13 octobre 2013 L'attitude d'Edward Snowden inquiétait la CIA dès 2009 Par Roland Gauron Mis à jour le 12/10/2013 à 14:38 Publié le 11/10/2013 à 17:03 Le Figaro.fr Le renseignement américain aurait-il pu éviter le scandale? En 2009, un supérieur hiérarchique d'Edward Snowden, qui travaillait alors pour la CIA à Genève, aurait rédigé un rapport critique sur le jeune informaticien. Il avait noté un changement inquiétant dans son comportement et ses habitudes de travail. Edward Snowden. était également suspecté d'avoir tenté d'accéder à des documents pour lequel il n'était pas habilité. Seulement, l'agence de renseignement aurait ignoré l'avertissement, rapporte le New York Times . Quatre ans plus tard, le jeune homme publiait des milliers de documents confidentiels révélant l'ampleur de l'espionnage électronique américain dans le monde. Cette note aurait dû constituer un premier avertissement, juge le quotidien américain. Le travail d'Edward Snowden aurait notamment pu être placé sous surveillance. Mais, à l'époque, l'Américain s'apprêtait à quitter la CIA pour devenir consultant auprès de l'Agence de sécurité nationale (NSA). Le rapport ne l'aurait tout simplement pas suivi. «La faiblesse du système était que, si un avis défavorable émergeait, Edward Snowden pouvait conserver son habilitation de sécurité en passant à un autre emploi», raconte un élu républicain dans le New York Times. Résultat: la NSA n'a eu vent de l'affaire qu'une fois connues les premières révélations du consultant informatiques. Un ami personnel d'Edward Snowden, qui a lui aussi travaillé pour la CIA à Genève, a raconté dans un quotidien local, le Chattanooga Times Free Press , qu'Edward Snowden avait traversé là-bas «une crise de conscience». À cette même époque, l'Américain aurait été très présent sur le site d'information Ars Technica, sous le pseudonyme de TheTrueHOOHA. En janvier 2009, il tenait des propos très durs contre les lanceurs d'alerte. Son expérience en Suisse l'aurait fait changer d'opinion. Le consultant informatique raconte au Guardian, quatre ans plus tard: «La plupart de ce que j'ai vu à Genève m'a déçu sur la façon dont fonctionne le gouvernement et l'impact qu'il a dans le monde.» «J'ai réalisé que je faisais partie de quelque chose qui faisait plus de mal que de bien», ajoute l'ancien consultant de la NSA. Les révélations du New York Times interviennent alors que le système des habilitations de sécurité est très décrié aux États-Unis. La société de sécurité privée, USIS, est notamment pointé du doigt. C'est elle qui a donné son feu vert à l'administration américaine pour le recrutement d'Edward Snowden. Elle a aussi été chargée de l'enquête d'habilitation d'Aaron Alexis, l'auteur de la tuerie de Washington.
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