plus proche du bonheur en choisissant d’aimer qu’en gardant rancune. Alors, choisissons d’aimer. 3 décembre 2015
Ces hommes qui ont une double vie Canal Vie.com | Par Véronique Larivière, sexologue « Une femme dans chaque port », voilà la citation célèbre qui décrit bien la réalité de ces hommes vivant une double vie bien assumée. Dans notre société dite monogame, difficile de cerner comment une telle vie peut être possible. Pourtant... De la simple aventure... Ce qui déclenche cette soif d'aventures, c'est souvent le mode de vie. L'homme quitte plusieurs fois par année en voyage d'affaires, se sent seul et ressent le besoin de combler un vide lorsqu'il est loin de sa famille. Il cumule les rencontres, pour un verre ou même plus, et revient à la maison comme si rien ne s'était passé. Ce qui distingue ces hommes des autres infidèles, c'est qu'ils ne ressentent pas nécessairement un manque dans leur relation actuelle, mais plus une soif d'aventure lorsqu'il se sent seul à l'extérieur de son quotidien. Certaines personnalités ont besoin de ce challenge et c'est dans ces histoires qu'ils se sentent vivre. Certains scientifiques parlent même d'une prédisposition génétique mais moi je crois que ce besoin insatiable démontre un vide existentiel qui se manifeste par un besoin constant de se sentir aimé et apprécié. À la double vie Certains hommes vivent carrément une double vie. Deux partenaires, deux histoires et même parfois, deux familles! Ce sont souvent des hommes d'affaires, avec une carrière bien établie, qui passent la moitié de leur temps à l'extérieur. Ils ont deux partenaires bien complémentaires et ils réussissent à tout cacher à l'une comme à l'autre, et ce, dans un naturel déconcertant. Ils ne cherchent pas à multiplier les conquêtes car paradoxalement, ils sont fidèles aux deux femmes. Souvent, ces hommes ont tellement de critères féminins qu'une seule et unique femme ne peut combler toutes ses exigences. Ils ne font preuve d'aucune nuance et ces femmes « doivent » être de telle apparence et il « faut » qu'elles soient ainsi sexuellement. Vous comprendrez que c'est énormément de gestion, car tout peut déraper au moindre imprévu. Une hospitalisation, une épreuve ou un changement au niveau de l'emploi peut tout faire chambouler. La maîtresse Nous avons tous déjà entendu l'histoire d'un homme qui avait une double vie avec une maîtresse qui connaissait très bien son rôle. Elle vit une relation au rythme des disponibilités de son homme marié. Les rencontres sont chaudes et exaltantes, mais si elle développe un réel besoin amoureux avec cet homme, elle souffrira sans doute. Pourquoi la majorité des maîtresses décident tout de même de rester? Parce qu'elle vit continuellement dans l'espoir. Généralement, l'homme marié lui fera part des lacunes auxquelles il fait face dans sa relation avec sa femme et soutiendra en toute honnêteté l'importance de sa présence dans sa vie. La maîtresse se nourrit de « l'aussi-peu » qu'il peut lui apporter et de l'intensité de chaque retrouvaille. Ces rencontres sont si passionnelles et si extraordinaires qu'elles sont prêtes à assumer leur rôle jusqu'au bout sans même avoir l'envie de vivre une histoire amoureuse avec un autre homme. De toute façon, le nouveau venu ne pourra jamais faire le poids sur une relation aussi électrisante. La femme Il existe certaines histoires où la femme sait très bien que son mari vit une relation avec une maîtresse. Contre toute attente, elle décide tout de même de rester et d'assumer son rôle de femme trompée. Généralement, ce qui les pousse à rester malgré le fait que cette relation peut devenir très lourde à la longue, c'est un sentiment de dépendance. Elle est prête à faire quelques concessions pour ne pas perdre, par exemple, l'argent ou la notoriété que son mari peut lui apporter. Par contre, ce style de vie ne peut durer bien longtemps, car l'une ou l'autre des parties se lassera de l'absence d'exclusivité. N'hésitez pas à rencontrer un ou une sexologue si une telle situation vous importune. 2 décembre 2015
Femme trompée, pourquoi ça fait si mal ? Marie Claire.fr | Par Véronique Houguet "Elle a pris ma place" On la sent, comme une présence palpable, insidieuse et dévastatrice, l’infidélité, et, dans son sillon, l’autre, la rivale. Liaison ou accident de parcours ? Notre crocodile émotionnel ne fait pas la différence, celui que nous aimons nous a trahie, et cela nous expédie au bord du gouffre. Toujours. Toutes. Même si certaines affirment le contraire, peut-être pour se protéger... Il y a eu un avant, où l’on conjuguait liberté de chacun avec confiance, et puis il y a aujourd’hui, qui semble dire : «Au-delà de cette limite, votre idéal de couple n’est plus valable.» «L’insupportable, c’est que l’autre jouisse et désire ailleurs. A ce moment-là, c’est comme si l’on n’existait plus pour lui. Adulte, nous reprenons notre rôle affectif là où nous l’avons laissé enfant, avec l’intention, cette fois, d’en sortir vainqueur, décode la sociologue Patricia Delahaie (2). C’est ainsi que certaines femmes, habituées, par exemple, à faire des pieds et des mains pour amadouer leur père, choisissent des hommes inaccessibles ou qui les mettent en concurrence avec d’autres femmes.» Pour elles, l’infidélité marque au fer rouge un nouvel échec. Etre une femme trompée, c’est aussi prendre de plein fouet ses rêves déçus : non, on n’est pas tout pour lui ; non, on n’est pas la femme idéale capable de lui rendre fade toute tentation et de l’empêcher de succomber dans d’autres draps ; oui, il y avait des faux-semblants accrochés à notre idée du couple : «On peut se revendiquer femme libérée, avec à l’intérieur du couple, chacun ses moments à soi, mais la douleur de l’infidélité révèle que notre discours n’était peut-être qu’une façade, souligne Sophie Cadalen. Nos certitudes et notre raisonnement construit s’effondrent, et c’est une déchirure.» Certaines pardonnent, d’autres pas Blessure si insupportable que, dans le kit de survie, on dégoupille le clash. Ce vacillement éclair qui flanque à la porte une histoire d’amour. «Le clash permet de ne toucher à rien dans la relation, de ne pas fouiller. Il évite de mesurer sa part de responsabilité», complète la psychanalyste. Finalement, la douleur est à tous les étages émotionnels de l’infidélité. Avec le temps, chacune bricole sa guérison. Pour sauver sa peau et se reconstruire. Certaines pardonnent, d’autres pas. Pour oser croire encore et se donner la chance d’un nouvel amour. Avec lui ou sans lui. Femme trompée, l’avis du psy Marie Claire : L’infidélité est-elle forcément douloureuse ? Claude Halmos (3) : Oui, elle l’est forcément, toujours, car être une femme trompée revient à être quittée, même si c’est pour une heure. En couchant avec une autre, celui que l’on aime quitte la relation, l’amour et le désir qu’il avait pour nous, pour le donner à une autre. Il déserte sans prévenir le lieu de l’intimité à deux. Si cela mène certaines au désespoir ou à la dépression, c’est parce que cela renvoie à la solidité du narcissisme que l’on a construit depuis la toute petite enfance, c’est-à-dire à l’image que l’on a de soi-même. Les bases remontent probablement déjà à la façon dont on a été voulue très profondément par nos parents, et notamment par notre mère. Ensuite, s’ajoute ce que l’on a représenté pour nos parents : un enfant qui sent qu’il est une source de joie et que ses parents seraient infiniment malheureux s’il n’était pas là, ou plus là, sait qu’il a une valeur et qu’il compte. Par ailleurs, est-on considéré comme une personne intelligente, intéressante, ayant une parole qui compte ou pas ? De tout cela dépend l’image que l’on a de soi adulte. Or, être trompée vient précisément frapper dans tout cela, car l’inconscient ne connaît pas le temps, et c’est l’enfant en nous qui souffre. M. C. : Quelles blessures de l’enfance peuvent être réactivées ? C. H. : Le sentiment d’abandon quand un petit frère est arrivé – «Maman ne m’aime plus, elle aime l’autre» –, la préférence pour un autre de la fratrie ou encore le sentiment d’être un individu à qui il manque quelque chose : «Mon père n’aimait que les garçons...» Si l’enfant sent qu’il n’est pas aimé, parce qu’à un moment de sa vie, la mère ne le peut pas, parce que son histoire l’empêche d’avoir les fils de la maternité suffisamment branchés pour être totalement là avec lui – parce qu’elle est perdue, submergée par ses problèmes ou dépressive –, l’enfant interprète : «Je ne suis pas aimable.» Et il cherchera désespérément tout ce qu’il peut faire pour être, par exemple, la petite fille idéale, selon l’idéal supposé de la mère. La femme abandonnée rejoue dans le couple cette douleur : «Là aussi, j’ai essayé d’être la femme qu’il aimait, d’avoir la silhouette qu’il voulait, d’avoir telle attitude au lit, etc., mais il est allé vers une autre.» Et cela renvoie à l’idée : «Un autre enfant, ma mère l’aurait aimé.» M. C. : Est-ce pour cela que même une nuit sans lendemain peut faire cruellement souffrir ? C. H. : Le rapport à la sexualité est différent entre les hommes et les femmes, on ne parle pas la même langue. Pour les hommes, la sexualité n’implique pas forcément les sentiments et ne remet pas en cause ceux qu’ils ont pour leur femme. Mais pour une femme, une aventure ou une liaison de son compagnon ouvre une blessure identique : «Il a été attiré par une autre, quelque chose chez elle lui a fait signe, tandis que moi, je ne faisais plus signe ou plus assez.» Cela peut renvoyer à l’indifférence de la mère ou du père, par exemple. Et puis, on réalise aussi que l’on n’est pas tout pour lui, qu’il nous échappe, alors que nous sommes des anciens enfants qui veulent être tout pour l’autre. M. C. : Mais alors, comment expliquer que certaines disent ne pas souffrir ? C. H. : Ces femmes le disent sans doute pour se persuader elles-mêmes. En réalité, elles veulent se protéger, parce que reconnaître qu’elles souffrent serait infiniment plus douloureux encore. En effet, certaines personnes se sont comme anesthésiées parce qu’elles ont vécu dans l’enfance des souffrances telles que si elles les avaient ressenties, elles en seraient probablement mortes ou auraient basculé dans la folie. Il existe aussi des femmes qui déconnectent la sexualité de tout affect (bien que ce soit surtout masculin). Elles ne se sentent pas trompées, puisque, pour elles, il n’y a pas vraiment de lien à l’autre. C’est le cas de celles qui pratiquent l’échangisme, par exemple, et qui peuvent y trouver une source d’excitation. Mais à ce moment-là, on ne peut plus parler de tromperie, on est dans un autre registre. Elles vivent une organisation différente du rapport à l’autre et de la sexualité. Mais, pour la plupart des femmes, aimer implique l’exclusivité à la fois du sentiment, du désir et de la sexualité. M. C. : Qu’est-ce qui se joue dans la comparaison avec la rivale ? C. H. : L’homme sert de mètre étalon pour mesurer la féminité, la séduction, la capacité à susciter l’amour, etc. La rivale est ainsi celle qui a, imaginairement, tout ce que l’on n’a pas, selon l’histoire de chacune. Par exemple : «Malgré tous mes efforts, ma mère ne m’aimait pas parce qu’elle trouvait toujours que j’étais trop ceci ou pas assez cela... Or, puisque cette autre femme parvient à se faire aimer, c’est bien parce qu’elle possède tout ce que je n’ai pas, et que je ne suis pas grand-chose.» M. C. : Comment arrive-t-on à pardonner et à se reconstruire ? C. H. : Cela dépend de comment on a été trompée. Il y a des hommes qui trompent «correctement», si l’on peut dire, ils continuent à aimer, à respecter et à désirer leur femme malgré tout. Même s’ils en désirent une autre, ils ne la mettent pas à n’importe quelle place, remplaçable par n’importe qui. Et puis, il y a ceux qui trompent avec perversion : la femme est un objet que l’on consomme, et peu importe ce qu’elle pense. A l’occasion d’une tromperie, on peut ainsi réaliser que l’on n’a été rien d’autre qu’un objet assez interchangeable pour l’autre, et cela ruine le narcissisme. 1er décembre 2015
Comment reconnaître un homme infidèle ? Au Feminin.com Publié par Aurélie Moulinn Une représentation sociale en mouvement Il y a encore quelques années, pour vous aider à reconnaître un homme infidèle, on vous aurait parlé des comportements suspects ou d'attitudes équivoques. Aujourd’hui, cette question semble plus complexe, notamment du fait de l’évolution des jugements moraux sur l’infidélité. Entre mai 1968, l’émancipation féminine, la contraception, l’augmentation du nombre de divorces, on observe que les repères liés au couple homme/femme ont changé. Preuve en est faite lorsqu’on remarque la suppression de l’adultère des notions criminelles dans la loi. Ainsi, si dans le passé, les hommes infidèles semblaient tous honteux et coupables, si tous mentaient à leur femme pour parvenir à leurs fins, certains n’hésitent plus, aujourd’hui, à revendiquer leur comportement tel un choix assumé de vie sexuelle. Même au sommet de l'Etat, cela ne semble plus saugrenu. Les infidèles définis selon quatre typologies Après avoir conduit de nombreux entretiens auprès de personnes infidèles, la sociologue Charlotte Le Van livre quatre profils "d’infidèles". > «Les infidélités résultant d’une insatisfaction intime» qui décrivent les tromperies telles des passages à l’acte devant les privations ou les frustrations engendrées par la vie de couple : ennui, manque d’amour, sexualité absente ou limitée mais aussi manque de désir, d’excitation etc… > «Les infidélités instrumentales» qui renvoient à l’exploitation de la tromperie dans un certain but : vengeance, désir de rupture, comportements sadiques (on a envie de "faire mal" à l’autre). > «L’infidélité comme expérience» , perçue comme une évolution de la société, et regroupant ceux qui justifient la tromperie par une recherche de maturité sexuelle : «Nous nous sommes mis en couple trop jeunes», «J’avais besoin de vivre plus d’expériences», etc… > «L’infidélité comme composante de la vie de couple» : on conçoit les tromperies comme des éléments normaux d’une vie de couple. Ce sont les infidèles chroniques, qui regrettent leurs actes mais recommencent, ou les infidèles "par principe". Comment déceler un homme infidèle ? D'abord avec une certaine dose de bon sens ! Bien entendu, un homme rentrant régulièrement en retard, demeurant injoignable, cachant son portable ou ses relevés de compte… peut paraître logiquement suspect. Mais ce sont davantage les origines de l’infidélité qui sont à comprendre. Si la typologie sociologique détaillée donne certaines clefs, les psychanalystes et psychologues en fournissent d’autres, plus complexes. En effet, l’infidélité peut témoigner d’un profond manque narcissique (l’homme volage tente, au travers de ses conquêtes, de se valoriser) ou d’une recherche éperdue de l’amour maternel ; elle peut encore répondre à des pulsions homosexuelles que l’homme tente de refouler par une hyperactivité hétérosexuelle… Apprenez à poser vos propres limites Reconnaître son conjoint comme infidèle nécessite obligatoirement la capacité à définir ses propres limites, capacité qui renvoie elle-même à une bonne image de soi. On le sait bien en effet, même devant les preuves les plus flagrantes, une femme amoureuse et qui, de plus, doute d’elle-même, trouvera toujours une excuse valable à son conjoint. S’interroger sur la possible infidélité de son conjoint implique la perte de la confiance dans le couple et témoigne d’un quotidien hanté par la crainte de perdre l’autre. N’est-ce pas déjà là une relation qui doit être refusée ? Refuser ne signifie pas rompre mais exprimer à l’autre ses ressentis, son besoin de pouvoir faire confiance pour s’investir dans une vie de couple et peut-être aussi, sa peur d’être abandonnée ? Réfléchissez bien... 1er décembre 2015 Infidélité : Que se passe-t-il dans la tête d’un homme ? Love-intelligence.fr Parler de l’infidélité masculine au singulier revient à dire qu’il n’existerait qu’une seule forme d’infidélité et un profil unique de l’homme infidèle. C’est oublier que leurs motivations sont multiples. Tromper sa compagne une nuit avec une inconnue n’est pas la même chose qu’entretenir une relation avec sa maîtresse durant des dizaines d’années ou bien que de mener une double vie auprès de deux femmes, deux familles, deux foyers. Aussi, afin de comprendre le phénomène de l’infidélité masculine et d’analyser le sens de l’acte, il faut bien distinguer les types d’infidélité, le contexte dans lequel il s’inscrit et ce qui le motive. Quelle infidélité ? L’ « accident » Il s’agit de la forme la plus courante qualifiée aussi d’infidélité passagère ou occasionnelle. Cette infidélité est arrivée « par hasard ». Elle n’était pas préméditée (du moins consciemment) ni même vraiment souhaitée. La curiosité, l’attirance ou le coup de foudre (similaire dans ce cas à un coup de folie, un moment « d’absence »), sont souvent avancés comme justification du passage à l’acte. L’infidélité sérielle ou régulière Il s’agit ici d’une sorte d’infidélité répétitive qui peut prendre la forme de « phases » qui s’inscrivent dans une durée plus ou moins limitée dans le temps. Par exemple, un homme peut devenir infidèle à certains moments-clé de sa vie : quand il devient père, perd son emploi ou obtient une promotion… D’autres ne parviennent pas à entretenir des rapports exclusifs avec une seule femme et trompent régulièrement leur compagne. Leur comportement peut s’expliquer par la peur de l’engagement, le besoin de connaître de nombreuses partenaires sexuelles ou l’insatisfaction. La maîtresse ou la double vie Ce type d’infidélité fait l’objet d’un puissant tabou dans nos sociétés tant chacun est assigné à vivre une seule vie à la fois : Une femme dans Un foyer avec Une famille. Les hommes qui s’y soustraient apprennent à manier l’art de combiner les deux pôles de leur existence en menant deux relations avec deux femmes différentes (parfois même plus). Ce qui distingue les hommes menant une double vie des Don Juan c’est avant tout qu’ils s’engagent aussi sur le plan des sentiments. Ils ressentent ainsi le besoin d’aimer plusieurs femmes en même temps et d’entretenir avec elles une relation suivie. |
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