Haïti - Privé de radars, les lignes aériennes internationales évitent Haïti 26 décembre 2017
Haïti - Privé de radars, les lignes aériennes internationales évitent Haïti Le Nouvelliste.com | Publié le 22 décembre 2017 Le ciel d’Haïti n’est pas contrôlé. Le trafic aérien non plus. Faute d’un système de radars, personne ne sait qui traverse l’espace aérien du pays. Par mesure de sécurité, les lignes aériennes internationales ne traversent pas le pays. Ce qui a fait perdre au Trésor public 3.5 millions de dollars l’an dernier, a dit regretter le président Jovenel Moïse. Il annonce l’acquisition d’un système de surveillance de dernier cri pour 12 millions de dollars. Outre le pavé dans la mare relatif aux juges corrompus qu’il dit avoir été obligé de nommer et le rapport sur l’utilisation du fonds PetroCaribe, le chef de l’Etat, à Paris la semaine dernière, a fait le bilan de ses dix mois au pouvoir et mis en perspective ses projets. Un aéroport moderne, des systèmes de surveillance du territoire figurent dans ses réalisations futures. Jovenel Moïse a dénoncé le fait que depuis ces dernières vingt années l’espace aérien du pays ne soit pas contrôlé faute d’un système de radars. Selon le chef de l’État, il dit apprendre que le radar coûte environ 21 millions de dollars. « Je suis un entrepreneur dans l’âme, je vérifie les prix… », a-t-il dit le mardi 12 décembre devant plusieurs centaines de compatriotes haïtiens vivant à Paris. En consultant lui-même les différents prix des radars sur Internet, le président dit avoir trouvé des radars coûtant neuf millions, onze millions et quinze millions de dollars. « Je n’ai trouvé aucun radar à 18 millions, comment se fait-il que pour Haïti, il doit coûter 21 millions de dollars ? », s’est-il questionné perplexe sous les applaudissements du public. Sous la première administration du président Préval, a-t-il dit apprendre, ce radar coûte 21 millions de dollars, et le prix n’a jamais diminué. Voilà pourquoi, a ajouté M. Moïse, le pays n’est jamais doté d’un système de surveillance. Le locataire du Palais national a fait savoir qu’une compagnie se propose de doter le pays d’un système de radars de haute technologie pour 12 millions de dollars. Selon lui, ce système couvrira tout le territoire national. Toujours est-il que le chef de l’Etat n’a jamais évoqué un appel d’offres pour l’achat de ce radar. Jovenel Moïse a dit regretter le fait que l’an dernier, faute de radars, Haïti a perdu 3.5 millions de dollars parce que des lignes aériennes internationales évitent de survoler l’espace aérien du pays qui, selon lui, est considéré comme un trou noir. Sur une échelle de 0 à 100, la sécurité de l’aéroport international Toussaint Louverture n’a que cinq, selon les estimations du garant de la bonne marche des institutions du pays. Jovenel Moïse a annoncé la reconstruction de l’aéroport avant la fin de son quinquennat. Mais avant, le président veut moderniser le système de surveillance. Le chef de l’Etat a en outre dénoncé le fait que l’espace maritime du pays ne soit pas contrôlé non plus, que des étrangers viennent régulièrement pratiquer de la pêche dans les mers d’Haïti. Il dit travailler aujourd’hui à mettre sur pied un système de surveillance de dernier cri afin de surveiller en temps réel l’espace maritime du pays. Le chef de l’Etat a par ailleurs fait remarquer que les priorités du pays sont énormes alors que les ressources sont cruellement limitées. Jovenel Moïse a dit souligner la gravité des problèmes du pays. Toutefois, il s’est gardé de culpabiliser ses prédécesseurs. Pour lui, c’est le système qui en est la cause.
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