18 octobre 2013 Robert Shapiro : « On a retrouvé le Barack Obama de 2008 » Par Lucie Robequain | 18/10 | 06:00 Le président Barack Obama sort-il renforcé de cette crise budgétaire ? C'est certain. Barack Obama sortait d'un été particulièrement éprouvant. Il s'est fait critiquer pour son manque de leadership sur le dossier syrien et sur une politique de sécurité pas forcément conforme aux valeurs démocrates. La paralysie budgétaire a permis de réunifier son camp. Le président, à qui l'on reprochait sa volonté constante de compromis, n'a pas hésité cette fois-ci à aller au conflit. Il a refusé de lâcher la moindre concession sur le dossier de l'assurance-santé, qui constitue le symbole même de sa présidence. Par certains aspects, on a retrouvé le Barack Obama de 2008, profondément attaché à ses convictions et prêt à prendre des risques pour les défendre. Le sursis sur la dette reste toutefois très provisoire… Tout à fait. Une nouvelle crise peut surgir dès le début d'année prochaine, quand l'Etat ne sera plus financé (15 janvier) et que le plafond de la dette devra être à nouveau relevé (7 février). Barack Obama devra à nouveau prouver la force de son caractère et il n'est pas certain de remporter une aussi belle victoire qu'aujourd'hui. Le Parti républicain peut-il se remettre de ce terrible échec ? Le Parti républicain vit l'un des moments les plus difficiles de son histoire. Il semble de moins en moins apte à gouverner, ce qui compromet ses chances de victoire pour l'élection présidentielle de 2016. Cette crise rebat aussi les cartes pour les élections de mi-mandat de l'an prochain, qui permettront de renouveler un tiers de la Chambre des représentants et l'intégralité du Sénat. Les démocrates ont désormais une chance réelle de retrouver la majorité à la Chambre des représentants. On pensait par ailleurs qu'ils pouvaient perdre la majorité au Sénat, l'an prochain. Mais le scénario n'est plus guère envisageable, après ce qui vient de se passer. Les démocrates peuvent donc retrouver la majorité dans les deux chambres, ce qui faciliterait la fin de mandat de Barack Obama. Le Tea Party peut-il conserver son influence sur le Parti républicain ? C'est encore un peu tôt pour le dire. Mais il s'expose certainement à de grosses difficultés financières. Les hommes d'affaires, qui subventionnaient le mouvement à hauteur de plusieurs centaines de millions de dollars, risquent de s'en détourner. Le « shutdown » de l'administration a provoqué un ralentissement de la croissance, qui a parfois pesé sur leur activité. Du coup, ils ne sont plus certains de vouloir financer un mouvement politique qui contrarie ainsi leurs affaires. Lucie Robequain
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