23 décembre 2013
Barack Obama a besoin «de soleil et de sommeil» après une dure année Le Parisien.fr Publie le 21/12/2013, 07h06 Une absence de réponse qui en dit long. Vendredi, à la question de savoir si 2013 avait été la «pire année» de sa présidence, Barack Obama a refusé de répondre. Un an après sa réélection, la cote de confiance du président américain est au plus bas, avec à peine 40% d'opinions favorables à la suite d'un série de revers subis en 2013, dont la difficile mise en place de la réforme du système de santé. Il a d'ailleurs déclaré qu'il espérait une «percée pour les Etats-Unis» en 2014. «Pendant l'année qui vient de s'écouler, il y a évidemment eu quelques sources de frustration», a affirmé le président américain lors d'une conférence de presse. «La fin de l'année est toujours un bon moment pour réfléchir à ce que l'on pourrait mieux faire l'année suivante. Je suis certain que j'aurai de meilleures idées après quelques jours de sommeil et de soleil», a-t-il ajouté visiblement fatigué. Il s'est envolé quelques heures plus tard pour son archipel natal d'Hawaï, où il va passer les fêtes, avec son épouse Michelle et leurs filles Malia et Sasha. Plusieurs revers au Congrès La réforme du système de santé, surnommé Obamacare, a été l'un des principaux soucis d'Obama en 2013. Le site internet censé donner accès à une couverture santé aux plus de 30 millions d'Américains qui en sont dépourvus s'est avéré déficient à son lancement le 1er octobre. Une mise à jour a dû être faite en catastrophe. En outre, des milliers d'Américains se sont rendus compte que le nouveau système les contraindrait à abandonner leur couverture actuelle, augmentations de cotisations à la clé. Depuis 2009, Obama avait promis que ce ne serait pas le cas. Il a néanmoins rappelé vendredi que «la demande est là et le produit est bon». Le Congrès (le parlement américain, constitué de la Chambre des représentants et du Sénat), a aussi fait subir à Barack Obama plusieurs revers en 2013. L'encadrement plus strict de la vente des armes à feu a été repoussé. Il s'agit d'une «erreur», selon Obama. La réforme de l'immigration, grande promesse de campagne, a été adoptée au Sénat à majorité démocrate, mais reste dans les limbes à la Chambre, aux mains de ses opposants, les Républicains. Comble de l'humiliation, Barack Obama n'a pas réussi à convaincre le Congrès du bien-fondé de frappes contre la Syrie pour punir le régime de Bachar al-Assad d'avoir eu recours à son stock d'armes chimiques. Autre revers subi en 2013, Moscou a adressé un pied de nez à Washington en accueillant le fugitif Edward Snowden, dont les révélations sur les opérations américaines d'espionnage ont terni le blason d'Obama et des Etats-Unis à l'étranger. Vendredi, le président a esquivé la question d'une amnistie pour l'ex-consultant, au nom de la séparation des pouvoirs. Réchauffement avec l'Iran L'hôte de la Maison blanche peut néanmoins se targuer d'avoir enregistré deux succès. Pour la première fois depuis 2009, il aborde les fêtes de fin d'année sans crise budgétaire ou fiscale à gérer. Républicains et démocrates du Congrès, après une énième année à couteaux tirés, sont parvenus à un compromis sur les dépenses et les recettes pour deux ans, sur fond de baisse graduelle du chômage et de reprise économique. Sur le plan diplomatique, malgré des relations compliquées avec notamment la Chine et la Russie, Barack Obama peut aussi se targuer d'un spectaculaire réchauffement avec l'Iran. Dans la foulée de l'arrivée au pouvoir du modéré Hassan Rohani, avec qui Obama a participé à une conversation téléphonique historique fin septembre, la république islamique a scellé un accord intérimaire pour tenter de trouver une solution durable au dossier de son programme nucléaire controversé. LeParisien.fr
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